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« Night Call » de Dan Gilroy . Critique DVD

Synopsis: Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d'images choc qu'il vend à prix d'or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n'aura aucune limite...

La fiche du Blu-Ray

Le film : "Night Call "
De : Dan Gilroy
Avec : Jake Gyllenhaal, Michael Papajohn, Marco Rodríguez, Bill Paxton, James Huang
Sortie le : 07/04/2015
Distribution : Orange Studio
Durée : 117 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

La nuit,  Los Angeles brille de ses mille feux, mille couleurs. Bien filmée, la ville est un thème cinématographique dont Dan Gilroy s’ empare avec maestria pour ouvrir la cage aux fauves. Une seule bête en réalité, mais incontrôlable .Sous son aspect policé  Lou dissimule  une personnalité diabolique.

Lou cherche à faire de l’argent, rapidement. Il découvre ainsi le métier de reporter de faits divers, la nuit à Los Angeles. Sans formation,ignorant toute déontologie, il apprend sur le terrain la manière de filmer au plus près l’hémoglobine qui pourrait être vendue au plus offrant des chaînes de TV.

Lou apprend très vite et  la patronne des infos, stupéfaite, n’en finit pas de féliciter ce pigiste encore mal dégrossi, et qui ne demande qu’à grandir. Lou sourit, et remercie de tant de gratitudes à son égard. Rene Russo n’a encore rien vu…

 

Affublé d’un assistant à la niaiserie congénitale (Riz Ahmed), notre homme précède bien souvent les flics dont il écoute les conversations sur son scanner. Les scoops se succèdent, jusqu’à son couronnement final que Lou va peaufiner de manière démoniaque. Je ne vous en dirais pas plus ( c’est vraiment savoureux) , sinon qu’il s’agit d’un procédé de mystification intéressant de la part du réalisateur.

Nous étions jusqu’alors spectateur, attaché aux agissements d’un charognard, et nous voici maintenant voyeur d’un reportage exécrable. Le metteur en scène n’est plus celui que l’on croit .Le film  est devenu un thriller haletant, parfaitement huilé, totalement inattendu.

C’est la cerise sur le gâteau de Jake Gyllenhaal dont le profil si parfait, et totalement lisse paraît être celui du gendre idéal.

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D’ailleurs, son copain de virée ne s’en méfie pas plus que ça, lui non plus, s’accordant les œuvres les plus dégradantes pour un salaire de misère. Le couple fonctionne donc à merveille, brouillant les pistes de l’éthique professionnelle et de la responsabilité morale, qui entachent chaque fois leur reportage.

Des manques à l’ordre institutionnel dont Dan Gilroy souligne les dérives dans un scénario qui lui convient parfaitement. Il en est l’auteur. Le réalisateur détourne là encore les codes de son propre cinéma au profit de l’avènement d’un psychopathe par procuration. Un héros contre nature, peut-être, mais un film qui ne l’est pas. Il est unique !

LE SUPPLEMENT

  • Featurette du film (5.10  mn). Le réalisateur dit s’être inspiré de la vie d’un véritable chasseur de scoops, américain, le premier à s’être équipé d’une caméra. Pourquoi L.A ? « C’est la ville la plus cinématographique. » Réalisateur et comédiens expliquent ensuite pourquoi ils ont été attirés par ce personnage hors du commun.« Pendant deux mois j’ai vécu la nuit, perdu du poids » relève Jake Gyllenhaal, « une dizaine de kilos » précise Dan Gilroy le réalisateur.
La rédactrice en chef en veut toujours plus, elle aussi
La rédactrice en chef en veut toujours plus, elle aussi

« Je me suis représenté mon personnage comme un coyote, j’ai vécu dans cette ville j’en ai vus, et quand ils vous regardaient dans les yeux vous saviez qu’ils venaient de tuer, ou qu’ils s’apprêtaient à le faire ».Des photographes ou chasseurs de scoop témoignent aussi. « Parfois pas d’appel radio, vous entendez les coups de feu, j’ai vu des gens tués par balle dans mon rétro ».

Meilleur dvd Avril 2015 (7ème) La nuit,  Los Angeles brille de ses mille feux, mille couleurs. Bien filmée, la ville est un thème cinématographique dont Dan Gilroy s’ empare avec maestria pour ouvrir la cage aux fauves. Une seule bête en réalité, mais incontrôlable .Sous son aspect policé  Lou dissimule  une personnalité diabolique. Lou cherche à faire de l’argent, rapidement. Il découvre ainsi le métier de reporter de faits divers, la nuit à Los Angeles. Sans formation,ignorant toute déontologie, il apprend sur le terrain la manière de filmer au plus près l’hémoglobine qui pourrait être vendue au plus offrant des chaînes…

Review Overview

Le film
Le bonus

Ou l’apprentissage d’un jeune homme bien sous tous rapports, qui pour gagner de l’argent, rapidement, devient reporter de faits divers la nuit à Los Angeles. Déjà tout un décor, une ambiance que le réalisateur agrémente d’un dédoublement de la fiction. Ce n’est plus le héros que l’on suit, mais ce qu’il filme. Le récit est passé à un autre niveau de compréhension et Jake Gyllenhaal, par ailleurs, excellent, est devenu le propre metteur en scène des actes de son personnage, et donc du film qui se déroule sous nos yeux. Formidable procédé du réalisateur, le vrai cette fois, Dan Gilroy dont on peut saluer à la fois la vista et l’écriture, il est aussi l’auteur de ce scénario diabolique !

Avis bonus Un peu de commentaires autour des personnages, c'est faiblard pour un tel film ...

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