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Jack Nicholson

Dans les années 60, il n’y a guère qu’un cinéaste comme Roger Corman, tout aussi atypique, pour prendre en affection ce jeune acteur, un brin déséquilibré. Le succès tarde à venir Nicholson song même à devenir réalisateur.

Mais en proie à une révolution culturelle , d’Hollywood émerge une nouvelle race de cinéastes et d’acteurs, inspirés par l’énergie du rock n’roll et la désinvolture de la Nouvelle Vague française. Film emblématique de cette mutation, « Easy Rider » permet à Jack Nicholson d’imposer à l’écran ses fameux rictus et son phrasé flegmatique.

Sans compter le grain de folie devenu sa marque de fabrique avec « Vol au dessus d’un nid de coucou » et « Shining » où il flirte tant avec la démence que Bob Kane, le créateur de Batman, exigea de Tim Burton qu’il l’engage pour incarner son Joker !

Un grain de folie assumé d’une manière moins hystérique dans la brochette de ses personnages malsains à l’image de l’officier cynique et sadique de « Des hommes d’honneur ». Et quand cette fêlure se mêle dans son regard d’une irrésistible séduction, il possède aussi un charme fou, voire une trouble virilité . Celle qui subjugue Jessica Lange dans  « Le Facteur sonne toujours deux fois« . Et Fay Denaway dans » Chinatown« .

LES FILMS

  • EASY RIDER (1969) „de Dennis Hopper avec Jack Nicholson, Dennis Hopper, Peter Fonda
    Alors qu’ils traversent à moto le Sud des Etats-Unis, deux jeunes hippies se heurtent à l’hostilité de la police et de la population. Film culte de la génération contestataire des sixties, ce road-movie halluciné offrit enfin le succès à Jack Nicholson, après dix ans de galères, avec un rôle d’avocat alcoolique, cynique et déjanté qui lui valut même une nomination aux Oscars.

    CINQ PIÈCES FACILES (1970)
    „de Bob Rafelson avec Jack Nicholson, Karen Black, Billy Green Bush
    Devenu ouvrier, un fils de famille qui se destinait à la musique, renoue avec ses proches à l’occasion de la mort de son père, mais son tempérament rebelle reprend le dessus. Écrit sur mesure pour Jack Nicholson, le personnage qu’il interprète dans ce film très inspiré par la Nouvelle Vague traduit parfaitement le malaise de la jeune génération dans l’Amérique conservatrice des années 60.

  • THE KING OF MARVIN GARDENS (1972) „ de Bob Rafelson avec Jack Nicholson, Bruce Dern, Ellen Burstyn
    Après de longues années de séparation, un voyou d’Atlantic City reprend contact avec son frère, animateur de radio, pour lui proposer une affaire juteuse dans le Pacifique. Ce film surprend en montrant un Jack Nicholson totalement à contre-emploi dans le rôle d’un DJ dépressif et introverti !

 

  • LA DERNIÈRE CORVÉE (1972) „
    The Last Detail, de Hal Ashby  avec Jack Nicholson, Otis Young, Randy Quaid
    Chargés de convoyer un jeune marin jusqu’à une prison militaire, deux sous-officiers qui l’ont pris en sympathie , lui offrent en chemin une virée dans les bars et les bordels. Ce film peu conventionnel sur l’univers militaire a valu à Jack Nicholson une Palme du Meilleur acteur à Cannes pour son interprétation d’un soudard haut en couleur !

    VOL AU DESSUS D’UN NID DE COUCOU (1975) „
    One Flew over the Cuckoo’s Nest, de Milos Forman  avec Jack Nicholson, Louise Fletcher, Will Sampson
    Alors qu’il s’est fait interner en hôpital psychiatrique pour échapper à la prison, un violeur se rebelle contre les méthodes sadiques de l’infirmière en chef. Tournée dans une véritable clinique psychiatrique, cette œuvre culte est l’un des rares films à avoir récolté les cinq Oscars majeurs : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure actrice et bien sûr meilleur acteur pour Jack Nicholson au sommet de sa démesure !

  • SHINING (1980)  „
    The Shining, de Stanley Kubrick avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd
    Vide pendant la saison morte, un palace est gardé par un homme qui s’y installe avec sa famille pour écrire un roman, mais d’étranges phénomènes transforment ce séjour en cauchemar. Adapté très librement d’un roman de Stephen King, ce film considéré comme l’un des plus terrifiants de tous les temps laisse éclater tout le génie de Jack Nicholson pour interpréter la folie.
  • DES HOMMES D’HONNEUR (1992) „
    A Few Good Men, de Rob Reiner avec Jack Nicholson, Tom Cruise, Demi Moore, Kevin Bacon
    Après la mort suspecte d’une jeune recrue dans une base militaire, une enquête interne est menée et révèle de graves dysfonctionnements au sein de l’unité. Excellente dans son personnage d’enquêtrice pugnace, Demi Moore fait face à un Jack Nicholson parfaitement à l’aise dans la peau détestable d’un officier autocrate, cruel et manipulateur.

  • LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS (1981) „
    The Postman Always Rings Twice, de Bob Rafelson avec Jack Nicholson, Jessica Lange, John Colicos
    Dans les années 30, un chômeur trouve un emploi de mécanicien dans un garage perdu au milieu de nulle part avant d’entamer une liaison funeste avec la jeune femme du patron. Énième adaptation d’un roman culte de James McCain.
  • BATMAN (1989) „
    de Tim Burton  avec Jack Nicholson, Michael Keaton, Kim Basinger
    Mégalopole dangereuse et rongée par la corruption, Gotham City ne peut compter que sur un mystérieux justicier nocturne pour lutter contre le crime organisé. Sublime rencontre esthétique entre l’univers gothique de Tim Burton et celui des comics américain, ce film offre aussi un rôle parfait à Jack Nicholson avec le personnage du Joker, clown baroque et maléfique au rire sardonique.

  • THE PLEDGE (2001) „
    de Sean Penn  avec Jack Nicholson, Robin Wright Penn, Benicio del Toro, Helen Mirren
    Après l’assassinat d’une petite fille qu’il juge mal élucidé, un sheriff à la retraite fait le serment à sa mère de retrouver le vrai meurtrier.  Sean Penn dirige de main de maître un casting impressionnant, notamment Jack Nicholson dont le jeu est d’une sobriété pour le moins inattendue !
  • LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS (1960)
    The Little Shop of Horrors de Roger Corman
    avec Jonathan Haze, Jackie Joseph, Jack Nicholson
    Un jeune fleuriste découvre qu’une plante exposée dans son magasin se nourrit de sang humain et qu’elle peut parler pour réclamer à manger. Tourné en seulement deux jours par un grand spécialiste de la série B à petit budget, c’est un classique du cinéma d’horreur .
  • IRONWEED, LA FORCE DU DESTIN (1987)
    Ironweed, de Hector Babenco  avec Jack Nicholson, Meryl Streep, Tom Waits
    Dans les années 30, un clochard retourne dans sa ville natale après une longue absence et retrouve une ancienne amie chanteuse devenue alcoolique. Sans une once de misérabilisme, cette peinture pleine d’humanité de la vie des sans-abris pendant la Grande Dépression, est illuminée par l’interprétation du tandem Jack Nicholson-Meryl Streep, tous deux nominés à l’Oscar pour leur prestation.

  • LA BONNE FORTUNE (1975)
    The Fortune, de Mike Nichols   avec Jack Nicholson, Warren Beatty, Stockard Channing
    Dans les années 1900 deux voyous organisent une arnaque au mariage pour capter la fortune d’une riche héritière. Dans cette comédie grinçante et décalée signée par un maître du genre, Jackson s’entend comme larron en foire avec Warren Beatty et fait preuve dans certaines scènes d’une exceptionnelle drôlerie.
  • POLICE FRONTIÈRE (1982)
    The Border, de Tony Richardson avec Jack Nicholson, Harvey Keitel, Valerie Perrine
    Pour satisfaire les goûts de luxe de sa femme, un flic chargé de contrôler l’immigration mexicaine accepte de se laisser corrompre, mais sa conscience le rattrape quand il se retrouve plongé dans un trafic d’enfants. Outre le plaisir de le voir associé à Harvey Keitel, on appréciera dans ce drame un Jack Nicholson en proie à des états d’âmes qui contrastent avec le cynisme habituel de ses personnages.
Dans les années 60, il n’y a guère qu’un cinéaste comme Roger Corman, tout aussi atypique, pour prendre en affection ce jeune acteur, un brin déséquilibré. Le succès tarde à venir Nicholson song même à devenir réalisateur. Mais en proie à une révolution culturelle , d'Hollywood émerge une nouvelle race de cinéastes et d’acteurs, inspirés par l’énergie du rock n’roll et la désinvolture de la Nouvelle Vague française. Film emblématique de cette mutation, "Easy Rider" permet à Jack Nicholson d’imposer à l’écran ses fameux rictus et son phrasé flegmatique. Sans compter le grain de folie devenu sa marque de fabrique…

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