Flics sur Toulon, Simon et Franck fêtent la fin d'une mission. De retour vers chez eux, ils percutent une voiture. Bilan : deux victimes. Franck est indemne. Simon, qui était au volant et alcoolisé, sort grièvement blessé. Il va tout perdre. Sa vie de famille. Son job de flic. Devenu convoyeur de fonds, il peine à tenir son rôle de père auprès de son fils Théo qui va se retrouver malgré lui pris dans un engrenage. Simon va se révolter.
La fiche du film
Le film
Le titre est donc l’aveu d’une faute. Mais laquelle, Mr Cavaye, qui « Pour elle » avait signé un excellent polar, dont l’originalité ne se retrouvait pas dans le second essai « A bout portant ».
Ce « Mea culpa» entérine donc un passé encore bien jeune, mais de plus en plus décevant au regard d’une filmographie si prometteuse .Diane Kruger et Vincent Lindon faisaient alors bon ménage.
Cette fois, seul le comédien demeure, aux côtés d’un autre fidèle du cinéaste, Gilles Lellouche, qui apprécie semble-t-il les trépidations de ce jeune réalisateur, fougueux et impatient. « Mea Culpa » débute sur un air de déjà vu (le flic destitué pour faute grave), un air qui se renouvelle au fil de scènes rétros parfaitement bien venues.
Simon, devenu convoyeur de fonds, ne supporte pas sa mise à l’écart du commissariat où son meilleur ami Franck demeure en fonction. Sa femme l’a quitté, et son gamin lui manque, terriblement .L’histoire de ce couple maintenant déchiré se raconte ainsi à travers les fourmillements d’une police pas très performante. Jusqu’au jour où un incident va réveiller l’instinct paternel et policier de Simon.
L’affaire débute au cours d’une corrida (de nouvelles scènes troublantes et bien filmées) qui lors de la mise à mort de la bête établit un parallèle saisissant, avec ce qui deviendra le nœud du problème. Une belle idée de scénario, que je vous laisse découvrir, joliment retranscrite par la caméra de Cavaye qui malheureusement ne peut contenir son excitation. Après avoir pris le pouls de la situation, il s’engage dans une course poursuite qui n’en finit pas, et qui va conditionner tout le reste de l’histoire.
Review Overview
Le film
Après une première demi-heure originale qui semble vouloir imposer une signature au polar à la française, Fred Cavayé retrouve le goût de l’action, de la violence et de tout ce qui faisait le mal dans « A bout portant » : des clichés et du pathos, et des courses poursuites à n’en plus finir. Vincent Lindon et Gilles Lellouche ne déméritent pas, mais mon dieu, que font-ils là ?
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