Synopsis: Quand on est une mère de famille, en principe, on ne braque pas les banques. Mais par les temps qui courent, ça peut être une solution pour assurer l'avenir de son foyer, et ne pas renoncer à ses rêves. Même si jouer les voleuses peut vite devenir dangereux, et les mauvaises rencontres se transformer en histoire d'amour.
La fiche du film
Le film
La rubrique des faits divers révèle parfois des histoires qui dépassent l’entendement. Comme cette jeune mère de famille qui à deux doigts du bonheur décide de rafler l’argent d’une banque dont le mari vient d’être licencié. Elle prend pour complice un homme qui fut son agresseur. Celui-ci n’arrête pas de la mettre en garde contre une telle entreprise. 20 ans de réclusion au bas mot…
C’est vraiment du grand n’importe quoi. Une histoire pas du tout crédible, qui devient pourtant la grande réussite de ce film : nous faire croire à n’importe quoi. Même si on oublie un peu vite ce qui semblait être le point de départ de cette aventure peu banale : le surendettement.Car une fois le postulat accepté, la démonstration de Serge Frydman est assez limpide : l’amour peut lever bien des barrières et tout chambouler dans les cœurs.
C’est le sentiment que découvre Juliette en cachant bien des choses à son époux ( Arthur Dupont ) pour ne pas l’effrayer devant ses projets criminels. Son braqueur d’occasion lui ( Nicolas Duvauchelle ), est de plus en plus attiré par le projet et par son initiatrice. Le duo se rapproche au fur et à mesure que le plan d’attaque s’élabore depuis l’hôtel où la maman observe les allées et venues des employés de la banque. Une conquête amoureuse au cœur d’un thriller sans effet, c’est le portrait d’une femme qui part à la dérive et se perd dans l’illusion d’un rêve de paradis.
Je ne me relèverai pas la nuit pour reprendre un peu de cette utopie à deux balles, mais la scène finale, où le couple doit passer à l’action est particulièrement réussie. Déjà angoissé par les conséquences familiales de l’acte de Juliette (ils sont mignons ses gamins), j’avoue que j’ai suivi avec passion la manière dont l’affaire se déroule. Après quoi, le bon sens reprend ses esprits. On revient sur terre, en saluant la très belle performance de Leïla Bekhti. Superbement photographiée, elle est aussi la grande réussite de ce film.
Review Overview
Le film
J’ai eu du mal à rentrer dans ce film au scénario bancal peu crédible. Comment une jeune maman peut devenir du jour au lendemain une criminelle ? Au risque d’abandonner sa famille qu’elle chérit par-dessus tout. Par la grâce d’une mise en scène qui privilégie les plans rapprochés, les regards, et une photographie sans trop d’artifice (Leïla Bekhti est superbe), le réalisateur arrive à nous convaincre que la conquête amoureuse peut aller de pair avec un thriller en demi-teinte. La scène finale est l’aboutissement de ce travail de longue haleine. Même si on oublie très vite ce qui semblait être le point de départ de son projet: le surendettement.
6 Commentaires
Pingback: « L’astragale » de Brigitte Sy. Critique cinéma | L'heure de la sortie
Pingback: critique bus palladium , de Christopher Thomson
Pingback: [Critique Blu Ray] Braquo
Pingback: "L'outsider" de Christophe Barratier. Critique cinéma
Pingback: "Polisse" de Maïwenn . Critique Cinéma
Pingback: [Sortie DVD] Une vie meilleure