Synopsis: Les amours contrariées d'une jeune française, Jeanne, et d'un peintre yougoslave, Dragan, qui réside sans visa en France. L'amour est ici peint comme une ultime résistance au chaos du monde. Si l'économie est devenue mondialiste, les histoires entre les individus ne peuvent pas l'être.
La fiche du film
Le film
- High Hopes Award au Festival de Munich 1999
Les critiques n’ont pas aimé mais l’acteur évacue. « Nous l’avons fait et ça c’est important. » Pour sa première réalisation, Jean-Marc Barr a suivi la voie de son copain Lars Von Trier, et celle du Dogme. En neuf mois, tout est bouclé : le résultat est époustouflant.
Un cinéma qui prend des risques et ose l’imperfection ; un cinéma incertain, naturel, spontané. « On a voulu faire quelque chose de différent » reconnaît Jean-Marc Barr « et l’utilisation d’une petite caméra digitale nous a ouvert les portes. Avec Pascal Arnold le co-scénariste elle nous a permis l’innocence. Pas d’autorisation à demander, de lumières compliquées à mettre en place. Autrement on aurait fait comme tous les autres, on aurait attendu quatre ans pour faire le film. »
Caméra à l’épaule, éclairages naturels, instants volés, Jean-Marc Barr, petit-fils de l’Underground et de la Nouvelle Vague, respecte « les tables de la loi », et les transcende dans une histoire qui ne tient pas trois lignes.
Un jeune peintre yougoslave (Sergej Trifunovic) et une française ( Elodie Bouchez) s’aiment. Au cours d’un contrôle d’identité, Dragan reconnaît qu’il séjourne en France sans visa. Il doit quitter le pays. Les deux amoureux décident de s’aimer en toute illégalité…
« Lovers » n’est qu’une histoire d’amour, rien de plus et c’est déjà beaucoup.
Elodie Bouchez et Sergeï Trifunovic, se lovent dans l’univers de Jean-Marc Barr, au point de se laisser porter par le regard complice du comédien-réalisateur. Ils n’interprètent pas, ils existent.
La caméra prend son temps, elle est parfois interminable, mais tout y est d’une logique implacable. « Lovers » est un hymne à la liberté, cette liberté dont l’auteur s’enivre jusqu’à lui consacrer une trilogie. Après la liberté d’aimer, il vient de terminer aux USA le second volet « Too Much Flesh » (la liberté sexuelle) dans lequel il joue aux côtés de Rosanna Arquette (Pascal Arnold tient la caméra). « Rosanna a vu — Lovers — et a dit qu’elle voulait tourner ainsi. Les acteurs vont comprendre l’extraordinaire liberté que leur confère cette manière de réaliser. »
Quelque chose d’intime et de palpable, une émotion de tous les instants. On en ressort tourneboulé. C’est la vie !
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