Synopsis: Margot, Jérémy, Salomé, César, Sonia…Ils ont entre 18 et 50 ans. Tout les sépare, sauf l’urgence de se reconstruire et de restaurer la relation à l’autre que l’addiction a détruite. Solidaires, ils ont comme seules règles, le partage, l’honnêteté, l’authenticité, la sincérité, l’humanité. Une bande incroyable de vivants qui crient haut et fort qu’on s’en sort mieux à plusieurs que seul.
La fiche du film
Le film
- Date de sortie du DVD : 20 août 2019 . –
« Je ne tiendrais pas dix semaines, ici… » . –
« Tiendras-tu dix semaines dans le caniveau ? ». –
C’est comme un pensionnat dans une vie de château. Pour le cadre et ses occupants. Autrement, ce sont des hommes et des femmes de tout âge, en petit nombre, venus reconstruire ce qui reste d’une vie mal engagée.
Ces vies presque en lambeaux défilent dans les groupes de paroles. Un exercice pratique que le cinéma aime à mettre en scène tant la nécessité du geste parait essentielle à la reconstruction.
Mais ici ces prises de paroles n’en finissent pas et les mettre ainsi en rallonge ne sert pas vraiment le propos initial, l’idée forte qui en émane.
Celle de la solidarité et de la tolérance au cœur d’un magma informe où l’alcool, la drogue et la violence fixent l’horizon de ces visages creusés par l’angoisse, la méfiance et qui au fil des jours se lissent sous la renaissance d’un espoir ténu.
Ils sont là pour s’en sortir, mais dehors la vie les attend ou pas, contrainte inexorable à leur survie. Certaines familles se manifestent, d’autres enraient les situations.
Un cas parmi tant d’autres.
Cédric Maruani attend impatiemment de revoir sa petite fille, et sa femme qui pourtant parait le lâcher. C’est là que Margot intervient et donne un sens à son combat, à l’origine sans issue. Elle refusait le lieu, ses règles et sa discipline, elle voulait se défoncer.
Margot aide et soutient maintenant Cédric dans une relation qui pourrait être amoureuse, si l’amour avait encore un sens. Un lien solide avant tout. Margot s’ouvre aux autres et se révèle à elle-même bien loin de la rebelle des premiers jours.
Pour exorciser son passé de la dèche et de la dépression galopante. Affronter aussi cette famille qu’elle statufie lors d’un atelier collectif, dans une scénographie superbe.
Une thérapie utile pour la rencontrer un peu plus tard … sans un geste de tendresse paternelle. Ou maternelle. Françoise Cadole et Olivier Pajot, que l’on voit peut, mais c’est sanglant !
La douleur est toujours présente, le mal encore plus enraciné. Il va sortir et gifler la bonne conscience parentale qui ne veut rien entendre. Un déni familial au cœur de cet univers en quête d’humanité. Dernière touche d’une palette que Julie Moulier aborde avec une constance égale à cette mise en scène pleine de bonnes intentions et qui tire sur la corde des sentiments.
- Les suppléments
documentaire sur la méthode de travail avec les acteurs
Scènes coupées
Le film
Dans un centre d’accueil de personnes en difficultés, Margot débarque avec la ferme intention de ne pas s’attarder. Mais retourner dehors équivaut à cette situation nouvelle d’enfermement qui la heurte les premiers jours avant que le cas d’un des pensionnaires ne la préoccupe réellement. Margot s’ouvre maintenant aux autres et apprend ce qu’est la tolérance et la solidarité. Sur un mode d’emploi de la reconstruction au sein d’un établissement spécialisé, que la réalisatrice visite elle aussi de manière assez distante pour mieux laisser la bride sur le coup à ses comédiens et comédiennes parfaitement intégrés à l’exercice thérapeutique. Dont les fameux groupes de paroles que le cinéma aime à mettre en scène tant la nécessité du geste parait essentielle à la reconstruction. Mais ici ces prises de paroles n’en finissent pas et les mettre ainsi en rallonge ne sert pas vraiment le propos initial, l’idée forte qui en émane.