- DVD : 04 décembre 2020
L’histoire : Interdit aux moins de 12 ans. Un corps sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais sur leur route, un sac rempli de billets, bouleverse leur destin. Arnaques, trahisons et meurtres : tous les coups sont permis …
- Film :
- D’après le roman de Keisuke Sone.
- Festival de Rotterdam 2020. Prix spécial du Jury
Sélectionné au festival de Beaune 2020, annulé, « Lucky Strike » n’aurait pas selon moi trouvé le filon adéquat pour s’attribuer une palme.
Après avoir honoré de grands titres ( voir ci-dessous ) le rendez-vous bourguignon ne pouvait distinguer celui de Yong-hoon Kim, pâle copie du genre policier.
Avec ses codes alignés soigneusement au cours d’un préambule fastidieux ( nombreux protagonistes dans différents lieux et situations ) et un suspense tiré par les cheveux, on s’épuise assez vite. Comme l’intrigue reprend celle de ses prédécesseurs ( le fameux sac de billets que tout le mode s’arrache) on s’attend alors à de l’inédit, de l’originalité, voire de la parodie.
Mais rien de tout cela dans la nuit de Séoul où se perdent des personnes de peu qui espèrent beaucoup. Le hasard les conduit là où ils n’auraient pas du se trouver .La fatalité fait le reste : l’accident raté, la mauvaise victime, le douanier ripou, ou la patronne d’un bar à filles qui change de chemise comme de machine à tronçonner…
Du déjà vu que Yong-hoon Kim n’arrive pas à transcender dans sa mise en scène dynamite, habile et violente. Mais l’histoire traîne les pieds, engluée dans le conformisme du premier film qui se répète. Même le policier qui n’a pas l’air très fin ne résiste pas aux clichés de sa fonction.
Trop d’influences chez le cinéaste coréen . Il gomme la satire ou le constat social sous-jacent à l’identité de ses protagonistes ( on y perçoit les ravages du capitalisme ) pour un catalogue du savoir-faire du film policier dans un pays qui en la matière a su renouveler le genre.
Yong-hoon Kim doit encore apprendre.
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Quelques beaux lauréats du festival de Beaune
« Piranhas » de Claudio Giovannesi.- « The Guilty » de Gustav Möller.-« La colère d’un homme patient » de Raúl Arévalo.- « Le Caire confidentiel » de Tarik Saleh.- « Diamant noir » de Arthur Harari.-« Animal Kingdom » de David Michod.-« The man from nowhere » de Lee Jeong-Beom.-« Man On High Heels » de Jang Jin
Le film
A l’origine le scénario se veut habile bien que référencé sur de nombreux films du genre : la comédie policière. Avec ses codes alignés soigneusement au cours d’un préambule fastidieux pour nous présenter de nombreux protagonistes dans différents lieux et situations . Le coup classique : ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Second suspense éventé : un sac rempli de billet va leur pourrir la vie. Trop d’influences chez le cinéaste coréen qui gomme la satire ou le constat social sous-jacent à l’identité de ses protagonistes ( on y perçoit les ravages du capitalisme ) pour un catalogue du savoir-faire du film policier dans un pays qui en la matière a su renouveler le genre. Yong-hoon Kim doit encore apprendre.