Accueil » A la une » « Night moves » de Kelly Reichardt. Critique cinéma

« Night moves » de Kelly Reichardt. Critique cinéma

Synopsis: Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu'il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s'associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d'exécuter l'opération la plus spectaculaire de leur vie...

La fiche du film

Le film : "Night Moves"
De : Kelly Reichardt
Avec : Jesse Eisenberg, Dakota Fanning
Sortie le : 23/04/2014
Distribution : Ad Vitam
Durée : 107 Minutes
Genre : Drame, Thriller
Type : Long-métrage
Le film

La fin gâche le plaisir.Après deux heures d’immersion dans un univers  hitchcockien, Kelly Reichardt nous abandonne à ce qui nous reste d’émotion.

Entre thriller et militantisme, « Night moves » se pose dans une ferme bio de l’Oregon. Josh, un jeune idéaliste plus ou moins écolo décide de «  réveiller les consciences » en faisant sauter un barrage hydraulique, avec deux amis. Un geste qui ira bien au-delà de leurs espérances …

Inquiétant, palpitant, on assiste à la préparation de l’opération commando, on s’immerge totalement dans le processus des activistes, guidé par une réalisatrice à l’implication totale. A plusieurs reprises, elle m’a fait penser à la manière dont Hitchcock transforme le spectateur en témoin volontaire .

photo-Night-Moves-2013-4

La candeur des premières images (le chant d’un loriot, le nid tombé de l’arbre) n’est plus qu’un vague souvenir englué dans une machination extrême. Avec lenteur et minutie, Reichardt rassemble sous nos yeux, tous les éléments d’un drame programmé. Elle accompagne cette folle équipée, plus qu’elle ne la suit, et l’inéluctable accompli, elle entame son entreprise de déstabilisation.

Le couteau est dans la plaie, elle le retourne sans défaillir. On appellera ça le remord, la culpabilité, la honte, des sentiments de malaise que d’angoissantes questions tenaillent. D’un attentat à un meurtre, voire deux meurtres, l’action revendicative, militante, excuse-t-elle toutes les dérives ?

La caméra de Kelly Reichardt est alors de plus en plus intrusive, suspicieuse (Hitchcock, quand tu nous tiens) et le monde si ordinaire devient à son tour très bizarre. La voisine vous dévisage étrangement, le policier sur le trottoir, comme tous les matins, vous suit maintenant du regard, le doute s’installe, la peur, l’angoisse. Josh ne vit plus. Jesse Eisenberg, plus énigmatique que jamais ( loin du personnage lisse de «The social network ») entraîne dans son sillage des comédiens de bonne composition  dont Dakota Fanning et Peter Sarsgaard, ses deux acolytes.

La fin gâche le plaisir.Après deux heures d’immersion dans un univers  hitchcockien, Kelly Reichardt nous abandonne à ce qui nous reste d'émotion. Entre thriller et militantisme, « Night moves » se pose dans une ferme bio de l’Oregon. Josh, un jeune idéaliste plus ou moins écolo décide de «  réveiller les consciences » en faisant sauter un barrage hydraulique, avec deux amis. Un geste qui ira bien au-delà de leurs espérances … Inquiétant, palpitant, on assiste à la préparation de l’opération commando, on s’immerge totalement dans le processus des activistes, guidé par une réalisatrice à l’implication totale. A plusieurs reprises, elle m’a fait penser à la…

Review Overview

Le film

Entre thriller et film militant, la réalisatrice dépeint de manière très hitchcockienne le processus de culpabilité qui vous envahit, une fois l’irréversible accompli. Un geste à priori réfléchi aux conséquences dramatiques conduit un trio d’écologistes à arpenter des chemins dangereux. La mise en scène d’une extrême rigueur conduit insidieusement le spectateur à devenir témoin d’un processus criminel, inattendu.   Jesse Eisenberg, plus énigmatique que jamais entraîne dans son sillage des comédiens de bonnes compositions  dont Dakota Fanning et Peter Sarsgaard, ses deux acolytes.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire