- DVD : 5 septembre 2023
- Format : Cinémascope, Couleur, Noir et blanc
- Durée : 170 minutes
- Acteurs : Ben Alexander, Jim Backus, Brenda Bakke, Barbarao, Richard Basehart
- Sous-titres : Français
- Langue : Anglais
- Studio : Carlotta Films
Synopsis : La représentation de la mégalopole américaine au cinéma. Divisé en trois parties, le film observe les choix effectués par les cinéastes sous de multiples angles, des lieux de tournage récurrents aux récits prenant la ville comme sujet. Le cinéma n’a pas simplement filmé Los Angeles, il lui a créé une histoire et un présent fictifs qui font désormais office de réalité.
Inédit en Blu-ray et DVD
C’est une somme d’images, de réflexions, de commentaires autour d’une ville mille fois photographiée et filmée, matraquage cinématographique que dénonce Thom Andersen citoyen de cette ville et professionnel du septième art.
Plus de 200 extraits de films, d’ « Assurance sur la mort » à «L.A. Confidential » via «Chinatown » et « Blade Runner », étayent sa critique formulée sur un état des lieux, suivi de l’histoire de la cité à travers ce qui allait devenir une capitale du cinéma .
Thom Andersen n’aime pas la réduction « L.A » par des personnes qui ont ainsi « l’impression d’appartenir à l’industrie cinématographique. Mais 1 habitant seulement sur 40, du comté travaille dans un studio … ».
A l’origine « cette ville sert de décor au cinéma sans aucune référence architecturale . (… ) Elle n’est pas photogénique, contrairement à New-York immédiatement accessible à la caméra ».
Pourtant Los Angeles est devenu un plateau de tournage à ciel ouvert avec des décors désormais immuables ( Mac Do, motel … ) et des bâtiments référencés à jamais par plusieurs films. Je ne citerai que le magnifique Bradbury Building ( photo), un monument architectural repéré par le cinéma avant les architectes.
Il sera tour à tour hôtel, hôpital militaire, abritera le bureau de Marlowe, accueille le tournage de « Blade Runner » de Ridley Scot, et pour « Wolf » devient une maison d’édition.
Peu d’usage de ces lieux trouve grâce aux yeux de Thom Andersen , mais pour la ville en tant que sujet il salue la vista de Polanski sur « Chinatown ».
« On ne pouvait plus prendre Los Angeles comme une ville ensoleillée du sud, elle avait les problèmes des grandes villes, le racisme, le meurtre, les émeutes raciales » ( évocation de l’actualité des années soixante-dix à Watts ).
Ce qui nous éloigne du néo-réalisme nécessaire à la vérité de la ville et qu’il appelle de tous ses vœux à travers l’émergence de jeunes réalisateurs noirs. Le vrai visage désormais de L.A ? Pardon Los Angeles !
LES SUPPLEMENTS
- The Tony Longo trilogy (2014 – Couleurs – 14 mn)-Un film réalisé par Thom Andersen
Bien que cantonné à des rôles secondaires, Tony Longo fut une figure emblématique du cinéma d’action américain. Ce documentaire compile les apparitions à l’écran de l’acteur dans ses trois films les plus mémorables : « Le Prix du pouvoir », « Mulholland Drive » et « Le Jeu de la vengeance ».
C’est assez amusant à voir, surtout dans son rôle de videur qui n’arrive jamais à canaliser la clientèle. Plus fort dans Kenny de « Mulholland drive » ( photo) , mais tout aussi bête …
- Le livret : « Los Angeles Plays Itself – Réflexions » . Thom Andersen refait l’histoire de la mégalopole californienne à sa manière, et invite le point de vue sociologique de l’historien américain Mike Davis sur la ville pétrie de contradictions, entre rêve et réalité.
Le Film
Le bonus
On digère beaucoup d’images, de nombreuses références cinématographiques étayent la critique documentée de Thom Andersen sur une ville qu’il affectionne et qui ne montre pas au cinéma pense-t-il son véritable visage.
Un portrait déformé par l’élévation d’un mythe sur lequel toute l’histoire du cinéma de la ville a construit fantasmes et illusions.
Plus de 200 extraits de films, d’ « Assurance sur la mort » à « L.A. Confidential » via « Chinatown » et « Blade Runner », viennent appuyer sa démonstration reposant sur un état des lieux, historiques et circonstanciés, suivi de l’histoire de la ville à travers ce qui allait devenir une capitale du cinéma .
Il y a tant d’informations, et de références qu’il est parfois difficile de suivre la déambulation critique d’Andersen, mais le propos si bien orchestré et imagé porte une valeur singulière sur le cinéma, son exploitation, sa consommation .
AVIS BONUS
Un court métrage sur un comédien qui n’aura pas eu sa chance au cinéma