Accueil » A la une » « Negra » de Medhin Tewolde Serrano. Critique cinéma*

« Negra » de Medhin Tewolde Serrano. Critique cinéma*

Son séjour en Suisse demeure comme une expérience ...

Un Festival  accessible en ligne depuis toute la France, directement sur le site  ojoloco-grenoble.com**.  Jusqu’à dimanche

  • Réalisatrice: Medhin Tewolde Serrano
  • Durée: 72 min.
  • Pays: Mexique
  • Année: 2020
  • Production: Terra Nostra Films / Ambulante.

 

L’histoire : 5 femmes exposent le racisme vécu, partagent leurs processus de résistance et d’acceptation de soi, les stratégies pour transcender les stéréotypes et la célébration de son identité.

  • Documentaire

Meilleur Long-métrage documentaire mexicain (XVI Festival Internacional de Ciné de Monterrey)

 

« J’avais environ sept ans lorsque, pour la première fois, j’ai entendu quelqu’un dans la rue crier « negra”. Je me suis retournée pour voir qui ils appelaient, et j’ai compris que c’était moi. Ce jour-là, j’ai su que j’étais noire et les rires autour de moi m’ont fait comprendre que ce n’était sans doute pas une bonne chose… Étais-je la seule à l’avoir vécu ou d’autres étaient-elles aussi passées par là? »

Ce souvenir, profondément ancré, Medhin Tewolde Serrano l’illustre aujourd’hui ,avec d’autres femmes d’ascendance africaine, qui ont vécu cette même aventure.

La prise de conscience d’une négritude qui va régir toute leur vie.

Être « noire » , est-ce une identité, une fatalité, un ordre de croissance dans l’organigramme mondiale institutionnalisé ? A différentes étapes de leur vie et de leurs rencontres  ces cinq femmes ont dû s’interroger sur l’image et la personnalité qu’elles renvoyaient à leur entourage.

Elles ont dû se protéger en quelque sorte , se défendre d’un stéréotype commun qui forge le racisme. Des cheveux différents, une peau plus foncée, des expressions qui se méfient d’un chat noir ou d’un jour néfaste , que l’on dit noir …

De l’artiste à la poissonnière, elles témoignent, réfléchissent et donnent un sens à leur vie , affirmant cette fois haut et fort leur appartenance au noir de leur race, de leur peau, de leur histoire.

Se faire défriser les cheveux, les raccourcir…

En filigrane on peut y voir les racines du racisme qui n’a rien de personnel dit l’une d’entre elles, mais demeure à jamais structurel. C’est vers cette démarche que ces femmes mexicaines se dirigent pour résister au quotidien, sans en faire un bréviaire ni une revendication.

Au-delà de cet état de fait, de ce constat, ce documentaire élabore presque inconsciemment les mécanismes d’une lutte interne et interminable au regard  d’une société qui à travers le monde accumule les stéréotypes du genre . La manière de les combattre, c’est aussi d’en parler.

Un Festival  accessible en ligne depuis toute la France, directement sur le site  ojoloco-grenoble.com**.  Jusqu'à dimanche Réalisatrice: Medhin Tewolde Serrano Durée: 72 min. Pays: Mexique Année: 2020 Production: Terra Nostra Films / Ambulante.   L'histoire : 5 femmes exposent le racisme vécu, partagent leurs processus de résistance et d'acceptation de soi, les stratégies pour transcender les stéréotypes et la célébration de son identité. Documentaire :  Meilleur Long-métrage documentaire mexicain (XVI Festival Internacional de Ciné de Monterrey)   « J'avais environ sept ans lorsque, pour la première fois, j’ai entendu quelqu'un dans la rue crier "negra”. Je me suis retournée pour voir…
Le documentaire

Cinq femmes racisées dans le Sud-Est mexicain ne cessent de poser la question de la négritude à travers leurs témoignages, qui bien souvent remontent à la petite enfance. Ces femmes répondent par un constat et une affirmation de soi qui va au-delà de la résistance. Dans l’inconscient collectif qui préférait renvoyer ses origines à un peuple colonisateur plutôt qu’à celui des esclaves. C’est ce que j’ai cru comprendre dans ce documentaire joliment tourné , mais sans effet particulier sur l’analyse d’une société qui à travers le monde accumule les stéréotypes du genre et la manière de les combattre. Je saisi la démarche autour de l'affirmation de soi, et de son identité, mais je ne la vois pas. La reconnaissance de cet état de fait et donc la lutte contre la ségrégation d'où qu'elle vienne me paraissent inexploitées .

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire