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« Nothing but a man » de Michael Roemer. Critique cinéma-dvd. Coffret

L’histoire : Duff Anderson, un jeune Noir, gagne sa vie en travaillant dans les chemins de fer. Un jour, il rencontre Josie, la fille d’un pasteur, institutrice. Duff et Josie s’éprennent l’un de l’autre et décident de se marier. Ils s’installent en ville mais Duff se rebelle rapidement contre le système imposé par les Blancs.

Le Film : 

Festival de Venise, prix San Giorgio, pour son apport sur le progrès de la civilisation.

«  Si tu veux t’en sortir comporte toi en nègre » lui dit un camarade…

Une bombe à retardement. Soixante ans plus tard, sur un sujet souvent débattu au cinéma, un réalisateur revient à l’esprit de quelques cinéphiles avisés. Ils présentent « « American Trilogy » trois films de Michael Roemer (*) dont cette tirade sur le sort réservé aux noirs, à l’impertinence discrète, au réalisme fulgurant. Deux éléments déterminants de la mise en scène où le héros Duff Anderson « prend les armes »  sans jamais tirer un coup de feu.

Ivan Dixon, et la chanteuse et actrice Abbey Lincoln, le couple est parfait.

Sa défense, c’est sa parole, son droit à une libre expression peu suivie par ses collègues, et encore moins son beau-père, le pasteur de la ville, qui lui conseille de faire profil bas. Un nouveau conflit pour Duff Anderson et son épouse qui le soutient dans tous ses combats, menés au quotidien des rencontres fâcheuses, sous le  joug des patrons.

Duff leur tient tête, et quitte chaque fois ces emplois précaires, si peu payés , si utiles pourtant  à la petite famille qu’il tente de construire.

Sa priorité désormais, ce foyer inaccessible à tout être de sa condition, qu’il porte telle une évidence pour un monde meilleur.  Là où les blancs respecteraient les noirs sans autre forme d’agressivité permanente.

Au-delà de la violence physique, le harcèlement parait tout aussi fatal.

 

Entre sagesse et naïveté, Duff se conforme à un état de faits que le réalisateur accentue au fil de ses désillusions. L’amertume le gagne, la colère est maintenant patente.

Le cinéaste s’est rapproché de son héros, et de sa partenaire, humanité partagée, revendiquée, commentée, mais jamais dans un parti pris formel ou un militantisme béat. Son engagement n’en demeure que plus pertinent ! Le film plus intelligent .

(*) « Nothing but a man » Harry Plotnick seul contre tous »-« Vengeance is mine ». Michael Roemer. Né à Berlin en 1928 dans une famille juive, il émigre aux Etats-Unis à la fin de la guerre où il devient scénariste  puis réalisateur.

Coffret DVD : 13 Mars 2024 . « Nothing but a man »-« Harry Plotnick seul contre tous »-« Vengeance is mine » 12 janvier 1966 en salle 1h 30min / Drame, Romance Reprise 15 mars 2023 Avec Ivan Dixon, Abbey Lincoln, Julius Harris L'histoire : Duff Anderson, un jeune Noir, gagne sa vie en travaillant dans les chemins de fer. Un jour, il rencontre Josie, la fille d’un pasteur, institutrice. Duff et Josie s’éprennent l’un de l’autre et décident de se marier. Ils s’installent en ville mais Duff se rebelle rapidement contre le système imposé par les Blancs. Le Film :  Festival de Venise, prix San…
Le Film

Sur la condition inhumaine des noirs à l’époque post-esclavagiste, le cinéma nous révèle encore des œuvres importantes, et pourtant bien oubliées à l’image de ce film à l’impertinence discrète, au réalisme fulgurant. La mise en scène est guidée par ces deux composants qui mènent le héros Duff Anderson « à prendre les armes » sans jamais tirer un coup de feu. Le réalisateur Michael Roemer évite toute confrontation démonstrative pour s’en tenir à des faits dont la véritable violence s’exprime dans de sourdes menaces, de discrètes interventions. C’est la domination blanche que Duff paraît être le seul à vouloir contester quand tout son entourage lui conseille la prudence. Entre sagesse et naïveté, le héros se conforme à un état de faits que le réalisateur accentue au fil de ses désillusions. L’amertume le gagne, la colère est maintenant patente. Va-t-il tomber dans le piège tendu quotidiennement par ses semblables de la race opposée ? . Le cinéaste filme au plus près son héros, et sa partenaire,  nullement militant, humaniste assurément .  Son engagement n’en demeure que plus pertinent ! Le film plus intelligent

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« Vingt Dieux » de Louise Courvoisier. Critique cinéma

Le Comté bon

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