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« L’Ordre moral » de Mario Barroso. Critique cinéma.

Synopsis: En 1918, Maria Adelaïde Coelho da Cunha, héritière et propriétaire du journal Diário de Notícias, abandonne le luxe social et culturel familial dans lequel elle vit, pour s'enfuir avec un insignifiant chauffeur de 22 ans plus jeune qu’elle. Les conséquences de cette décision vont être douloureuses et moralement dévastatrices.

La fiche du film

Le film : "L'Ordre moral"
De : Mario Barroso
Avec : Maria de Medeiros, Marcello Urgeghe
Sortie le : 30/09/2020
Distribution : Alfama Films
Durée : 101 Minutes
Genre : Drame, Historique
Type : Long-métrage
Le film

De Pulp Fiction » à « L’Ordre moral », petit saut de puce, vingt-cinq ans plus tard :  Maria de Medeiros rayonne dans ce film avec son personnage aux contours pourtant si sombres, et à l’avenir plus qu’incertain.

Elle est pleinement Maria Adelaïde Coelho da Cunha, une jeune femme de la haute société portugaise qui au début du XX ème siècle hérite du journal créé par son père : « Diário de Notícias ».

Son mari (Marcello Urgeghe) le dirige et elle, entretient une indépendance farouche qui à l’époque fait tache dans son environnement bourgeois. Contrairement aux nombreuses maîtresses qui défilent dans le lit du mari. Un « modus vivendi » s’instaure entre les époux, jusqu’au jour où Maria Adélaïde apprend d’un tiers la vente du journal .

Comme un contrat rompu, une distorsion dans les rapports ténus d’un couple en désunion . Sans sa signature, la cession ne peut se faire. La passe d’armes vire à l’affrontement souterrain.

Mario Barroso s’y déplace avec une aisance remarquable, austère et compassé au cœur de l’univers des Cunha, avant que la maîtresse de maison ne balance ce bel ordonnancement pour une aventure destructrice.

Rupture de classe, pied-de-nez sacrilège, Maria Adélaïde s’éprend de l’ancien chauffeur de la maison ( João Pedro Mamede), congédié par le mari qui le trouvait trop féminin. Petite entorse drôle et légère au drame que le réalisateur inscrit dans l’Histoire de l’époque.

Monsieur et l’une de ses maîtresses

Lisbonne, la grippe espagnole de 1918, Sidónio Pais, le président militaire de la junte révolutionnaire, son assassinat … Mêlée à ce monde de fureur entretenu par la rumeur d’un kidnapping et les aléas de sa fuite conjugale, Maria Adélaïde perd pied.

L’époque n’est pas faite pour cette femme. Résistante malgré tout, elle va subir les foudres d’une répression sociale et maritale. Une lente descente aux enfers qui de la raison à la déraison instituée la conduit au bord de la folie et de toutes ses dérives.

Le chauffeur licencié par monsieur, que madame va soigner avant de l’aimer

Maria de Medeiros ne rayonne plus. Elle explose, fulgure, irradie de tout son être, de cette âme tourmentée par les puissants, ce cœur en charpie qui ne bat plus que pour entendre justice.

Sur l’empreinte d’un grand classique, Mario  Barroso peint l’humanité en grand maître des sentiments. Maria de Medeiros, Marcello Urgeghe, João Pedro Mamede posent avec élégance, conviction, passion …

De Pulp Fiction » à « L’Ordre moral », petit saut de puce, vingt-cinq ans plus tard :  Maria de Medeiros rayonne dans ce film avec son personnage aux contours pourtant si sombres, et à l’avenir plus qu’incertain. Elle est pleinement Maria Adelaïde Coelho da Cunha, une jeune femme de la haute société portugaise qui au début du XX ème siècle hérite du journal créé par son père : "Diário de Notícias". Son mari (Marcello Urgeghe) le dirige et elle, entretient une indépendance farouche qui à l’époque fait tache dans son environnement bourgeois. Contrairement aux nombreuses maîtresses qui défilent dans le…
Le film

Comme un retour pour un triomphe : :  Maria de Medeiros rayonne dans ce film, avec son personnage aux contours pourtant si sombres, et à l’avenir plus qu’incertain. Elle est pleinement Maria Adelaïde Coelho da Cunha, une jeune femme de la haute société portugaise qui au début du XX ème siècle voit son indépendance et sa liberté malmenées par un ordre patriarcal établi institutionnellement, qu’elle conteste de manière frontale et dangereuse. Reniant sa classe, elle rejoint à sa façon le peuple et pense y vivre un amour total quand sa caste fait front à son tour pour la ramener à la (dé)raison. Sur l’empreinte d’un grand classique, Mario  Barroso peint l’humanité en grand maître des sentiments. Maria de Medeiros, Marcello Urgeghe, João Pedro Mamede posent avec élégance, conviction, passion … Un très grand film

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