- Coffret Inspecteur Lavardin : « Poulet au vinaigre » et « Inspecteur Lavardin »
- Durée : 1 h 40 mn
- Dvd: 16 janvier 2024
- 12 mars 1986 en salle
- Acteurs : Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Bernadette Lafont
- Studio : Carlotta Films
Nouvelle Restauration 4K
L’histoire : Le repas familial d’un écrivain catholique, Raoul Mons, est interrompu par une délégation de la ville qui veut faire interdire une pièce de théâtre blasphématoire. Il promet de s’en occuper. La pièce n’aura pas lieu. Peu de temps après, Raoul Mons est retrouvé mort, nu, sur la plage. L’inspecteur Lavardin est appelé sur les lieux.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Le personnage de l’inspecteur Lavardin ne restera pas dans les annales du cinéma policier. En le mettant en scène une première fois dans « Poulet au vinaigre » (1985 ) puis l’année suivante dans « Inspecteur Lavardin », Claude Chabrol espérait-il en faire un mythe à l’image de ses prédécesseurs célèbres ?
Holmes, Derrick, Colombo
Jean Poiret s’amuse bien dans le costume de ce policier cynique et désinvolte, mais il n’arrive pas à imposer une véritable stature de flic mémorable.
Qu’il s’oppose à des magouilleurs de l’immobilier, ou à des intégristes bretons, la recette demeure toujours bien fade, malgré les tables généreuses servies par Chabrol toujours aussi gastronome.
Ici Lavardin déjeune en terrain connu : la toute veuve récente du défunt assassiné n’est autre qu’une amie très chère de notre policier, surpris de la retrouver là après des années de silence.
On aurait peut-être alors pu fouiller un peu plus le passé de la belle (Bernadette Lafont ) qui enterre son second mari , accompagnée par sa fille, et son frère au passé tout aussi troublant.
Mais notre héros demeure très distant et superficiel vis-à-vis d’une enquête très familiale, pépère et sans rebond excessif.
Ne parlons pas de suspense quand la gamine du jour ( Herminie Clair) devient femme la nuit pour traîner dans la boîte de nuit dirigée par Max Charnet (Jean-Luc Bideau) , franc comme l’eau bénite. A l’image de tous les personnages de cette sphère maritime. Lavardin navigue à vue …
LES SUPPLÉMENTS
. Présentation du film par Joël Magny (3 mn) – A voir à la fin du film …
« Chabrol pensait à l’époque tourner un film sur Camille Claudel, quand on lui fait savoir qu’Adjani en possédait les droits exclusifs. Un incident qui ressort peut-être dans le personnage de Jacques Dacquemine, le maire assassiné … » ( photo)
. Commentaires de Claude Chabrol (33 mn)- Le réalisateur explique trois scènes du film.
« Le début de l’enquête » ( « j’ai fait ce film parce que je voulais approfondir le personnage de Lavardin … avec ce genre de film policier entre Agatha Christie et le film noir »)
« Le tamaris et la plage », une séquence type du film noir
« La vidéo » …, « il y a un zoom arrière qui n’a aucune raison d’être, mais … »
Le Film
Les bonus
Le temps a peut-être fait son œuvre, mais dans la filmographie de Claude Chabrol, cette pièce policière ne restera qu’un témoignage patent d’une entame carriériste hésitante. Le personnage de Lavardin aurait pu passé à la postérité comme les Holmes, Derrick et Colombo . L’environnement scénaristique du héros et sa conduite tranquille, sans grande personnalité ne lui auront pas été favorables.
Sur la base de revendications intégristes bretonnes, le cinéaste dévie très vite son propos sulfureux pour s’attarder dans une famille bourgeoise où le mari a été assassiné, ce qui parait incompréhensible, tant il était vertueux.
Je vous laisse deviner la suite, sans grande surprise
AVIS BONUS
Une présentation du film et trois séquences commentées