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« Marché de brutes » d’Anthony Mann. Critique Blu-ray

L’homme des westerns et des péplums gratinés est aussi un artisan du film noir.

La fiche du film

Le film : "Marché de brutes"
De : Anthony Mann
Avec : Dennis O'Keefe, Claire Trevor
Sortie le : 26/05/1948
Distribution :
Durée : 79 Minutes
Genre : Policier, Judiciaire, Drame
Type : Long-métrage
Le film
Le bonus
  • Dvd: ‎ 15 juin 2021
  • Acteurs ‏ : ‎ Dennis O’Keefe , Trevor Claire, Hunt Marsha, Ireland John, Burr Raymond
  • Format ‏ : ‎ Noir et blanc
  • Sous-titres : ‏ ‎ Français
  • Studio  ‏ : ‎ Rimini Editions

Anthony Mann, l’homme des westerns et des péplums gratinés est aussi un artisan du film noir. Il élabore ainsi sur fine couture, un classique du genre où pourtant rien ne fonctionne comme prévu.

L’évasion de Joe Sullivan est un succès (Dennis O’Keefe) , contrairement aux espérances de son patron, Rick (Raymond Burr). Il va donc devoir l’affronter et probablement lui rendre les 50.000 $ qu’il lui doit.

Joe, tout à fait dans cet état d’esprit, doit cependant faire face à une chasse-poursuite surveillée depuis l’appartement d’Ann, l’assistante sociale qui le suivait à la prison (Marsha Hunt).

Elle en est amoureuse, mais l’escapade en cours ne lui convient pas. Elle peut trahir à tout moment. Pat, (Claire Trevor) la petite amie du truand, en est plus que persuadée. Ses pensées traduites en voix off accompagnent habilement le périple.

Jusqu’à San Francisco, là où «  les vieux amis » doivent se retrouver.

Assez classique dans sa mise en forme, Anthony Mann signe une mise en scène qui prend à contrepied le spectateur, toujours en attente d’événements prévisibles mais incertains, tant la personnalité des protagonistes varie au fil de la nuit.

Rick et ses loubards  (Curt Conway – John Ireland ) attendent de pied ferme leur copain Joe, mais Rick préfère rester à l’écart …

Elle est très belle, dans le clair-obscur d’un noir et blanc qui aiguise l’angoisse et les attentes.  L’amour qui ne vient pas ( «  on en parlera plus tard » réplique sèchement le gangster ) et qui pourtant procure une très belle scène entre les deux femmes qui se croisent sur une route déserte. A la manière d’un échange de prisonniers.

Ce que Joe est redevenu en quelque sorte, harcelé par la police, piégé par ses complices, cadenassé à des sentiments de plus en plus contraires, distendus. L’écriture très expressive , joue autant la psychologie que l’action, dans une intrigue bien ficelée pour des acteurs gaillards et percutants.

Ann n’a jamais tenu une arme de sa vie, mais s’apprête à descendre Fantail,  le bras droit de Rick.

LE SUPPLEMENT

  • « Féminin singulier » : Jacques Demange, de Positif (15 mn ). C’est très didactique , très vite déroulée, mais l’analyse du critique de la revue Positif est très intéressante.

Il évoque l’atmosphère de huit clos qui se dégage du film, la développe , atmosphère renforcée par certains codes du film noir. Il les décrypte …

La voix off. Elle raconte la façon dont l’amie du héros perçoit les événements « Anthony Mann  travaille l’identité féminine, tous les éléments du drame se développent à travers elle ». Il parle aussi très bien de la dramaturgie du décor ,de  l’utilisation du clair-obscur ( «  La nuit du chasseur » , apparentement dit-il )

Jacques Demange relève aussi un même style du huis clos dans toute sa cinématographie , une même identité et après avoir évoqué en parallèle ou en différence certains de ses collègues, il assure qu’Anthony Mann est «  un prémoderne qui a su travailler à Hollywood, tout en imposant ses idées » .

Dvd: ‎ 15 juin 2021 Acteurs ‏ : ‎ Dennis O'Keefe , Trevor Claire, Hunt Marsha, Ireland John, Burr Raymond Format ‏ : ‎ Noir et blanc Sous-titres : ‏ ‎ Français Studio  ‏ : ‎ Rimini Editions Anthony Mann, l’homme des westerns et des péplums gratinés est aussi un artisan du film noir. Il élabore ainsi sur fine couture, un classique du genre où pourtant rien ne fonctionne comme prévu. L’évasion de Joe Sullivan est un succès (Dennis O'Keefe) , contrairement aux espérances de son patron, Rick (Raymond Burr). Il va donc devoir l’affronter et probablement lui rendre les 50.000 $ qu’il…
Le film
Le bonus

Anthony Mann, l’homme des westerns et des péplums gratinés est aussi un artisan du film noir. Pour preuve ce «  Marché de brutes » où tous les fondamentaux du genre, ou presque sont réunis dans un amalgame si personnel qu’il devient très vite ici un entre deux très alléchant. Assez classique dans sa mise en forme, Anthony Mann signe une mise en scène qui prend à contrepied le spectateur, toujours en attente d’événements prévisibles mais incertains, tant la personnalité des protagonistes varie au fil de la nuit. Elle est très belle, dans le clair-obscur d’un noir et blanc qui aiguise l’angoisse et les attentes. Harcelé par la police, piégé par ses complices,  cadenassé à des sentiments de plus en plus distendus le héros est à jamais prisonnier de son destin. Anthony Mann le filme très bien .

AVIS BONUS Une analyse passionnante, mais très vite déroulée du critique de Positif, Jacques Demange

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