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« Noroit »-« Duelle » et « Merry-Go-Round » de Jacques Rivette. Critique cinéma-dvd

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  • Sortie DVD le 20 février . –

Je retrouve bien des années plus tard, ce « pensum » cinématographique infligé alors par une totale ignorance du septième art. Un peu plus fourni aujourd’hui en la matière, je bute à nouveau sur le sujet.

  • « Noroit » premier film d’une tétralogie (« Scènes de la vie parallèle »), le cinéaste l’aborde en 1975 avec le projet de tourner en continuité. Les titres s’enchaîneraient les uns les autres, le montage débutant seulement à la fin. Le projet a quelque peu capoté, mais son essence demeure avec ces trois films de retour sur nos écrans.

« Noroit » s’inspire de « La Tragédie du vengeur » du dramaturge anglais Cyril Tourneur (1607). Ce drame raconte la manière dont Morag réussit à approcher Giulia, la chef d’une armée de pirates, responsable de la mort de son frère.

L’argument est puissant pour une dramaturgie dont s’empare Rivette, de façon mécanique et théâtrale. De l’emphase dans une mise en scène marquée par des scènes de combats, chorégraphiées à la manière d’un ballet. C’est un style.

Les seconds rôles sont joués par des membres de la troupe de Carolyne Carlson. Une aura particulière à une prestation d’ensemble bien timide, Bernadette Lafont et Geraldine Chaplin trouvant dans leur présence, une liberté de jeu totale.

SUPPLÉMENT . Jacques Rivette sur le cycle  » Scènes de la vie parallèle » ( seconde partie- 29 mn )

  • Bulle Ogier et Juliet Berto leur répondent dans un « Duelle » tout aussi énigmatique. Deux femmes en quête d’une vie éternelle doivent posséder une pierre philosophale. Elles vont se battre…

Des femmes fortes là encore, accompagnées par la troublante silhouette d’une Nicole Garcia à peine retenue dans la lumière du réalisateur qui cette fois glane ses références vers le septième art. Des histoires qui n’aboutissent jamais, des rencontres interrompues, on flirte sur le film noir, entre fiction et vérité.

C’est par séquence que Rivette nous convie dans son étrange labyrinthe, des séquences joliment ordonnées pour une salle de jeu où le franc d’alors n’est semble-t-il qu’un prétexte. C’est drôle comme chez lui, les femmes doivent toujours de l’argent. Lafont à Chaplin dans « Noroit » . Ici Elsa (Nicole Garcia) réclame son dû à Leni (Juliet Berto) la fille de la Lune.

C’est peut-être Cocteau qui improvise ce combat avec le Soleil (Bulle Ogier) et met un terme à la tétralogie de départ. Il faudra attendre deux ans pour que Rivette achève son projet avec « Merry-Go-Round ».

SUPPLÉMENTS :  Jacques Rivette sur le cycle  » Scènes de la vie parallèle » ( première partie- 23 mn ) – Souvenirs  : Bulle Ogier et Hermine Karagheuz ( 11 mn )

  • Une course-poursuite trépidante à travers la banlieue parisienne aux allures de film d’espionnage. A nouveau, le cinéaste prend un malin plaisir à multiplier les rebondissements sans leur fournir forcément d’explications. Le film s’appuie beaucoup sur Joe Dallesandro, coqueluche du cinéma underground new- yorkais et muse d’Andy Warhol et Maria Schneider, l’héroïne malheureuse du Dernier Tango à Paris.

SUPPLÉMENTS . Un film fantôme : Stéphane Tchal Gadjieff à propos de Jacques Rivette et  » Histoire de Marie et Julien » (1975) (22 mn)

Sortie DVD le 20 février . - Je retrouve bien des années plus tard, ce "pensum" cinématographique infligé alors par une totale ignorance du septième art. Un peu plus fourni aujourd’hui en la matière, je bute à nouveau sur le sujet. "Noroit" premier film d’une tétralogie (« Scènes de la vie parallèle »), le cinéaste l'aborde en 1975 avec le projet de tourner en continuité. Les titres s’enchaîneraient les uns les autres, le montage débutant seulement à la fin. Le projet a quelque peu capoté, mais son essence demeure avec ces trois films de retour sur nos écrans. « Noroit » s’inspire…
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