Disponible uniquement dans ce coffret avec » Goldstone » et » Mystery Road, la série, saison 1 »
L’histoire : L’inspecteur Jay Swan revient dans son village natal au fin fond de l’Australie. Il doit enquêter sur le meurtre d’une jeune fille retrouvée à la sortie du village. Il va rapidement se heurter à l’hostilité de la police locale mais également à la communauté aborigène dont il est issu.
Sur un argument à la base très classique ( le meurtre d’une jeune fille ) l’histoire s’inscrit dans un contexte particulier, presque familial. Au fin fond de l’Australie, dans un bled qui n’existe que par ses décors de cinéma, un policier revient chez lui avec l’insigne d’inspecteur.
Ce qui semble en surprendre plus d’un, à commencer par ses collègues qui n’apprécient pas vraiment son arrivée sur le sol natal. Il faut dire qu’à le voir déambuler très lentement, et n’ouvrir la bouche que pour l’essentiel, Jay Swan (Aaron Pedersen) semble bizarre.
A peine sur place, on lui confie l’enquête de la mort d’une jeune fille aborigène, retrouvée le coup lacéré, sous un pont. Il la connait de vue, comme il connait tout le monde au pays. C’est l’autre particularité de ce western contemporain où les personnages ont tous un lien plus ou moins proche entre eux.
Si bien que Jay fait du porte à porte continuel pour remonter le courant d’une affaire dans laquelle sa fille aurait pu tremper. Le problème : séparé de sa femme, il ne la voit quasiment jamais. Elle est aussi coopérative que le reste de l’assemblée, flics compris . Ils ont d’autres chats à fouetter.
Au point de ralentir sa propre enquête, voire de l’entraver.
C’est plutôt bien joué, et la réalisation adopte la monotonie désolante des paysages sans fin : tempo petite vitesse et nonchalance revendiquée. Le bush de Ivan Sen n’a rien à voir avec une leçon de piano et les aborigènes finissent leurs jours dans ce qui s’apparente plus à une réserve qu’à une ville.
Ou la fin d’une civilisation en voie de normalisation. Se fondre dans la masse ou mourir sous les crocs d’un chien sauvage, d’une drogue trop consommée. Jay Swan découvre le panorama. Pas très optimiste tout ça .
Le film
La nonchalance revendiquée dans le jeu du personnage principal et du réalisateur s’accorde semble-t-il beaucoup de temps pour mettre au point l'objectif d'une caméra positionnée avec soin. Il est certain que l’enquête sur le meurtre d’une jeune fille aborigène ne parait guère préoccuper l’ensemble de la communauté. Entre flics plus ou moins conspirateurs et population en voie de disparition, elle doit surmonter ses querelles ethniques, sociétales et sanitaires. Quelques gros bonnets tirent les marrons du feu, à défaut de tirer sur tous les empêcheurs de tourner en rond. Mais ça les démange. Dans tout ça l’inspecteur fraîchement de retour sur le sol natal dit bonjour à toute sa famille en même temps qu’il mène ses investigations. Le porte à porte est ici un élément déterminant dans la résolution possible de l’affaire criminelle. Le bush de Ivan Sen n’a rien à voir avec une leçon de piano et les aborigènes finissent leurs jours dans ce qui s’apparente plus à une réserve. Ou la fin d’une civilisation en voie de normalisation. Se fondre dans la masse ou mourir sous les crocs d’un chien sauvage, ou d’une drogue trop consommée. Jay Swan découvre le paysage. Pas très optimiste tout ça .
Un commentaire
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