Synopsis: Trois jeunes adultes décident de partir dans une aventure rocambolesque pour connaitre leur première fois dans une maison close de Montréal. Rien ne pourra faire capoter la mission, pas même leur handicap…
La fiche du film
Le film
De l’usage du remake… « Hasta la vista » était un film belge quasiment parfait. Son adaptation américaine s’essouffle vite, même si, prenant parfois la tangente de l’histoire originale, elle arrive à dévier le cours des événements.
Mais au final, l’aventure de ces trois jeunes hommes handicapés en quête de leur première relation sexuelle se confine dans un conformisme de bon aloi. On les découvre en butte à leurs familles qui ne les laisseront jamais partir pour ce bordel à Montréal où les gens de leur condition sont accueillis comme des princes.
Ils vont biaiser et affirmer ce besoin de liberté et d’indépendance que le voyage en van doit leur procurer. Tout un périple marqué par les désaccords sur la finalité exacte de leur projet.
Pour Matt ( Hayden Szeto ) c’est l’espoir d’un ultime sursaut de la vie, quand son copain de fauteuil Scotty ( Grant Rosenmeyer ) ne parle et ne vit que pour le sexe dont il abreuve ses conversations et ses lectures.
Entre les deux, le paradoxe de l’aveugle. Mo ( Ravi Patel ) voit très bien où les conduit cette expédition. Il n’y prête guère attention, préférant attendre le moment, le vrai, celui d’une belle rencontre …
Entre les trois, cette conductrice embauchée pour les mener à bon port. Le personnage le mieux dessiné à mon avis . Sans rajout de caractère, Sam ( Gabourey Sidibe ) impose une belle personnalité qui redonne des couleurs à ce tableau un brin monotone.
On attend beaucoup de l’intervention des parents – Janeane Garofalo- C.S.Lee– ( la belle idée du scénario) et c’est la jeune femme qui dynamite la mise en scène quand elle tourne au carnage ( le mal voyant conducteur ) ou patine à force de se répéter.
Les bons sentiments dégringolent, chacun y va de ses émotions au clair de lune sans parvenir à exprimer pleinement le fond d’un sujet éminemment préoccupant.
Pour l’anecdote, je m’amuse d’entendre deux titres français (*) entièrement chantés dans ce film américain quand nos réalisateurs de l’hexagone nous repaissent de balades made in USA, plus ou moins glamours sur leur générique de fin. Cocorico.
(*) « Non, non rien n’a changé » des Poppys et « Le premier bonheur du jour » de Françoise Hardy, dans une version française chantée par « My Brightest Diamond ».
Le film
Le handicap, source d’inspiration du septième art, l’est à nouveau sous la coupe du remake belge « Hasta la vista » jolie composition autour du désir sexuel de trois jeunes gens handicapés . On les retrouve ici aux Etats-Unis près à faire 3.000 kms pour connaître leur première fois. Le scénario ne varie guère si ce n’est l’intervention des parents qui tentent de mettre fin à leur périple. Une belle idée sans réel effet tant le réalisateur se contente d’ânonner répliques et réparties autour d’un trio bien sympathique, mais lui aussi assez atone dans ses comportements souvent prévisibles. Pour les conduire jusqu’à leur but ultime, une infirmière au volant de son van ( Gabourey Sidibe ) impose une belle personnalité qui redonne des couleurs à ce tableau un brin monotone. C’est elle qui dynamite la mise en scène et nous laisse entrevoir un brin d’espoir pour cette aventure qui à mon avis n’atteint jamais le cœur de son sujet. La difficulté des handicapés, de leur vie sexuelle est soulevée, mais abordée sans conviction, contrairement à l’original belge.