Synopsis: Maud Crayon, architecte, mère de deux enfants, remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame… Entre cette nouvelle responsabilité, un amour de jeunesse qui resurgit et le père de ses enfants qu’elle n’arrive pas à quitter complètement, Maud Crayon va vivre une tempête.
La fiche du film
Le film
Valérie Donzelli , une certaine idée du cinéma. Un état d’esprit pétillant, une réflexion sous-jacente… Ça bouillonne très fort, avec cette fois un côté rêveur et poétique, voire farfelu, qui la guide dans son activité créatrice.
Architecte, sous tutelle d’un patron retors et malhonnête, la jeune femme veut prendre son envol. A l’image de sa maquette qui atterrit comme par magie sur le bureau de Mme le maire : Isabelle Candelier et son adjoint Philippe Katerine .L’élue couronne le projet d’un gros chèque d’encouragement.
Panique à tous les étages : la belle n’est pas vraiment prête pour le réaménagement d’un tel espace ( le parvis de Notre-Dame de Paris ) au moment où débarque son amour de jeunesse, puis son mari avec qui elle ne vit plus vraiment, mais qui à chaque peine sentimentale revient sous la couette.
Maud Crayon chavire. Et pourtant , ça pète la santé ,c’est plein de joliesse et d’inventivité même si le coup d’œil le soir dans la rue n’est pas terrible. Des enfants couchent sous une tente improvisée.
Maud est une fée qui ne peut rien pour la misère du monde. Elle ne peut d’ailleurs pas grand-chose pour elle-même et, son mari j’enfoutiste en profite dans les grandes largeurs (Thomas Scimeca ).
Sa vie de famille bien compliquée, n’est pas sans conséquence sur la vie sentimentale et professionnelle.
A moins que ce ne soit l’inverse.
Valérie Donzelli dynamite son histoire avec des idées de mises en scène originales, mais dans lesquelles elle s’emberlificote rageusement. On va peut-être parler de poésie là où il n’y a que du rêve qui à force s’émousse et devient redondant.
Et sur son interprétation survoltée , et celle plutôt atone de Pierre Deladonchamps ( rarement vu aussi absent ) , je me rabats une fois encore sur le sans faute de Bouli Lanners.
Le film
L’idée de base est excellente ( un projet architectural gagne un concours pour lequel il n’a fait l’objet d’aucune sélection ) avec un sujet qui s’éparpille ensuite entre le travail architectural, sa conception phallique et la vie de famille bien compliquée de l’héroïne qui n’est pas sans conséquence sur la vie sentimentale. A moins que ce ne soit l’inverse. Dans l’esprit des films rêveurs de Fiona Gordon et Dominique Abel, Valérie Donzelli dynamite son histoire avant d’en faire trop pour ne pas s’emberlificoter dedans . On va peut-être parler de poésie là où il n’y a que du rêve qui à force s’émousse et devient redondant. De plus sur l’interprétation survoltée de Valérie Donzelli , et celle plutôt atone de Pierre Deladonchamps, je me suis rabattu une fois encore sur le sans faute de Bouli Lanners.