Synopsis: Pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Les meilleurs dvd Janvier 2014 ( 5 ème )
J’avais oublié que l’histoire était vraie. J’avais oublié que Soderberg dirigeait. J’avais oublié … La prestation,voire la performance de Michael Douglas est telle, qu’elle éclipse toute autre velléité de surenchère. Le metteur en scène a laissé couler.
Il aurait pu se venger sur le pauvre Matt Damon, qui lui non plus ne s’en laisse pas conter. Tout aussi remarquable, presque prodigieux dans la peau de ce gigolo malgré lui, le comédien survole le plateau et fait jeu égal avec son maître de cérémonie
C’est Liberace dominateur, face à sa nouvelle conquête, le beau Scott ébaubi, qui se libére de son rêve éveillé pour devenir un prince capricieux et gâté, incontrôlable. Ces rapports profondément amoureux, au cœur de l’intrigue cinématographique effleurent une carrière artistique qui à-priori méritait un tout autre traitement.
Ecartant le biopic, Soderbergh fait le choix de l’intime. Il le traite avec une condescendance suspecte. Au point de délaisser l’esquisse de ces rapports dominants-dominés qui rythment inlassablement pendant cinq ans la liaison entre les deux hommes.
Scott devient la chose de l’artiste, mais s’en prévient, de la plus mauvaise des manières.
La drogue, le mépris, l’absence. D’une dépendance à l’autre, d’une addiction à l’autre, le bel Adonis « aux cheveux d’or » devient un tout autre tourment pour l’artiste. Malgré de nombreuses aventures, il semble vraiment épris du jeune garçon. Mais son rêve ne fonctionne plus. Les anges ont arrêté de voler.
La maladie aidant, on pourrait appeler ça de la vieillesse ; la déchéance, physique, morale, accentue le tragique de la relation. On s’intéresse enfin aux hommes, et moins à ceux qui les incarnent. Mais si les comédiens sont excellents (Rob Lowe, méconnaissable ), on ne peut quand même pas le leur reprocher.
LE SUPPLEMENT
- Making of ( 12 mn ). On y parle beaucoup des scènes intimes, dont l’une d’elles se tourne alors que la maman de Matt Damon était sur le plateau. Il reconnait que c’était encore plus délicat.
Le vrai Liberace apparait dans quelques vidéos, alors que l’on revoit là maison de Zsa Zsa Gabor qui a servi de décor principal. Un sujet bien développé, ici. Où l’on voit que l’homme était à la fois fantasque et mégalo. La démesure s’exprime sur ses murs, dans sa salle de bain… et ses costumes ici passés également en revue !
Plutôt que de louer une garde-robe similaire, tous les costumes ont été recréés.
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Dominant et dominé
» The servant » de Joseph Losey- « La servante » de Kim-ki Young-« The housemaid » d’Im Sang-Soo.-« L’intervallo » de Leonardo Di Costanzo-« A moi seule » de Fredéric Videau- « La vénus à la fourrure » de Roman Polansi –
Review Overview
Le film
Le bonus
C’est à mes yeux un réalisateur inconstant, et cette fois il est quasiment aux abonnés absents. Plus observateur que maître de sa caméra, Sodebergh s’est laissé piéger par l’admirable prestation de ces deux acteurs Michael Douglas et Matt Damon, qui éclipsent une histoire confinée à une relation amoureuse. La vie de Liberace méritait semble-t-il un tout autre traitement La réalisation en devient tranquille, presque flasque et c’est avec un plaisir retenu que l’on se cantonne aux acteurs, brillantissimes
Avis bonus
Les décors, les costumes, ils ne se sont quand même pas foulés... mais on apprend quand même certaines choses
6 Commentaires
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