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« Monos » de Alejandro Landes. Critique cinéma-VOD-DVD

Synopsis: Dans  un camp  isolé au sommet des montagnes colombiennes, des adolescents, armés, veillent à ce que Doctora, une otage américaine, reste en vie. Mais quand ils tuent accidentellement la vache prêtée par les paysans du coin, et que l'armée régulière se rapproche, c’est  la fuite dans la jungle

La fiche du film

Le film : "Monos"
De : Alejandro Landes
Avec : Julián Giraldo, Moises Arias
Sortie le : 04/03/2020
Distribution : Le Pacte
Durée : 102 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus

 

 BLU-RAY 19 AOÛT 2020 – .

Une bande d’ados s’ébroue dans la campagne colombienne,surréaliste. Déserte, peuplée de menhirs d’un autre âge. Les restes d’habitations peut-être, invraisemblables dans cet environnement où la pluie et le vent ont élu domicile.

Ces gamins jouent avec des armes. Un bonhomme rabougri (Jorge Román) les commande avant de s’évanouir dans la nature où les petits soldats s’abandonnent à eux-mêmes. Leur seule préoccupation, veiller sur les allées et venues de leur prisonnière, une intellectuelle américaine.

Au début, l’otage est plutôt libre de ses mouvements et les femmes de la bande se chargent de sa toilette…

On l’appelle Doctora ( Julianne Nicholson), et sans la nommer l’image d’Ingrid Betancourt prend forme dans l’esprit de ce film où l’enfermement hante les protagonistes. L’enfance est malmenée. Même la fuite précipitée devant l’avance des forces régulières est sans issue . La forêt, refuge possible, est inextricable.

Après une première tentative d’évasion, on enchaîne l’otage.

Seule réconfort à la débâcle, la bande proclame son autonomie et déclare agir, elle aussi, pour la libération du peuple colombien. Mais les responsabilités désormais partagées ne s’accordent pas avec l’indépendance revendiquée. Le groupe s’étiole, chacun tente son aventure, sa quête de liberté, sa soif de pouvoir.

C’est peut-être le moment le plus dynamique voire le plus spectaculaire de ce film, par ailleurs assez métaphysique . Entre parabole et métaphore il reprend la thématique historique sur les Farc ( Forces armées révolutionnaires de Colombie ) qui pendant un demi-siècle ont combattu le pouvoir en place.

L’histoire prend forme au-delà de cette guérilla endémique pour donner vie à un monde entre déshérence et maltraitance.

L’interprétation est à l’égal du sujet, rigoureux, rude, sauvage sur une mise en scène très fermée, presque à huis clos qui force la claustration . Autant de parti pris qui fonctionnent plutôt bien, une fois le principe validé.

Bigfoot ( Moises Arias) proclamé chef, mais très vite dépassé

 

  • Autour de la Colombie et de ses résurgences révolutionnaires :

« Los silencios » de Beatriz Seigner

« Opération E  » de Michuel Courtois Paternina

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre avec  Alejandro Landes  (20.30 mn ) . Son parcours de cinéaste, avant de raconter l’histoire du film.

« Un point de vue très tortueux , un incroyable mélange d’intervenants , on a des mineurs, des débutants, des acteurs d’Hollywood , des animaux , un pari osé . Un film en construction du début à la fin . Une recherche perpétuelle, jamais de pause. »

 

La préparation des acteurs dans la montagne assez particulière «  le matin on travaillait la technique, on leur demandait d’improviser sur des textes qui faisaient partis du scénario mais ils ne le savaient pas, l’après mdi les exercices physiques, avec des armes … »

« Et on a commencé à voir l’alchimie du groupe, loin de leur famille, sans téléphone . On voyait qui s’entendait ou ne fonctionnait pas .Et de ces vingt personnes sur 800 à l’origine , nous en avons conservé huit » .  

  • Making of ( 11 mn ). On n’imagine pas toujours le travail que représente un film. La dernière séquence de ce chapitre ( dans la rivière ) illustre les risques pris par toute l’équipe. Très beau document .
   BLU-RAY 19 AOÛT 2020 - . Prix spécial du jury  Festival de Sundance2019. --- Une bande d’ados s’ébroue dans la campagne colombienne,surréaliste. Déserte, peuplée de menhirs d’un autre âge. Les restes d’habitations peut-être, invraisemblables dans cet environnement où la pluie et le vent ont élu domicile. Ces gamins jouent avec des armes. Un bonhomme rabougri (Jorge Román) les commande avant de s’évanouir dans la nature où les petits soldats s’abandonnent à eux-mêmes. Leur seule préoccupation, veiller sur les allées et venues de leur prisonnière, une intellectuelle américaine. On l’appelle Doctora ( Julianne Nicholson), et sans la nommer l’image d’Ingrid…
Le film
Les bonus

J’ai eu du mal à entrer dans ce film. Entre parabole et métaphore , il n’est jamais explicitement question des Farc, mais la Colombie est formellement identifiée avec ses ramifications militaires et paramilitaires, autour d’un otage américain. L’histoire prend forme au-delà des ébats de gamins soldats plongés dans un monde de déshérence et de maltraitance. L'enfance y est maltraitée... La seule raison d’être est de survivre que l’on soit otage, gardien, ou riverain de cette rivière tumultueuse qui peut tout emporter, à l’image de ce pays. L’interprétation est à l’égal du sujet, rigoureux, rude, sauvage sur une mise en scène très fermée, presque à huis clos qui joue elle aussi la claustration . Beaucoup de parti pris donc, qui fonctionnent plutôt bien, une fois leur principe validé.

AVIS BONUS
Un excellent et périlleux making of, doublé d'un bel entretien avec le réalisateur

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Voir aussi

« No Nos Moveran » de Pierre Saint Martin Castellanos . Critique cinéma

Une vieille dame raccommode son passé tant bien que mal. Elle est avocate et plaide bizarrement .

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