- Cinéma : 30 janvier 2019
- DVD : 31 mai 2019
- Acteurs : Thierry Frémont, Bruno Salomone
- Réalisateurs : Thomas Szabo, Hélène Giraud
- Audio -Audio description : Français
- Sous-titres sourds et malentendants : Français
- Studio : Editions Montparnasse
- Durée : 88 minutes
L’histoire : Aux premières neiges, il est urgent de préparer ses réserves . Hélas, durant l’opération, une coccinelle se retrouve piégée dans un carton… à destination des Caraïbes !
Une seule solution : reformer l’équipe de choc ! La coccinelle, la fourmi et l’araignée reprennent du service à l’autre bout du monde. Nouveau monde, nouvelles rencontres, nouveaux dangers… Les secours arriveront-ils à temps ?
- Film :
- Bonus : :
Sympathique de retrouver ces petites bestioles du parc du Mercantour où elles ont fait merveille. Elles y retournent le temps d’une nouvelle escapade qui cependant ne s’attarde pas dans le sud de la France, lui préférant cette fois le large de la Guadeloupe.
Là où une coccinelle débarque inopinément après s’être laissé enfermer dans un carton. Les copains , toujours aussi solidaires décident alors de former un bataillon afin de la ramener à bon port.
Ce qui instinctivement nous rappelle quelques exemplaires du cinéma exotique pour enfants , avec ses animaux extraordinaires et sa forêt enchanteresse. Thomas Szabo et Hélène Giraud y plongent avec le même enchantement, délaissant l’inédit du premier tome pour une formule plus conventionnelle des films d’aventure.
Pour l’animation, le talent 3 D ne manque pas de pallier les facilités du scénario, beaucoup moins inventif que le précédent. L’intrusion de vrais personnages humains casse obligatoirement la magie, même si Thierry Frémont et Bruno Salomone nous offrent quelques belles séquences, muettes, proches de la pantomime.
Il nous reste alors la traditionnelle confrontation entre fourmis, les courses poursuites incessantes très drôles avec la coccinelle qui n’en finit pas de se faire courser tandis que mygale rasta et chenilles urticantes apparaissent dans un paysage fantastique.
Là où l’homme déforeste à qui mieux mieux avant de se faire rattraper par la nature sous l’impulsion du peuple de l’herbe toujours aussi imaginatif. Ce qui ne manque pas à nos deux réalisateurs portés par une écriture cinématographique plus classique, totalement assumée dans un final où la morale écologique rejoint le happy end tout aussi conventionnel : mode romantique en attente du coucher de soleil .
En reprenant leurs fondamentaux , Thomas Szabo et Hélène Giraud nous envoient ainsi quelques références cinématographiques tout aussi amusantes. Le bateau volant plus facile à utiliser dans les airs que sur l’eau évoque qui sait le « Fitzcarraldo » de Werner Herzog, avant qu’il ne soit avalé par une baleine qui aurait pu s’appeler Jonas.
LES SUPPLEMENTS
- Livret 32 pages. Entretien avec les réalisateurs, l’animation en France, la conception ( des petits dessins … ) il y a de quoi lire, s’amuser et apprendre.
- Les secrets de fabrication du film – Les Mandibules du bout du monde (26 min). C’est extraordinaire ce monde minuscule qui se révèle sous nos yeux, magie des trucages et de l’imagination technique des opérateurs. Du studio d’enregistrement de la musique à celui des images, via la forêt ( une vraie ) où sont tournées plusieurs séquences. Que de patience et de travail.
« On filme aussi cette fois des humains, mais ils ne prennent pas le pas sur les personnages principaux » explique Hélène Giraud en situant ce nouvel opus par rapport au premier.
Parmi les nombreux documents vidéo fournis tout au long de ce documentaire, les images de Guadeloupe figurent bien à nouveau le parallèle entre le travail de terrain et la concrétisation des images en réduction. Vraiment un beau documentaire, plaisant, instructif…
- Introduction alternative (9 min). Sans bruitage, le crayonnage, indications de mise en scène crayonnées ( travelling… ), des bruits ( blom, plaf … ), je ne saisis pas forcément l’intérêt du sujet, mais c’est toujours agréable à voir
- « La Nuit des Mandibules » (26 min). On reste dans l’esprit « Minuscule ». Une coccinelle se fait trousser, et ça n’en finit pas, course poursuite dans les herbes folles. Pendant ce temps, une cerise provoque un conflit chez les fourmis.
Et puis tout ce petit monde sympathique ne résiste pas au chant des sirènes que provoque un bonhomme avec une drôle de machine. Les voici tous enfermés chez le monsieur qui prend des photos pour son album .
Une coccinelle qui a réussi à s’échapper s’attaque maintenant à la forteresse… Du grand art, et c’est merveilleux pour petits et grands.
- « Mouches à merde » de Thomas Szabo (2 min). Le court-métrage qui a inspiré la série Minuscule. Les scatologues apprécieront, les autres aussi ou pas, mais c’est marrant et ça ne dure pas…
Le film
Les bonus
Bien évidemment il n’est pas nécessaire d’avoir vu le premier tome pour apprécier celui-ci. Simplement, la comparaison qui peut s’établir est fatale à ce nouvel opus beaucoup moins original et inventif.
On revient ici dans une forme plus classique du cinéma, qui porte l’animation à un niveau super de technicité sans lui adjoindre un récit très original.
Le scénario conventionnel joue sur les attendus du film d’aventure , tempête, amours, retrouvailles, au milieu de paysages exotiques où les hommes poursuivent leur entreprise destructrice.
C’est plus sur l’animation, sa technique , le soin du cadre, que ce film conserve avant tout son intérêt, avec en prime le petit côté moraliste sur l’entraide, l’amitié et le respect que l’on se doit.
AVIS BONUS
Il y en a plein de la fabrication des images à des courts métrages tout à fait dans l'esprit du studio, on ne s'en lasse pas.
Un commentaire
Pingback: « Madeleine Collins » d’Antoine Barraud. Critique cinéma