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« Louis-Ferdinand Céline » d’Emmanuel Bourdieu. Critique dvd

Synopsis: Accusé par la justice française d'avoir collaboré avec les Nazis, Louis-Ferdinand Céline s'est exilé au Danemark avec sa femme, Lucette. Milton Hindus, jeune écrivain juif américain, qui l'admire et le soutient avec ferveur, le rejoint au fin fond de la campagne danoise, avec l'intention de tirer de leur rencontre un livre de souvenirs. De la confrontation entre les deux hommes, personne ne sortira indemne.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Louis-Ferdinand Céline"
De : Emmanuel Bourdieu
Avec : Denis Lavant, Géraldine Pailhas, Philip Desmeules, Rick Hancke, Marijke Pinoy
Sortie le : 06 septemb 2016
Distribution : Paradis Distribution
Durée : 93 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Emmanuel Bourdieu aborde une période peu commune de la vie de Céline. Pour fuir la justice française qui l’accuse d’avoir collaboré avec les nazis, l’écrivain s’est exilé au Danemark, là où le rejoint un fervent admirateur Milton Hindus. Le romancier américano-juif œuvre pour sa réhabilitation.

C’est leur rencontre que le cinéaste retranscrit, loin du  » Paris-Céline » de Buisson. Le phrasé et l’élocution ne laissent guère de place à la profondeur des sentiments. L’ombre de Céline, homme sec et décharné se complaît dans une mise en scène du même acabit. Une atrophie du visage et de l’âme, conforme au mal être que l’écrivain rejeté trimbale dans son refuge,avec d’exécrables manières et d’odieuses réactions.

Hindus en est tout retourné, malgré les préventions de l’épouse ( Géraldine Pailhas, bien conforme à son rôle ) qui tente par tous les moyens de calmer ses fureurs . Elle sait  que l’écrivain yankee peut-être la planche de salut pour regagner la France. Mais il reste un étranger  aux yeux de Céline, suspicieux à son égard. Un ennemi, un traître prêt à tout pour se faire de l’argent sur son dos… dit-il.

Louis Ferdinand Céline

Céline se révèle tel qu’il n’a jamais cessé d’être au fond de sa tanière danoise, il a peur. Des chasseurs qui rôdent dans la forêt voisine, des menaces d’extradition. Céline a peur de son ombre dont se repaissent les communistes aboie-t-il à qui veut bien l’entendre. Malade dans sa tête et son corps, paranoïaque convulsif, torturé par le monde entier. Bourdieu nous le montre sans véritables remords, ni repenti.  » J’aurais du fermer ma gueule » se défend-il mollement auprès d’un ami qu’il traite de plus en plus mal.

Il en a fait son factotum, son messager, un homme poussé dans ses retranchements.  Hindus (Philip Desmeules, plutôt fadasse ) comprend maintenant que sa propre histoire est en train de se retourner contre lui, vérité première de ce film à mes yeux qui échappe pourtant à tous ses protagonistes. Denis Lavant le premier, dont l’interprétation me parait étrange. Céline était peut-être assez proche du personnage qui le fait vivre, mais l’ensemble parait très affecté, comme sur joué. Dans une mise en scène prudente, tout aussi empruntée.

Emmanuel Bourdieu aborde une période peu commune de la vie de Céline. Pour fuir la justice française qui l’accuse d’avoir collaboré avec les nazis, l’écrivain s’est exilé au Danemark, là où le rejoint un fervent admirateur Milton Hindus. Le romancier américano-juif œuvre pour sa réhabilitation. C’est leur rencontre que le cinéaste retranscrit, loin du " Paris-Céline" de Buisson. Le phrasé et l'élocution ne laissent guère de place à la profondeur des sentiments. L’ombre de Céline, homme sec et décharné se complaît dans une mise en scène du même acabit. Une atrophie du visage et de l’âme, conforme au mal être que l’écrivain…
Le film

Pour parler de Céline, Bourdieu fait passer l’homme avant l’écrivain, à l’occasion de son exil danois, quand la France vient de le condamner pour collaboration avec l’ennemi. Un écrivain américain, juif, passionné par son œuvre vient à son secours, mais ce qu’il découvre avant tout et le surprend, et le peine, c’est justement l’homme, plus que le romancier. Un personnage aigri, méchant et revanchard, qui va lui faire payer tout son mal être. Le film à mon avis prend à cet instant une dimension réelle qui n’est jamais atteinte quand il s’agit de décrypter les travers de Louis Ferdinand Céline que Denis Lavant interprète avec maniérisme.

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