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« Nadia, Butterfly » de Pascal Plante. Critique cinéma-dvd

Synopsis: A 23 ans, Nadia prend la décision controversée de se retirer de la natation professionnelle et de s’affranchir d’une vie de sacrifices. Après une dernière course, les excès cachés du Village olympique offriront à Nadia un premier souffle de liberté. Mais à mesure qu’elle plonge dans l’inconnu, les doutes surgissent : qui est-elle réellement ?

La fiche du film

Le film : "Nadia, Butterfly"
De : Pascal Plante
Avec : Katerine Savard, Ariane Mainville
Sortie le : 04/08/2021
Distribution : Les Alchimistes
Durée : 107 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le Film
Les bonus

Il faut aimer la natation. Ses épreuves olympiques, la pression qui en découle. Les entraînements, le régime alimentaire, les contraintes sur les loisirs …

Tout ce que Nadia est en train de lâcher . Au sommet de sa gloire, la championne canadienne abandonne la natation de haut niveau, pour reprendre pense-t-elle un cours plus ordinaire. Plus normal.

Le relais 4 X 100 mètres quatre nages est sa dernière épreuve . A  tout jamais . Pour le public, son entourage, et Sébastien, son entraîneur ( Pierre-Yves Cardinal ) Nadia est l’héroïne du jour . Et celle de Pascal Plante, le réalisateur qui ne la lâche pas une seconde.

Dans l’eau ou sur le bord de la piscine, il imprime le destin qu’elle s’est choisi. Il prend son temps, esquive le sujet véritable, la vie d’avant et celle qui se profile une fois la médaille de bronze reposée dans son écrin.

La fête au village, dans la ville, les rencontres, la boisson, la drogue, Nadia, avec sa copine indissociable Marie-Pierre, goûte à tous ces interdits d’autrefois, tête baissée. Pour mieux repousser cet autre plongeon dans l’inconnu, sans repères, ni soutien. Un monde qu’elle appréhende totalement.

Cette immersion psychologique inversée fonctionne assez bien, avec de véritables nageuses professionnelles. Katerine Savard, Ariane Mainville et Hilary Caldwell nagent sous licence canadienne. Elles peuvent sans souci se recycler dans le cinéma qui leur offre un premier rôle sur mesure.

Une troisième place copieusement arrosée et voici Nadia sur la liste des athlètes les plus sexies, dans les réseaux sociaux…

 

Le réalisateur à la feuille d’érable utilise bizarrement une phonétique hybride, français-anglais ( avec en prime des termes techniques aquatiques ) qui m’arrête un peu. 

Je vais encore me faire houspiller par mes amis québécois, mais le brassage des langues, village olympique oblige, force la tonalité originelle. Elle bride Nadia dans ses propres réflexions, la sourde colère qui l’envahit, ce sentiment de culpabilité envers les autres. Les intentions affleurent, la réalisation surnage …

LES SUPPLEMENTS

  • « Les Faux Tatouages » de De Pascal Plante-Avec Anthony Therrien, Brigitte Poupart, Rose-Marie Perreault- Theo fête ses 18 ans seul à boire après un concert de punk-rock. Il y rencontre Mag, une adolescente qui l’invite à passer la nuit chez elle. C’est le début d’une histoire d’amour, mais Theo doit quitter la ville à la fin de l’été.

C’est le premier long-métrage de Pascal Plante, un film culotté sur l’air de la liberté et de l’amour qui s’échange comme de bons vieux vinyles. Beaucoup de fraîcheur et des séquences épiques entre deux jeunes amants, joliment accompagnés par Anthony Therrien et Rose-Marie Perreault.

Au milieu des réflexions pertinentes sur Facebook (le nombrilisme des envois …) de bons mots et de réparties cinglantes et drôles, la grammaire du réalisateur se joue des conventions pour donner à sa mise en scène un ton juste, presque naturel.

Le débit est assez impressionnant, l’accent québécois vivifiant (sous-titres en français-anglais) . Happé par la caméra, autant que par l’interprétation, on se retrouve facilement au cœur de cette amourette qui passait par là et qui au final révèle la solitude de Théo, son mal-être que Mag ignore, mais qu’elle accompagne avec beaucoup de sensibilité.

 

Le réalisateur avec ses deux acteurs

Vraiment un très beau (premier) film dont je reparlerais plus en détail prochainement. Mais en attendant.

  • Rencontre avec Pascal Plante.- De nombreux extraits de films accompagnent cette rencontre très intéressante.

Le réalisateur explique son projet et la manière de le mettre en scène. « J’ai voulu jouer avec les codes du film de sport, avec ce désir de cinéma de représenter la natation, magnifique sport, authentique et gracieux ».

Il a voulu faire un film sur et avec les athlètes. Il décompose bien la personnalité de l’héroïne, comment elle se positionne dans ce monde si particulier. Le casting, le tournage, le réalisme (derrière le film, le travail, la technique …) …  on ne se lasse pas d’écouter Pascal Plante parler ainsi de cinéma.

Il est aussi question de « Les faux tatouages » et des passerelles que l’on peut jeter entre les deux films. Dont les plans séquences « quand ils ne sont pas flamboyants. J’aime quand on les oublie, que le montage nous les rappelle, plutôt que d’être ramené à une prouesse technique ».

Il faut aimer la natation. Ses épreuves olympiques, la pression qui en découle. Les entraînements, le régime alimentaire, les contraintes sur les loisirs … Tout ce que Nadia est en train de lâcher . Au sommet de sa gloire, la championne canadienne abandonne la natation de haut niveau, pour reprendre pense-t-elle un cours plus ordinaire. Plus normal. Le relais 4 X 100 mètres quatre nages est sa dernière épreuve . A  tout jamais . Pour le public, son entourage, et Sébastien, son entraîneur ( Pierre-Yves Cardinal ) Nadia est l’héroïne du jour . Et celle de Pascal Plante, le réalisateur qui…
Le Film
Les bonus

A l’origine le sujet assez original dans le cinéma nous promet bien des attentes : les atermoiements d’une championne de natation canadienne de haut niveau à la veille de quitter la compétition, malgré un avenir encore très prometteur. Le réalisateur ne lâche pas Nadia une seconde , des bassins de natation à son immersion dans la vie nocturne de Tokyo où elle balbutie ses premières émancipations. Les rencontres, la boisson, la drogue … Une insistance qui le fait patiner avant d’aborder réellement le sujet autour de ce plongeon dans l’inconnu que l’héroïne appréhende totalement Cette quête de l’individualité, cette immersion psychologique inversée fonctionne assez bien, d’autant que les interprètes sont de véritables nageuses professionnelles.  Katerine Savard, Ariane Mainville et Hilary Caldwell nagent sous licence canadienne. Un exploit supplémentaire pour ces jeunes femmes qui dans leur élément naturel surmontent les écueils d’un récit heurté par la fascination du réalisateur pour son héroïne. Il la bride dans ses propres réflexions et freine la tonicité d’un film qui laisse plus entendre que voir.

AVIS BONUS Le premier long-métrage de Pascal Plante (excellente surprise) et une rencontre très intéressante avec le réalisateur. De nombreux extraits de films l’accompagnent.

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