Synopsis: Une histoire vraie, incroyable : à 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l'Inde, à des milliers de kilomètres de sa famille. Il doit alors apprendre à survivre seul dans l'immense ville de Calcutta. Après des mois d'errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d'Australiens. 25 ans plus tard, Saroo, Australien, parcourt Google Earth, dans l'espoir de reconnaître son village.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Juin 2017 ( 7 ème )
C’est un beau roman (« A Long Way Home » de Saroo Brierley), une belle histoire, une histoire vraie à laquelle on ne peut donc qu’applaudir, pour la candeur qui la nourrit, et les beaux sentiments .
Ceux d’un gamin pris au piège d’un train qui n’en finit pas de parcourir l’Inde, sans le moindre passager à bord. Question rentabilité, la SNCF ne serait donc pas la plus mauvaise ? 1.600 kilomètres plus loin, Saroo débarque à Calcutta et découvre la fournaise, la misère et les dangers de sa condition.
Quand on le croit tiré d’affaire, il écarte rapidement l’amitié de cette gentille dame qui allait le confier à un monsieur tout aussi gentil.
L’instinct de survie vient toujours au secours de Saroo et la chance , un peu aussi, quand à l’orphelinat on lui propose une adoption paradisiaque. Certes, dix mille kilomètres le séparent désormais de sa terre natale, mais ses nouveaux parents, John et Sue, ont tout l’amour du monde et les biens qui vont avec.
A peine si quelques flashes parcourent encore les souvenirs du garçonnet blotti dans les bras d’une maman qui, à la fin de sa journée de travail dans les carrières, le chérit beaucoup. Des rêves, pas de cauchemars.
Saroo a assimilé le choc de ses deux cultures et presque tout oublié auprès d’une autre mère très attentive elle aussi à ses ébats. Nicole Kidman, un peu ailleurs, ne cache pas la fierté de ce fils brillant à l’Université et dans le cœur de cette famille très altruiste ( David Wenham, le mari, inexistant ) qui adoptera un second garçon hindou. Un enfant plus difficile, plus perturbé …
Garth Davis saute fréquemment les étapes, et l’horloge du temps a alors parfois bien du mal à en saisir tous les événements, malgré deux heures de pérégrinations australo-hindoues et le réveil tardif d’un mal être qui sommeillait dans « ce confort de privilégiés ».
Saroo a maintenant l’œil rivé sur Google Earth à la recherche de sa terre désormais étrangère que le réalisateur traque lui aussi avec beaucoup de peine. Avec des moyens conséquents et un savoir-faire indéniable, Garth Davis prône un cinéma bienfaiteur, pour ne pas dire bienveillant.
Après « Slumdog Millionaire » Dev Patel ressort une fois encore grandi par son humanité et sa tendresse. Une empreinte universelle que cautionne Rooney Mara dans un rôle de faire valoir perfectible. On dit que les Oscars sont attentifs à tout ce petit monde. La palme de l’émotion finale, une palme lacrymale…
LES SUPPLEMENTS
En règle générale tout le monde était content d’avoir travaillé avec tout le monde, ceci dit il reste quelques moments intéressants au milieu de rares et courtes scènes de tournage
- La musique (4mn). Son élaboration, d’un point de vue assez abstrait. « C’est un mélange d’orchestre, de piano préparé et de bruits que l’on a créés. (…) Le piano permet de se concentrer sur le personnage principal ».
- Dev Patel (3 mn). « Première fois qu’un script me faisait pleurer » dit l’acteur, « c’était une évidence« . Il passera une audition de plus de 4 heures, « son interprétation était au-delà de nos attentes » résume le réalisateur.
- Nicole Kidman (3 mn) « Quand on ouvre le livre, on ne peut plus le quitter » raconte la comédienne qui pour son réalisateur a les yeux de Chimène : « Il a créé une bulle pour que nous puissions retranscrire la vérité ».
« Avec les enfants vous ne pouvez pas vous permettre de jouer faux » dit-elle alors que son partenaire Dev Patel raconte tout le bonheur qu’il a eu face à cette grande actrice. « Je la regardais et je ne jouais plus, j’étais dévasté » . Il s’agit de la scène où elle avoue qu’elle pouvait enfanter mais qu’elle préférait adopter ses deux petits pakistanais. « Elle est intimement liée à cette histoire, car elle a aussi adopté ».
- Garth Davis (3.30 mn) . Dans ce chapitre, on dit beaucoup de bien du réalisateur
- L’histoire vraie de Saroo Brierley (7.30 mn) . « Quand je me suis retrouvé seul dans ce wagon circulant à toute vitesse, je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie ». Le personnage qui a inspiré cette histoire, d’après son propre livre, Saroo Bierley raconte son histoire, tout à fait conforme au film : « j’errais au hasard dans Calcutta, des gens qui m’approchaient me paraissaient souvent louches. »
« Je suis devenu un enfant perdu, ma famille était introuvable, même adopté en Australie, j’étais toujours aussi effrayé, je restais en retrait ». C’est bien grâce à Google Earth qu’il va pouvoir remonter jusqu’à son village. Il vient alors d’avoir 20 ans.
- Clip « Never give up » (3.30 mn)
Le film
Les bonus
Comme c’est une histoire vraie, on ne peut qu’y adhérer, tout en s’étonnant de la manière dont le cinéaste nous la rapporte avec une évidence logique dans son évolution et la tardive révélation d’une terre qui appelle le héros depuis plus de vingt-cinq ans.
Ça parait incroyable, mais le scénario a semble-t-il respecté la chronologie des faits. Pour en arriver là, Garth Davis saute fréquemment les étapes, et l’horloge du temps a alors parfois bien du mal à en saisir tous les événements.
Ce qui bouscule l’ordre des choses dans une mise en scène parfois magistrale (la scène des cuillères, la rencontre du héros et de sa belle dans la rue.) parfois brouillonne et énigmatique à l’image de ce final qui n’en finit pas de se perdre sur Google Earth.
Ça parait tantôt factice, tantôt réaliste, et les comédiens sont du même ressort, parfois crédible, parfois pas …
Avis bonus
En règle générale tout le monde était content d’avoir travaillé avec tout le monde, ceci dit il reste quelques moments intéressants au milieu de rares et courtes scènes de tournage
Un commentaire
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