Accueil » A la une » « Linda veut du poulet  » de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Critique dvd|

« Linda veut du poulet  » de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach. Critique dvd|

L’histoire :   Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Qui ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ?

 

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film :
  • Les bonus :

Linda veut du poulet, mais celui qui lui colle aux basques en ce moment est un vrai policier. Il tente désespérément sur son vélo de les arrêter , elle et sa mère,  pour un vol de … poulet.

Le flic en question est très vite ridiculisé, mais la caricature n’est jamais bête ou méchante. Gentiment irrévérencieuse, elle profile cette embardée rocambolesque où Linda n’est pas en reste de bons mots, et de coups bas, loin de la chiffe coutumière de bien des films dits pour la jeunesse. Elle va même se prendre une claque !

La cible est bonne, et peut largement gagner les adultes qui en prennent aussi pour leur grade. La mère de Linda et sa sœur se crêpent le chignon, quand leurs enfants papillonnent sur des dessins inachevés, qui intriguent puis subjuguent.

Le mouvement, la fluidité, les couleurs ( selon les personnages ) participent au décalage d’un récit en trompe l’œil. Il est drôle, amusant et animé de la sorte, mais le fond nous ramène toujours à l’absence ( celle du père ) et à l’amour filial.

Ce sont des interludes un peu hasardeux ( surtout le dernier sur le cinéma ) qui à mon avis freinent la dynamique. Mais pas de souci, elle repart de plus belle quand Linda et sa mère font la paix, que sa sœur est réconciliée, et que tout le monde peut manger un poulet aux poivrons.

LES SUPPLEMENTS 

  • Les chansons ( 1.30 mn )- Il y en a rarement dans les films d’animation, alors pourquoi cette fois …
  • Les décors ( 2 mn ) –Margaux Duseigneur, créatrice , explique leur conception en concertation bien évidement avec les réalisateurs. Des croquis colorés , des coups de pinceaux, des à-plats , et rajouter des choses pas trop nettes
  • La prise de son ( 2 mn )- La rencontre entre le scénario et la réalité , en milieu naturel, « ça nous a inspiré pour le découpage« . Mais le plus étonnant de ce chapitre, la manière dont le son est capté, en prise directe.  A découvrir, absolument .(Ci-dessous)

  • Le style graphique ( 1.50 mn )- « Le mouvement avant tout, tout bouge, tout se métamorphose  , et ne pas avoir peur de la fraction, changer de style en fonction du cadre »

« Le personnage qui dessine le mouvement, il faut suivre ».

  • Rencontre avec les cinéastes ( 5 mn ) – Une comédie agitée, pour parler aux enfants «  je trouve ça très noble de leur parler, on peut leur parler très librement  » .. Faire rire au milieu des larmes, « si visuellement tout est donné d’emblée, il n’y a pas de dialogues avec le spectateur » . Résultat:  couleurs vives, trait plus ou moins absent

Le travail des animateurs, ils avaient les dessins, mais pas de vidéo de référence, travailler aussi sur l’anticipation, l’imagination de l’autre …

  • «  Un souvenir ou deux  » le clip de Juliette Armani ( 2.22 mn )
Durée ‏ : ‎ 1 heure et 10 minutes Dvd ‏ : ‎ 5 mars 2024 Avec : Mélinée Leclerc, Clotilde Hesme, Laetitia Dosch, Estéban Studio  ‏ : ‎ Blaq Out L'histoire :   Non, ce n’est pas Linda qui a pris la bague de sa mère Paulette ! Qui ferait tout pour se faire pardonner, même un poulet aux poivrons, elle qui ne sait pas cuisiner. Mais comment trouver un poulet un jour de grève générale ? Cristal du long-métrage, au Festival International du Film d’Animation d’Annecy César 2024 du meilleur film d’animation   Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de…
Le film
Les bonus

Folle embardée à travers la ville et la campagne, ou les péripéties d’un poulet en goguette que l’on ne sait pas comment tuer, alors qu’il est prévu de le manger avec des poivrons. Au passage ce poulet a été volé dans un poulailler pendant que les propriétaires participaient à la grève générale. La police poursuit la maman voleuse et sa petite fille qui veut manger du poulet. Sur cette trame un brin surréaliste , Chiara Malta et  Sébastien Laudenbach reviennent toujours les pieds sur terre pour animer de manière peu conventionnelle ( dans le style et l’écriture ) la vie d’une petite fille en ébullition. Du désordre familial à la solidarité enfantine, c’est un joyeux capharnaüm où l’on se perd avec bonheur, avec toujours en filigrane , toujours le souvenir de ce papa qui savait si bien cuisiner le poulet aux poivrons.

AVIS BONUS Divers, courts, instructifs ( le son, surprenant ) , magnifiques

User Rating: 3.92 ( 3 votes)

Voir aussi

« L’effrontée » de Claude Miller. Critique dvd

Certains films ne vieillissent pas. Celui-là aurait presque rajeuni

Laisser un commentaire