Synopsis: Célibataire depuis peu, Jesse, 35 ans, est en pleine crise existentielle, persuadé que la meilleure partie de sa vie est derrière lui. Lorsqu'un de ses anciens professeurs reprend contact, Jesse saute sur l'occasion, désireux de renouer avec le passé. Sa rencontre avec Zibby va alors tout bousculer
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Meilleur dvd Février 2015 ( 10 ème )
Un grand gamin de 35 ans revient dans son université, et ça le chamboule .Pour son second essai derrière la caméra, le comédien-réalisateur met beaucoup de lui-même dans cette rétro-biographie en y mêlant souvenirs et fantasmes.
Le plus évident s’appelle Zibby, une gamine de 19 ans qui va lui révéler bien des choses, ne serait-ce que le pouvoir sublimatoire de la musique classique. Si la flèche de Cupidon affûte son inévitable pointe, c’est en papillonnant ailleurs que Radnor surprend notre couple, avec la grâce et la légèreté des effluves printanières.
L’impression qu’il ne se passe pas grand-chose alors que tout vibre de mille sensations. Depuis qu’il écoute « Cosi fan tutte », Jesse regarde les gens autrement, qui lui sourient, très engageants. Ca n’a l’air de rien, mais c’est un peu de ce bonheur indescriptible dans l’air du temps qui devient de plus en plus respirable.
Le cinéma américain sait encore parler de cette vision de l’intime, qui plus qu’une comédie romantique, élève le débat des sentiments.
Je revois et j’entends surtout « New York Melody » que le film de Radnor accompagne d’une autre mélodie, plus feutrée, et peut-être plus naïve aussi dans les rapports qu’entretiennent Zibby et Jesse. Quand celui-ci comprend (enfin ?) qu’il pourrait être amoureux de son amie, tout un conflit intérieur l’entraîne dans des calculs impossibles sur tout ce qui les oppose.
Celui sur la différence d’âge est très drôle et réaliste. Avant de parler de rapport amoureux, on évoquera donc sans la nommer, la distance qui les sépare et qui provoque de belles scènes de non-dit, de silences approbateurs et de sourires interdits.
La confrontation ici vaut par le duo de comédiens irréprochables, harmonieusement situés sur la carte du Tendre.
Josh Radnor, façon Oscar Isaac dans le film des frères Coen, donne le change sur un ton le plus souvent surpris, mais aussi amusé, voir décalé. Elizabeth Olsen, ingénue totale est la partenaire parfaite qui marivaude à sa façon. Tous les personnages du film sont attachants, même dans les moments les plus graves qui voient un vieux prof d’université (Richard Jenkins) renoncer à contre cœur à son enseignement.
Nous sommes au cœur d’une université, il ne faut pas l’oublier. Sous des apparences anodines, légères, primesautières, tout est savoir, tout est culture .La littérature rapprochera nos deux compères avant que Jesse, rat de bibliothèques depuis toujours ne remarque la bibliothécaire ( Elizabeth Reaser). Elle lui dit « j’aime bien votre chemise ». La vie quoi !
- Scènes coupées. L’une d’elles nous ramène au début du film, elle est très explicite. On voit le héros, Jesse, quitter sa copine et l’appartement. La version conservée au montage, nous prévient de l’ellipse et est tout à fait compréhensible.
Plusieurs séquences font référence à l’histoire d’un copain de Jesse, qui s’apprête à partir pour l’Espagne. Mais jamais dans le film il n’en est question, et effectivement on peut s’en passer, même si le ton est là encore très particulier, surtout quand il s’agit de valoriser les sandwichs aux œufs made in USA.
Review Overview
Le film
Le bonus
C’est un film qui à-priori parait nunuche, mais ne l’est pas, surtout pas. Sous ses allures récréatifs, distractifs à la rigueur, il parle de gens biens ordinaires qui sous l’effet du hasard font des rencontres tout aussi hasardeuses, surtout quand elles prennent le rétroviseur pour témoin.
En retournant dans l’université de sa jeunesse, Jesse va revivre ce qu’il n’avait pas forcément saisi lorsqu’il étudiait. Tout autour de lui rien que des personnages attachants, dont la jolie Zibby de 16 ans sa cadette et qui va pourtant tout faire pour le séduire. Lui, pas dupe de la situation, paraît ailleurs, distant, et refuse toujours poliment.
Josh Radnor, le réalisateur est aussi l’interprète idéal de Jesse, façon Oscar Isaac dans le film des frères Coen. Il donne le change sur un ton le plus souvent étonné, mais aussi amusé, voir décalé. Elizabeth Olsen, ingénue totale est la partenaire parfaite qui marivaude à sa façon.3.5
Avis bonus
Des scènes coupées, intéressantes, surtout celles concernant tout un pan du scénario qui n’apparait pas au montage final.
Un commentaire
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