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« Lumière, l’aventure commence » par Thierry Frémaux. Critique cinéma

Un congrès de photographes à Lyon. Les participants n'imaginent pas qu'ils saluent là ce qui risque bien de les concurrencer dans les mois à venir...

Synopsis: En voix off, Thierry Frémaux éclaire les images muettes, au burlesque irrésistible, des premiers films des frères Lumière. Un assemblage très parlant de 108 courts-métrages avec Camille Saint-Saëns en BO.

La fiche du film

Le film : "Lumière ! L?aventure commence"
De : Thierry Frémaux
Avec : Thierry Frémaux
Sortie le : 25/01/2017
Distribution : Ad Vitam
Durée : 90 Minutes
Genre : Documentaire
Type : Long-métrage
Le documentaire

Thierry Frémaux exhume les trésors, archives et documents de l’Institut Lumière de Lyon, sa propre maison. Certaines œuvres ont déjà fait le tour de la planète ( l’arroseur arrosé, le train de la Ciotat… ) d’autres, plus nombreuses mais tout aussi consistantes se révèlent à notre curiosité .Les premiers films des frères Lumière et de leurs opérateurs alimentent l’Histoire du cinéma.

Thierry Frémaux les commente .

Au-delà de l’hommage et du respect dûs à ces pionniers de la pellicule, il en fait parfois un peu trop en dithyrambe et délire artistique. Je ne suis pas certain qu’en plaçant sa caméra, l’opérateur cherchait particulièrement une technique de cadrage, de mise en scène ou d’animation encore inexistante dans une grammaire cinématographique tout aussi absente.

On peut toujours imaginer des intentions artistiques à l’aune de ses propres connaissances mais en faire une généralité me parait excessif. Que cela devienne plutôt matière à réflexion sur la manière de conduire un travelling ( à l’époque on disait donc « panorama » ) ou de mettre en scène , pourquoi pas.

Je suppose que des cours de cinéma reprennent à l’envie la théâtralité de certaines séquences, le point de vue totalement objectif de l’opérateur ou la manière de contenir les foules.

La vue sur les Champs-Elysées est à cet égard exemplaire de vie et de drôlerie. Thierry Frémaux remarque qu’au début du siècle dernier « la plus belle avenue du monde » connaissait déjà les affres d’une circulation anarchique.

 Un document assez émouvant avec celui des nurses promenant à la queue leu leu les enfants dans des poussettes. La caméra qui demeure bien évidemment fixe a le bonheur de voir une petite fille partir en sens contraire  à l’extérieur de la cour de la nursery. C’est un plan génial qui s’arrête malheureusement trop vite : chaque film ne pouvait excéder 50 secondes.

Il en va ainsi de ces premiers témoignages filmés ( la mer de glace et ses alpinistes, remarquable prise de vue ) qui nous disent la France qui s’amuse, qui travaille et où va le monde quand Louis Lumière demande à ses opérateurs de devenir les premiers envoyés spéciaux sur tous les continents.

Thierry Frémaux rapporte l’émotion d’Elia Kazan découvrant Istanbul, sa ville natale, filmée depuis la rive européenne du Bosphore. Sur un travelling nautique, le cinéma devient « l’instrument de connaissance du monde » relevant en Afrique «  le pittoresque et l’authentique d’un pays lointain ».

Les premières armes du cinéma que l’on aime et qui ne cesse de grandir. James Cameron s’en inspire pour mettre à flots son « Titanic ». Kurosawa reprend le combat des samouraïs rapporté d’un court-métrage d’actualité.

Et dans la reconstitution loufoque d’un accident de la circulation de l’époque, on aurait reconnu l’avatar d’un clochard parisien. Boudu, sauvé des eaux, une première fois ?

Thierry Frémaux exhume les trésors, archives et documents de l’Institut Lumière de Lyon, sa propre maison. Certaines œuvres ont déjà fait le tour de la planète ( l’arroseur arrosé, le train de la Ciotat… ) d’autres, plus nombreuses mais tout aussi consistantes se révèlent à notre curiosité .Les premiers films des frères Lumière et de leurs opérateurs alimentent l’Histoire du cinéma. Thierry Frémaux les commente . Au-delà de l’hommage et du respect dûs à ces pionniers de la pellicule, il en fait parfois un peu trop en dithyrambe et délire artistique. Je ne suis pas certain qu’en plaçant sa caméra, l’opérateur…
Le documentaire

Délégué général du Festival de Cannes et directeur de l'Institut Lumière de Lyon, Thierry Frémaux ordonne les archives de sa maison pour donner au cinéma du monde entier sa véritable reconnaissance . Les frères Lumière ont tourné leurs premiers films dès 1895. Ces œuvres ont été restaurées et réunies dans ce documentaire. Parmi la centaine de films proposés, les incontournables ferroviaires ou aquatiques sont de sortie, au milieu d’une série plus ou moins, voire très peu connue. Des images dont on ne va pas se lasser, et qui nous révèlent la manière dont les premières techniques, alors primaires, s’opéraient sur le champ. Un travelling avant la lettre dont aurait pu dit-on s’inspirer James Cameron pour « Titanic » (le bateau quitte le port). Kurosawa aurait aussi utilisé le plan des samouraïs combattants qu’un opérateur Lumière est allé déniché tout là-bas. Pourquoi pas ? Mais parfois Thierry Frémaux prête à certaines scènes des intentions artistiques qui à l’époque ne devaient pas être au planning des opérateurs. Il s’emballe, par trop de passions débordantes.

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