Accueil » A la une » « Louise » de Jean-François Gallotte. Critique cinéma

« Louise » de Jean-François Gallotte. Critique cinéma

Synopsis: Charlotte est embauchée par une amie, comme dame de compagnie, auprès d’une dame âgée. Celle-ci n’a pas très bon caractère, mais Charlotte va s’accrocher et découvrir qui est réellement Louise. Après quoi il faut faire avec …

La fiche du film

Le film : "Louise"
De : Jean-Francois Gallotte
Avec : Claudine Baschet, Charlotte Sohm
Sortie le : 18/03/2015
Durée : Inconnu
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Louise

Jean-François Gallotte également comédien, n’a jamais laissé indifférent. Le voici à nouveau derrière la caméra, pour une sorte d’ ovni. Il y fait jouer sa propre fille, Charlotte Sohm, dans l’un des rôles principaux  avec Claudine Baschet  en personne âgée toute rabougrie et méchante carne. On comprend pourquoi les dames de compagnie ne s’attardent pas à ses côtés.

Mais Charlotte va s’accrocher, lui tenir la dragée haute, soutenue par son amie Julie. Très mystérieuse, plus ou moins toxique, ambiguë, celle-ci s’emploie à ce que les deux femmes s’entendent le mieux possible.

D’ailleurs Louise ne semble pas lui être étrangère. Voici donc le décor planté, drôle, mordant, acide. La vieille attaque d’emblée sa nouvelle dame de compagnie, mais la jeunesse est à l’affût, et guette l’escarmouche.

Louise

Le conflit des générations couve sous la couette ; chacun se tient sur ses gardes et c’est amusant, un moment, puis un peu moins .La vieille dame, vaguement acariâtre devient versatile si l’on s’approche un peu trop de son passé, de ses secrets. Louise parle à une photo, s’inquiète du sort de Louise Michelle à qui elle s’identifie beaucoup, à  moins qu’il ne s’agisse d’une bonne amie.

La scène du cimetière où elle veut être enterrée auprès de son héroïne est magnifique. Car Charlotte, désormais, est très complice du jeu de son employeuse, et la réciproque commence à voir le jour.Il y a de la  poésie entre leurs tiraillements, et de jolis dessins griffonnés sur le réel.

Le coup de crayon de la jeune femme a des airs de liberté, il s’incruste dans le quotidien : une petite fille et son ballon rouge dans la neige qui tombe sur Paris. Et puis le ballon lui aussi s’en va…

Ça tient plus de la bizarrerie que de la folie, ou alors la douce folie d’une vie en train de s’éteindre à l’abri des souvenirs et de cette femme sur la photo . Charlotte l’a remplacée, elle n’en sait encore rien. Comme on ignore tout des soupçons qui pèsent de plus en plus sur ses relations avec Julie (Julie Marboeuf) cette amie tellement insistante pour maintenir coûte que coûte la place qu’elle occupe.

Ce que l’on pressent, que l’on devine, tombe un peu alors comme un cheveu sur la soupe, une porte entr’ouverte, une explication entre les deux femmes, Louise entend, et comprend .Je trouve la séquence un peu lourde sur un récit jusque-là finement porté par le jeu des comédiennes et la mise en scène de Jean-François Gallotte , si attentif à la fragilité des êtres et des choses .

Louise

 Car la vieille dame ne fera rien d’une révélation qui aurait pu être un élément dramatique déterminant. Une faiblesse dans un scénario qui demeure la faille de ce film au demeurant très attachant. Il se laisse porter par les événements, et le spectateur, avec.

Jean-François Gallotte également comédien, n’a jamais laissé indifférent. Le voici à nouveau derrière la caméra, pour une sorte d' ovni. Il y fait jouer sa propre fille, Charlotte Sohm, dans l’un des rôles principaux  avec Claudine Baschet  en personne âgée toute rabougrie et méchante carne. On comprend pourquoi les dames de compagnie ne s’attardent pas à ses côtés. Mais Charlotte va s’accrocher, lui tenir la dragée haute, soutenue par son amie Julie. Très mystérieuse, plus ou moins toxique, ambiguë, celle-ci s’emploie à ce que les deux femmes s’entendent le mieux possible. D'ailleurs Louise ne semble pas lui être étrangère. Voici donc le décor planté,…

Review Overview

Louise

C’est un film un peu bizarre sur une vieille personne pas très sympa avec ses dames de compagnie. La dernière en date, plutôt jeune va s’accrocher, autant par intérêt (mais lequel ?) que par passion. On assiste à des passes d’arme pas piquée des hannetons entre la jeune et la vieille, un conflit de générations joliment filmé par un réalisateur Jean-François Gallotte, peu habitué à ce genre d’exercice. Mais le comédien a su troquer son costume contre un objectif, et poser la caméra au niveau du cœur et des sentiments. Ca ne révolutionne pas la pellicule mais l’aventure mérite d’être vécue pour cette démarche d’une grande sensibilité en compagnie de deux actrices totalement en phase.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire