Synopsis: Printemps 1914. Jeune femme féministe à l'esprit frondeur, Vera Brittain veut rentrer à Oxford, malgré l'hostilité de ses parents. Décidée à devenir écrivain, elle est encouragée par son frère et ses amis – et notamment Roland Leighton dont elle s'éprend. Ses rêves se brisent au moment où l'Angleterre entre en guerre .Elle renonce à écrire pour devenir infirmière, tandis que son entourage disparait peu à peu ...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le making of
- Meilleur dvd du mois de Janvier 2016 ( 2 ème ) . –
- D’après le roman autobiographique de Vera Brittain. –
Vera Brittain raconte son expérience d’infirmière pendant la première guerre mondiale. Alors qu’elle envisage une carrière littéraire, la jeune femme se porte volontaire pour renforcer les équipes médicales de Sa Majesté.Un geste altruiste conforme à la personnalité qui se dessine tout au long de ce portrait dessiné avec soin par un réalisateur totalement acquis à la cause féministe de la romancière.
Oxford ce n’est pas pour elle maintient son père qui flanchera devant les arguments de son frère (Taron Egerton), la fratrie ici n’étant pas un vain mot. Quand il s’agit de s’engager, Vera plaide la cause de ce frère dont les amis suivent la trace. Parmi eux, son fiancé Roland Leighton ( Kit Harington ) .
Bien que désespérée, la jeune fille comprend elle aussi la nécessité de servir sa patrie. Ce qu’elle fera peu après dans une totale abnégation.
Le sacrifice parait marquer la destinée de cette femme fougueuse et obstinée, toujours prête et fière à relever les défis de sa condition (Alicia Vikander). Car les sœurs infirmières ne croient pas un instant à cette recrue sortie d’une tour d’Ivoire et formée dans la prestigieuse université d’Oxford.
Un lieu que les cinéastes britanniques se plaisent à parcourir depuis que Losey y a tourné « Accident ». Mais aux pierres séculaires, Kent préfère l’empreinte d’une personnalité qui réussira à s’imposer malgré les rigidités du règlement.
Le cadre du cinéaste est tout aussi soigné, d’un classicisme absolu. La caméra s’y promène avec une fluidité de plus en plus contrariée au fur et à mesure que les nouvelles du front amoncellent les cadavres sur les lits d’hôpitaux.
Au chagrin succède le déchirement. Vera voit les siens partir, alors qu’elle poursuit sa tâche auprès des blessés, sans distinction de race ou d’origine. Elle écrit à son frère qu’il est étonnant de soigner des allemands qu’il combat à quelques kilomètres de là. Tous les paradoxes d’une guerre pour laquelle le réalisateur adopte la posture pacifiste de son héroïne. Au-delà d’une vision terrifiante maintes fois reprises par le cinéma, elle ira prôner la paix et la réconciliation avec l’ennemi.
LE SUPPLEMENT
- Making of. Il s’agit principalement du discours des membres de l’équipe, à l’image du réalisateur James Kent qui dit tout le bien qu’il pense d’Alicia Vikander, « de son incroyable intelligence émotionnelle, de sa profondeur (…) on se noie dans ses yeux ».
« On voulait de la subjectivité pour que le film ait l’authenticité du vécu » relève pour sa part la scénariste Juliette Towhidi.
Des films dans les tranchées et tout autour … :
« Men of honor » de Saul Dibb
« Au-revoir là-haut » de Albert Dupontel
« Les croix de bois » de Raymond Bernard
« Parade’s end » de Susanna White
« Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick
« Birdsong » de Philip Martin
En toile de fond, la première guerre mondiale :
» La promesse de l’aube » de Eric Barbier
« Cessez-le-feu » d’Emmanuel Courcol
« Le baron rouge » de Nikolaï Mullerschon
« La grande illusion » de Jean Renoir
« Le roi de coeur » de Philippe de Broca
« L’odeur de la mandarine » de Gilles Legrand
« Cheval de guerre » de Steven Spielberg
Le film
Le making of
Quand une forme classique porte aussi bien les écrits d’une romancière, qu’une interprète (Alicia Vikander) reproduit sans affect outrancier la personnalité riche et combattante d’une héroïne (Vera Brittain), l’image prend à la fois du sens et de la vérité au cœur d’une représentation dont le cinéaste emprunte les codes au mélodrame et au romantisme du cinéma britannique. Dessinant sans trahir la volonté féministe d’une femme qui exigeait la paix et la réconciliation avec l’ennemi. Un discours encore valable de nos jours. C’est un film quasiment parfait et sans surprise.
Avis bonus
Un making of lui aussi sans surprise...
8 Commentaires
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