Synopsis: Loulou est un loup. Tom est un lapin. Inséparables depuis leur tendre enfance, ils se la coulent douce au Pays des Lapins.Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend d'une bohémienne que sa mère est vivante. Les deux amis partent alors à sa recherche dans la principauté de Wolfenberg, le Pays des Loups. Ils arrivent en plein Festival de Carne, rendez-vous annuel des plus grands carnassiers du monde.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Depuis « Ernest et Célestine » je suis devenu difficile. Plusieurs films d’animation de tout horizon me sont passés sous le nez, sans me passionner. Les effets spéciaux sur fond sonore excité me laissent de marbre. Alors allons-y pour ce « Loulou » couronné d’un César et que les fêtes de Noël ont apporté dans la hotte du septième art.
Une bonne nouvelle qui s’ajoute à la seconde : le film d’Éric Omond, le réalisateur et Grégoire Solotareff, l’auteur, a bien passé le cap de la nouvelle année. Aujourd’hui encore, l’histoire de Tom et Loulou supporte la comparaison. Il y est question d’une famille que notre jeune héros pensait à jamais disparue.
En retournant sur la trace de ses parents, de terribles secrets vont resurgir. Et son amitié indéfectible avec Tom le lapin risque de prendre quelques coups de rabots.
Voilà très succinctement présentée l’affaire qui se révèle dans la très belle écriture du scénario, d’une jolie complexité, qui rend difficile l’attribution d’une tranche d’âge. J’ai vu une gamine de 4 ans suivre sans sourciller la visite nocturne du marché, et l’attaque finale dans le canyon. Elle a saisi qu’il y avait des gens riches, et d’autres moins, et que ceux-ci en souffraient parce qu’on les utilisait.
« Loulou » reprend ainsi un canevas bien classique entre le bien et le mal, qui parle du droit à la différence, de la ségrégation et de la liberté de penser à travers une histoire réaliste, peu souvent retenue dans les productions « enfantines » : l’existence d’une famille que l’on ignorait, une naissance tenue secrète.
Ces histoires de grands s’acoquinent à une palette de couleurs, assez sombre, avec une prédominance pour les clairs de lune. Les personnages parfaitement dessinés, sont à la mesure d’un trait naturaliste qui va à ravir.
Quelques jeux de mots sur des dialogues le plus souvent savoureux, un ton parfois un rien moqueur, sarcastique, pour pointer du doigt les privilèges et les gens qui s’en affublent, et la fable donne à ce bestiaire bien humain une forme tout à fait fascinante. Sacré « Loulou » !
- La fabrication de Loulou.
On assiste donc à plusieurs coups de crayon, au milieu des commentaires des membres de l’équipe, pour nous raconter comment le film a été imaginé.
La recherche graphique de Loulou, de Tom, de Scarlett, et même des figurants comme deux oiseaux qui s’aiment sur une branche, forme l’un des chapitres. On découvre aussi la façon d’aborder les scènes à partir du story board, « tout doit être extrêmement précis, décor, cadrage, la première étape qui va permettre de faire tout le reste » raconte l’auteur.
Dans l’ensemble on apprend beaucoup, mais on voit quand même assez peu la réalisation …
Review Overview
Le film
Le bonus
César du meilleur film d’animation 2014, « Loulou » est sorti comme un cadeau à Noël, et depuis il a bien passé ce début d’année. Il demeure l’exemple réussi d’une production qui de l’enfant à l’adulte donne à voir des images parfaites pour raconter une histoire qui semblait appartenir au domaine des adultes. Eric Omond le réalisateur et Grégoire Solotareff, l'auteur ont su l’adapter avec des personnages parfaitement dessinés, à la mesure d’un trait naturaliste qui va à ravir.
Avis bonus
Dans l’ensemble on apprend beaucoup, mais on voit quand même assez peu la réalisation …
Un commentaire
Pingback: « Les merveilleux contes de la neige », critique cinéma