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« Mario » de Marcel Gisler. Critique dvd-cinéma

Synopsis: Pour la première fois de sa vie Mario, un jeune footballeur, tombe amoureux de Léon, nouvel attaquant venu d’Allemagne. Mais dans l’équipe, des rumeurs commencent à circuler sur leur relation et Mario voit sa carrière compromise pour intégrer un club de première division.

La fiche du film

Le film : "Mario"
De : Marcel Gisler
Avec : Max Hubacher, Aaron Altaras
Sortie le : 01/08/2018
Distribution : Epicentre Films
Durée : 119 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
le film

L’homophobie et le sport. Le thème apparaît un peu à la une des journaux sans en faire des manchettes . Le cinéma demeure sur la même longueur d’onde que le suisse Marcel Gisler chahute ici rageusement.

Sa passion évidente pour le foot, il la met au service de cette lutte contre l’homophobie. Ce qui lui confère une force indéniable dans une mise en scène qui s’appuie beaucoup sur l’environnement footballistique. L’enjeu d’une carrière professionnelle, les entraînements, les vestiaires et les matchs, rien n’est laissé au hasard pour cerner au plus près le drame qui se noue sous les crampons.

Mario est aux portes de la première division suisse dans une équipe qui engage un attaquant allemand prometteur. Léon est beau comme un dieu s’exclame Jenny, l’amie d’enfance et de toujours de Mario. Mario ne lui cache rien, Jenny est comme une sœur.

Cette relation fusionnelle participe beaucoup au quotidien de Mario qui très vite prend la défense du nouvel attaquant accueilli froidement par ses coéquipiers. Individualiste, Léon joue son avenir. Il est lui aussi susceptible de rejoindre l’élite helvétique. «  Je joue comme je joue » se défend-il.

Concurrents, les deux garçons laissent parler les sentiments. Mais « ce n’est pas professionnel de baiser avec son coéquipier » martèle son agent qui relaie les rumeurs de plus en plus insistantes.

Des attaques sournoises, anonymes, puis des accusations que le staff espère pouvoir contenir dans l’enceinte du club , de l’entraînement aux vestiaires. Quand Mario nie l’évidence, Léon affiche sa préférence. Le droit de vivre et d’aimer à sa guise. « Ils m’ont cassé dès le début, autant mettre les points sur les i ».

Jenny joue le jeu de la compagne fidèle, pour les médias et la bonne réputation du club…

Pour Mario, le rêve qui se brise ne doit pas freiner ses ambitions. Il va devenir le Judas et la gloire du football suisse que Léon abandonne à son petit écran et à ses désillusions.

Max Hubacher et Aaron Altaras ne forcent jamais le ton que le réalisateur rythme avec une intention bien ordonnée. Dans un crescendo immersif, il nous prend à témoin d’une histoire qui parait totalement aberrante. Sans en connaître véritablement l’issue, sinon celle des amours contrariées, voire interdites. L’amour est hors-jeu !

  • L’homophobie dans ce blog :

«  Marvin ou la belle éducation » d »Anne Fontaine

« Baisers Cachés » de Didier Bivel

« 1.54 » de Yann England

« Un baiser » de Ivan Cotroneo

L’homophobie et le sport. Le thème apparaît un peu à la une des journaux sans en faire des manchettes . Le cinéma demeure sur la même longueur d’onde que le suisse Marcel Gisler chahute ici rageusement. Sa passion évidente pour le foot, il la met au service de cette lutte contre l’homophobie. Ce qui lui confère une force indéniable dans une mise en scène qui s’appuie beaucoup sur l’environnement footballistique. L’enjeu d’une carrière professionnelle, les entraînements, les vestiaires et les matchs, rien n’est laissé au hasard pour cerner au plus près le drame qui se noue sous les crampons. Mario…
le film

Coach, sponsor, entraînement, vestiaires, le business du foot est totalement au cœur de ce film qui dénonce l’homophobie dans la pratique sportive. Deux joueurs aux perspectives d’avenir rayonnantes vont s’aimer dans le secret de leur activité qui n’admet pas de comportements homosexuels. « Ce n’est pas professionnel de baiser avec son coéquipier » assure un dirigeant  qui relaie ainsi les rumeurs d’amitiés particulières entre Mario et Léon. Le couple va résister jusqu’aux pressions ultimes ( attaques sournoises, anonymes, accusations de plus en plus ouvertes … ) et aux divergences sportives qui voient le jour. Un rêve qui se brise, un autre prend sa place : Max Hubacher et Aaron Altaras ne forcent jamais le ton que le réalisateur rythme avec une intention bien ordonnée. Il nous prend à témoin d’une histoire qui parait totalement aberrante. Sans en connaître véritablement l’issue, sinon celle des amours contrariées, voire interdites. L’amour est hors-jeu !

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