- Acteurs : Alessandro Gassmann, Isabella Ragonese, Rossy De Palma
- Durée : 1h42
- Version : Originale Sous-Titrée
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8e édition de VIVA IL CINEMA ! -contact@viva-il-cinema.com
Egalement projeté « Notarangelo, voleur d’âmes » de David Grieco – « Cosa Sara » de Francesco Bruni
L’histoire : La naissance d’un petit frère remplit Jack de bonheur. Lorsque ses parents l’avertissent que Gio est «spécial», Jack l’imagine en super héros. À l’adolescence, Jack supporte mal les réactions imprévisibles de ce jeune frère atteint de trisomie. Il cache la réalité à son entourage.
- D’après le roman autobiographique de Giacomo Mazzariol
Stefano Cipani filme avec sérieux et légèreté ( en Italie ce n’est pas incompatible ) la relation entre un grand frère qui ne supporte plus les facéties de son cadet. Gio est atteint de trisomie . Au-début tout allait bien dans la fratrie, mais en grandissant Jack a pris la mesure du handicap au sein de sa propre existence.
Dés lors, il la mène en oubliant sa présence dans un cercle familial pourtant très aimant. Ce qui retient beaucoup notre réalisateur égaré dans les considérations sentimentales du foyer, quand celles de Jack s’évanouissent auprès d’une jeune fille dont il est follement amoureux ( Arianna Becheroni).
Pour ses beaux yeux, il change de lycée, adhère à son syndicat et entraîne son meilleur copain (Roberto Nocchi) dans ses dérives affectives. Premiers écarts, premiers mensonges et la folle spirale l’entraîne dans un monde plus évident .
La cour du lycée, l’admiration virile pour la forte tête et cette figure de beau ténébreux façonnée par celle qu’il considère comme sa tata, Zia Rock ( Rossy de Palma). L’amie de la famille lui montre gentiment la marge nécessaire dans laquelle il peut gagner son indépendance.
Jack apprend très vite, mais oublie aussi vite la présence de Gio (Lorenzo Sisto) de plus en plus autonome. C’est un petit garçon débrouillard, instruit, qui prend la lumière et rencontre des gens. Il est vivant.
Une révélation dramatique au regard des stratagèmes engagés. Le monde se retourne contre Jack. Il a menti, il a trahi. Si libéraux au demeurant, papa maman, ne comprennent plus rien à leur éducation . (Alessandro Gassman – Isabella Ragonese )
Le réalisateur est lui aussi un peu perdu. Il brasse et brasse tous ses thèmes, éducatifs, sentimentaux, familiaux , et peine à raccorder celui qui tient son film par le bon scénario .
De l’acceptation de l’autre au regard sur la différence , il entremêle les fils d’une aventure humaine à laquelle on ne peut qu’adhérer. A condition d’en comprendre le fonctionnement. Trois films en un seul ! Ca brasse beaucoup, ça coule un peu …
Le film
Le sujet de la différence et du rapport aux autres apparait comme une évidence. Il est malgré tout difficile d’en cerner les raisons et le pourquoi d’un tel brassage thématique au cœur de ce scénario qui dilue beaucoup et s’éparpille en une kyrielle de réflexions : l’adolescence, la cellule familiale ou bien encore la maladie qui vous frappe au cœur d’une naissance tant attendue par la fratrie. Gio est né trisomique et l’acceptation de son handicap devient maintenant un handicap pour le grand frère qui voit son indépendance altérée par la présence de ce personnage hors norme à ses yeux. Il va donc le cacher d’un mensonge à l’autre jusqu’à le mettre en danger. C’était à mon avis le sujet central du film dans lequel le réalisateur s’est un peu perdu en abordant des thématiques annexes, raccordées artificiellement les unes aux autres. L’interprétation générale excellente atténue un peu cette impression désordonnée . C’est quand même contrariant !
Un commentaire
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