- Dvd : 2 juillet 2019
- Réalisatrice : Rachel Perkins
- Acteurs : Aaron Pedersen, Judy Davis, Hugo Weaving, Ryan Kwanten, Alex Russell
- Sous-titres : : Français
- Langue : Anglais, Français
- Durée : 521 minutes
- Studio : L’Atelier d’Images
Disponible dans un coffret avec les deux films « Mystery Road » et » Goldstone »
L’histoire : Inspecteur de police, Jay Swan est envoyé dans l’Outback australien pour enquêter avec l’aide de la chef de la police locale sur la disparition mystérieuse de deux jeunes ouvriers agricoles en plein désert.
On résume .
2013 . Ivan Sen réalise « Mystery Road », la naissance de Jay Saw, officiellement flic, mais avant tout justicier solitaire. Quatre ans plus tard, le même réalisateur retrouve le même héros dans « Goldstone ».
De ces deux films , une série dérivée apparait : « Mystery road ». Saison 1 en 2018. Devenu producteur, Ivan Sen laisse sa place à Rachel Perkins.
Le changement fait un grand bien à cette saga qui sous sa forme long-métrage ne décolle jamais.
Cette fois notre héros est bien le vengeur solitaire de toutes les turpitudes. Aborigène d’Australie, Jay Saw n’est pas vraiment accepté dans sa communauté, en raison de son appartenance aux forces de l’ordre.
Une institution qui elle-même s’en méfie beaucoup, trop marginal à ses yeux. Trop honnête aussi et consciencieux.
Mais quand notre homme arrive dans une petite ville de l’Outback australien, il découvre un capitaine de police aussi exigeant qu’il est solitaire. Une femme, Emma James, ( Judy Davis ) déstabilisée par sa nonchalance feinte . Elle se laisse monter sur les pieds, pui reprend les choses en main.
A savoir, l’enquête sur la disparition de deux métayers dans le grand ranch de la région dont le propriétaire n’est autre que son frère Tony Ballantyne (Colin Friels) . Une situation particulière rehaussée par la présence du seul avocat disponible : son ex-mari ! (John Waters II )
« Mystery Road » est une histoire de famille. Celle de Swan est tout aussi bancale. Il y fait à peine attention quand son épouse ( Tasma Walton ) le rejoint pour éclaircir la situation catastrophique du couple.
Crystal, leur fille, est déjà dans la place ( Madeleine Madden ) . Papa Swan va devoir composer tout en menant ses investigations dans ce décor quasiment désertique, heurté par quelques éperons rocheux où les aborigènes survivent à l’oubli et à l’abandon.
Là où a disparu Reese (Connor Van Vuuren), un jeune australien venu dans la région pour quelques temps. Il travaillait au ranch de Tony Ballantyne avec Marley ( Aaron McGrath) lui aussi volatilisé. Un gars du pays, un grand espoir du football australien, chouchouté par la communauté aborigène…
Et particulièrement par son oncle Larry ( Wayne Blair ) revenu de dix années de prison, à jamais banni par les siens. Il clame toujours son innocence mais demeure celui qui a abusé de Shevorne, ( Tasia Zalar) aujourd’hui l’amie de Reese … Et bien mystérieuse sur sa disparition dont elle dit ne rien savoir.
A l’écart du village, Larry rumine son histoire, au fil des rapports humains que les scénaristes et réalisateur révèlent de manière pragmatique.
Les personnages sont parfaitement dessinés ( la série permet ce confort sur la psychologie ) et la verve narrative justifie pleinement le bien-fondé de l’enquête où le trafic de drogue, détourné semble-t-il marque de son empreinte le récit.
Ce que le dénouement nous apporte, les révélations qui en émanent, tout découle d’une logique implacable nullement codifiée par les clichés du genre . C’est bien vu, et la bande son est formidable, ce qui ne gâche rien. Contrairement à la deuxième saison beaucoup plus faiblarde !
La série
Reese et Marley ont disparu du ranch des James où l’inspecteur Swan pense trouver la clé du mystère. Pour faire bonne figure il collabore avec la police locale, mais n’en fait qu’à sa tête. Ce qui ne facilite pas les investigations auprès d’une communauté dont le bavardage n’est pas l’apanage. Ou le retour de Jay Saw le vengeur solitaire qui après deux films ( « Mystery road » et « Goldstone » ) revient sur les écrans dans une série éponyme qui relève totalement le niveau des précédents essais. Cette fois les personnages sont parfaitement dessinés ( la série permet ce confort sur la psychologie ) et la verve narrative justifie pleinement le bien-fondé de l’enquête où le trafic de drogue, marque de son empreinte le récit. Les problèmes posés par le système clanique ancestrale du scénario rejaillissent habilement tout au long de la série, permettant d’aborder des thèmes aussi différents que la filiation, le racisme, la paternité. Ce que le dénouement nous apporte, les révélations qui en émanent, tout découle d’une logique implacable nullement codifiée par les clichés du genre . C’est bien vu, la bande son est formidable, deuxième saison en vue !
Vous oubliez de mentionner l’image, qui saisit autant les grands étendus que le soleil perçant de midi et qui ouvre avec des longues vues plongeantes sur un paysage devenu graphique ou encore des timelapse magnifiques une perspective presque méditative à cette série. C’est surtout vrai pour la 1e saison, tandisque dans la 2eme la même méthode devient une citation et perd beaucoup de sa puissance