- DVD : 17 mars 2020.
- Cinéma : 29 mars 1989
- Acteurs : Gene Hackman, Willem Dafoe, Frances McDormand, Brad Dourif, Michael Rooker . —
- Réalisateur : Alan Parker
- Audio : Anglais, Français
- Sous-titres : Français
- Studio : L’Atelier d’Images
- Durée : 127 minutes
L’histoire : 1964. Trois militants d’un comité de défense des droits civiques disparaissent dans l’État du Mississippi. Deux agents du FBI, Ward et Anderson, aux méthodes opposées sont chargés de l’enquête. Très vite leurs investigations dérangent . Des violences sur fond de racisme éclatent dans cette ville où le Ku Klux Klan attise les haines et la violence…
Meilleur DVD Mars 2020 (8 ème)
La puissance criminelle du Ku Klux Klan, la violation des Droits Civiques, le racisme ordinaire à la fin des années quatre-vingt. Alan Parker reprend un fait divers occulté à l’époque par les autorités du Mississippi, là où en 1964 deux blancs et un noir, du comité de défense des Droits civiques ne donnent plus signe de vie .
La descente des enquêteurs du FBI n’est pas la bienvenue. La population interdit de facto à la communauté noire de leur parler. Les répercussions sont terribles. Après la crainte, puis la peur, la terreur s’installe.
La ville devient irrespirable, les incendies se multiplient, les bastonnades suivent. Au coeur de ce marigot , Ward et Anderson deux flic du FBI bien différents tentent de conjuguer leurs efforts pour éclaircir la disparition des trois hommes.
Policiers, juges et politiciens locaux ne leur facilitent pas la tâche. La nuit, ils sortent masqués…
Parker qui utilise le gros plan comme on ne le fait plus aujourd’hui accentue sans coup férir la dramaturgie d’une situation enracinée pendant des siècles .
Le film à thèse souvent pesant et didactique tient ici du compromis entre l’emphase sonore et le tapage scénique . A la violence inhérente aux situations désastreuses, sa réalisation nous instruit des instants d’une civilisation en perte de repères.
Au racisme le plus crasse, aux profondeurs abyssales, la volonté des autorités s’exprime de manière tout aussi inconsidérée. Elles dépêchent une petite armée et des inspecteurs en grand nombre. La ville est en feu, la ville est en état de siège.
Partisan de la manière forte Anderson salue ce déploiement. Il est plutôt de la vieille école que Gene Hackman restitue fort bien dans ce personnage tout terrain, en quête d’une faille, d’un frémissement, d’une étincelle.
Frances McDormand la femme du shérif adjoint ( Brad Dourif ) suspecté de bien des avanies, est tout ça à la fois . Elle va percer la carapace, lever bien des mystères, discrètement, presque amoureusement.
Une étonnante complicité avec le flic enquêteur que Parker filme là encore sans jamais dépasser le cadre . Une idylle à laquelle assiste interloqué son collègue, tout imprégné de l’enseignement de l’école de police.
Juvénile au possible dans son costume endimanché Willem Dafoe commence à faire tâche au milieu des ruines fumantes et des carcasses animales calcinées. L’illustration terrible d’un échec et d’une erreur de civilisation.
Depuis, Parker n’a pas changé le monde. Il l’a simplement alerté, de manière éloquente…
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Ségrégation et droits civiques
« Loving » de Jeff Nichols- « BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan »de Spike Lee-« I am not your negro » de Raoul Peck.-« Get out » de Jordan Peele.-« The intruder » de Roger Corman-« American Pastoral » de Derwan McGregor-« Detroit » de Kathryn Bigelow-« Dear White People » de Justin Simien-« Sidewalk Stories » de Charles Lanes-« Green Book » de Peter Farrelly.
Le film
Les bonus
Un film à thème, un film à thèse sur le racisme et les droits civiques. Il ne manque pas d’arguments, se basant une fois encore sur des faits réels : la disparition de trois jeunes gens en 1964 dans le Mississippi. Ils œuvraient pour les droits civiques.
Alan Parker ne s’embarrasse pas de considérations techniques, esthétiques ou morales pour foncer droit dans le tas, parfois la tête baissée, tant l’évidence lui tend les bras.
A l’action inhérente aux situations désastreuses, sa mise en scène nous instruit des instants d’une civilisation en perte de repères.
Les premiers jugements condamnent les incendiaires mais les dédouanent d’une attitude raciste crasse, aux profondeurs abyssales.
Ce qui provoque des émeutes raciales et la révolte des opprimés de couleur, noir, negro, tous les vocables y passent dans ce film d’une efficacité redoutable sur le ressentiment normal du spectateur lambda.
Pour soutenir l’ensemble un trio d’acteurs parfaits : Gene Hackman, Willem Defoe et Frances McDormand.
AVIS BONUS
Beaucoup de commentaires, de rencontres et un making of à la mode de l'époque, le tout est très bien venu
Un film de 1988 multi-oscarisé. Excellent.