Synopsis: Parce qu’il est différent, Davide, adolescent androgyne de 14 ans, est persécuté par son père. Il décide de quitter le foyer familial pour trouver refuge à la Villa Bellini, un parc de Catane. Ce parc est un monde en soi, habité par des marginalisés que la ville préfère ignorer. Au moment où son passé le rattrape, Davide va devoir prendre seul la décision la plus dure de sa vie, sans aucune échappatoire.
La fiche du film
Le film
Comme pour nous prévenir de quelques bizarreries qui émaillent ce premier film, le réalisateur souligne son aspect autobiographique. Il référence son personnage autour de deux figures emblématiques : Antoine Doinel des « 400 coups » et Edmund du film de Rossellini « Allemagne année zéro ».
« Son » Davide me parait bien entre les deux, cerné par une identité sexuelle encore mal assumée, mais volontaire pour exploser au grand jour de la vie. Ce sera plutôt la nuit de Catane où l’adolescent ( Davide Capone, très bien dans ce premier rôle ) erre pour échapper à l’éducation paternelle et quêter une existence plus harmonieuse.
Dans cet univers transsexuel, Davide hésite encore un peu avant de franchir le pas, abîmé par les flashs de son passé récent. Une enfance douloureuse auprès d’un père qui ne supporte pas sa tendance androgyne, et une mère ( Micaela Ramazzotti ) atteinte de cécité précoce. C’est auprès d’elle que le jeune homme va trouver le réconfort nécessaire pour aborder sa nouvelle voie.
Un chemin pavé d’étranges personnages, dont cet homme en blanc, mystérieux, qui se révèle être un proxénète, un pédophile … Un personnage à l’image du film, très attentiste,obsevateur. La caméra toujours pudique, s’efface dans la suggestion des amours encore inavouables.
Des gens qui dans la marginalité et la petite délinquance tentent d’assumer leurs différences. Mais à trop les suivre, les filmer sans travers, jamais complaisant, le film adopte leurs manières, devient apprêté, presque caricatural. Un film qui épouse trop son sujet, et joue la montre des sentiments exacerbés.
Review Overview
Le film
De la froideur ou du respect, je ne sais, mais le premier film de Sebastiano Riso ne se risque pas à transcender le sujet délicat des amours adolescentes, quand le héros se retrouve envahi par des sentiments complexes. Davide, 14 ans, androgyne va à la rencontre de personnes qui dans la marginalité et la petite délinquance tentent d’assumer leurs différences. Mais à trop les suivre, les filmer sans travers, jamais complaisant, le film adopte leurs manières, devient apprêté, presque caricatural. Un film qui épouse trop son sujet, et joue la montre des sentiments à vif.
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