« Ma meilleure amie, sa sœur et moi » de Lynn Shelton . DVD.Critique

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Ma meilleure amie, sa soeur et moi"

De : Lynn Shelton

Avec : Emily Blunt, Rosemarie Dewitt, Mark Duplass

Sortie le : 06 novemb 2013

Distribution : France Télévisions Distribution

Durée : 90 minutes

Film classé : Tous publics

Nombre de DVD / Blu-Ray : 1

Les meilleurs dvd Novembre 2013 ( 6 ème )

Belle complicité entre une réalisatrice et ses comédien (nes). Ils sont copains, ça crève l’écran, et ça fait un bien fou à cette histoire d’amour-amitié, si banale au demeurant. Mais voilà, la caméra de Lynn Shelton facétieuse, s’amuse du moindre retournement de situation, sans conséquence, d’une allusion graveleuse, qui ne mange pas de pain.

Et la copine est plutôt sympa. Qui vous propose d’aller vous reposer dans la maison familiale, abandonnée sur une île du même acabit, histoire de panser quelques peines douloureuses. 
L’appel du large, de la liberté,  la cinéaste la rapporte de manière plutôt drôle, (la maison est déjà habitée), en y mêlant des pointes de brumes, mais de poésie, surtout pas. 

Elle filme au ras des pâquerettes, ce qui procure ce ton si léger, si familier, comme cette discussion épique, alcoolique, érotique, du meilleur effet, et qui se terminera… Vous avez compris l’esprit, tout est du même ordre, surtout quand le duo, se transforme en trio, petite messe basse à l’appui, confessée par des comédiens ad-hoc.

On salue la présence et le talent d’Emily Blunt, mais personnellement j’ai flashé sur celui de Rosemarie DeWitt qui m’avait déjà fait beaucoup d’effet dans « The company men ». Elle joue au culot, au naturel et j’imagine aussi à l’improvisation. Aussi espiègle que la caméra, la comédienne se love dans son personnage avec une grâce confondante de vérité.

C’est quasiment du même tonneau pour le seul homme de l’aventure, Mark Duplass, filmé lui aussi tout en bonhomie, et en décontraction, et qui sous les éclats de voix, à venir, donne un sacré tempérament au film. Malgré les apparences, le huis-clos va tenir bon jusqu’au final, peut-être inattendu, et au fil d’échanges savoureux («  T’es allergique au beurre ? Oui, sur le plan affectif … »), pour être même parfois plus que drôles, très subtils.

Des discussions qui n’en finissent pas, sur tout et sur rien, la recette des pan cakes, les amours des uns et des autres, faire un enfant, ces petits riens qui font les grandes journées, les petits drames, et les  très bons  films.