Synopsis: Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal, chevauchant de fantomatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite troupe va devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois têtes, et un terrible lapin tueur.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Novembre 2015 : le meilleur dvd
Une pincée de bonne humeur, de l’ironie, de l’humour à rebours : l’empreinte des Monty Python à jamais gravée dans le marbre du septième art. Le burlesque transcendé par l’une de leur plus grande réussite. « Monty Python, sacré Graal » ressort aujourd’hui à l’occasion des 40 ans de la création de ce film historique, dans tous les sens du terme.
Cette aventure loufoque et parodique de chevaliers du Moyen-Âge, sans chevaux ni châteaux a vu le jour grâce à l’aide financière de nombreux amis, dont Pink Floyd et Led Zeppelin. Les rockers cherchaient tout simplement à payer moins d’impôts.L’anecdote qui n’est pas un détail participe à la légende du quintet en majorité britannique : Graham Chapman, John Cleese, Terry Jones, mais gallois, Eric Idle, et Michael Palin.
Pour leur plus grand malheur, ils s’acoquineront au seul étranger de la bande, Terry Gilliam, made in USA.
Ce dernier réalise le film en compagnie de Terry Jones, deux Terry pas terribles. Jones admet à l’époque, tout sourire, qu’il ne connaît rien à la mise en scène. Une mise en scène bouts de ficelle et bidouillage à tous les étages. Interprétation du même acabit. C’est merveilleux!
Terry a 35 ans et toute l’innocence des joyeux lurons libérés dans un coin d’Angleterre pour divaguer autour d’une table ronde. Le récit arthurien, au cœur de leurs préoccupations, occulte toute vérité historique.
Des noix de coco remplacent les sabots des chevaux (le bruitage est parfait), supercherie qu’un troisième larron s’empresse de dénoncer. C’est un français assiégé dans son château en ruines. Jusqu’au bout, il n’en démordra pas « nous sommes plus malin que vous » dit-il aux trois pelés et tondu qui l’assaillent.
Un préambule à une série de scènes plus idiotes et drolatiques les unes que les autres. Je ne m’en lasse jamais. La version lapine du cheval de Troie m’amuse encore beaucoup. Il s’agit d’attaquer traitreusement les français qui en bon Gaulois découvriront très vite le subterfuge. Comme quoi la guerre de Troie entre nos peuples demeure une avanie. Même si depuis peu, nous sommes parait-il réconciliés.
Les intentions des autres chevaliers sont tout aussi comico-ridicules. Le mariage ! Des gardes retiennent le futur époux récalcitrant, Herbert, dans sa tourelle, afin qu’il n’échappe pas à ses obligations maritales. Ils sont stupides à mourir de rire.
Une merveilleuse séquence, tout à fait dans l’esprit de ce qui deviendra plus tard notre Kaamelott national, excellent lui aussi. Alexandre Astier a dû un brin s’en inspirer.
En 40 ans d’existence, il ne sera pas le seul. L’intrusion de Lancelot dans le château où se déroule la noce, découpant gaillardement tous ceux qui ne lui résistent pas, me rappelle bien d’autres souvenirs. Mais celui des Monty Python demeure à tout jamais, unique.
LES SUPPLEMENTS DVD 2
- Les Monty Python au festival de Trebica (29 mn). C’est quasiment le lancement de la nouvelle vie du film dont l’équipe rappelle les différents épisodes avant la première projection. C’est assez statique, même si les intéressés tentent d’alléger leur propos.
Le coût à l’époque, 400.000 dollars « facilement trouvés, car plusieurs amis rockeurs voulaient des allégements d’impôts comme Pink Floyd, Lez Zeppelin, Elton John peut-être aussi on ne se souvient plus ». « Pour nous la clé c’était d’ancrer ce scénario débile dans la vraie boue » dit Terry Gilliams. « Il fallait des gens sérieux qui fassent des choses stupides ».
- Les scènes coupées. Elles sont commentées par Terry Jones qui les avaient complètement oubliées. Il dit souvent « heureusement que l’on n’a pas gardé ça » .Je l’approuve sur une séquence de trois vierges françaises ficelées à un arbre. Non mais quand même !… Très intéressant à découvrir.
- Les animations coupées. Terry Gilliams explique à sa façon pourquoi elles n’apparaissent pas dans la version finale. Le groupe en prend plein la figure, mais les animations sont marantes à voir.
- Les extérieurs du « Sacré Graal » (47 mn) . Un retour dans les décors en compagnie de Terry Jones, où l’on apprend par exemple que les gardes du mariage à l’entrée du château sont le charpentier et le responsable des costumes. « Quand il fallait, on utilisait tous les gens qui nous tombaient sous la main ».
C’est en Ecosse que le tournage devait se faire, mais quinze jours avant le début, le ministère du patrimoine a refusé arguant du fait qu’il avait peur que les MP en fassent n’importe quoi.
Les gardiens du château racontent ce que font les visiteurs, (« 80 % viennent pour le film »). Dans la boutique, le scénario joliment illustré, est en vente. Surpris, ils l’achètent. « Ca fait quand même tout drôle d’acheter son propre scénario ». Le duo nous apprend évidemment plein de choses sur cette incroyable aventure cinématographique, les anecdotes foisonnent, toujours accompagnées des extraits du film. Très, très bien.
Chemin faisant ils se rendent au Loch Tay, en passant par les chutes de Killin où a été tournée une séquence pour « Les 39 marches » d’Hitchcock. Joli clin d’œil.
- Lego dans la partie (1.36 mn). Une animation avec les petits bonhommes sur la chanson des chevaliers de la Table ronde…
- Version japonaise (8 mn). Deux extraits du film dans la langue du soleil levant, ça va …
- Noix de coco (2.58 mn). Comment faire comme dans le film …
- BBC film night (17 mn). Un making of avant la lettre où Terry Jones dans son costume de chevalier, fait figure de premier communiant à l’interview et derrière la caméra. Encore un fabuleux documentaire. De nombreuses scènes de tournage, on ne s’en lasse pas.
- Les chevaliers de la table ronde (1.28 mn). La chanson en VO. Elle est suivie par celle de Sir Robin. Et du fameux chant grégorien « donas eis requiem »
- Le trombinoscope des acteurs. Tous les acteurs sont de la revue, c’est magnifique.
Le film
Les bonus
« Monty Python, sacré Graal » ressort aujourd’hui à l’occasion des 40 ans de la création de ce film historique,dans tous les sens du terme. Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent en effet à la conquête du Graal, chevauchant de fantomatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. Les châteaux qu’ils attaquent sont déjà en ruine…
Une merveilleuse parodie qui ne vieillit pas, autour d’un quintet de comédiens-réalisateurs déjantés pour notre plus grand plaisir. Dans l’histoire de la comédie, et du burlesque il me semble que ce film demeure une exception.
Avis bonus
Alors là, c’est grand, très grand, avec notamment un making of avant la lettre, un retour dans les décors, des scènes coupées… 3 heures de bonheur supplémentaire !
5 Commentaires
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