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« L’idéal » de Frédéric Beigbeder. Critique cinéma-dvd

Synopsis: L'ancien concepteur-rédacteur Octave Parango de « 99 francs » s'est reconverti dans le « model scouting » à Moscou. Cet hédoniste cynique mène une vie très agréable dans les bras de jeunes mannequins russes et les jets privés de ses amis oligarques... jusqu'au jour où il est contacté par L'Idéal, la première entreprise de cosmétiques au monde, secouée par un gigantesque scandale médiatique. Notre antihéros aura sept jours pour trouver une nouvelle égérie en sillonnant les confins de la Russie post-communiste, sous les ordres de Valentine Winfeld, une directrice visuelle sèche et autoritaire.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Idéal"
De : Frédéric Beigbeder
Avec : Gaspard Proust, Audrey Fleurot, Anamaria Vartolomei, Jonathan Lambert, Camille Rowe
Sortie le : 18 octobre 2016
Distribution : Orange Studio
Durée : 86 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2016 ( 9 ème )

Le coq se moque de son poulailler. Frédéric Beigbeder s’inspire de son propre roman « Au secours pardon » et picore son quotidien pour dire la frénésie du monde de la mode et ses artifices codifiés. Le directeur de «Lui » le fait à la Beigbeder, avec le même sourire prévisible qui lui barre le visage, fantaisie acide d’une mimique qui dit tout et son contraire.

Vacuité d’un univers traversé du bureau à l’écran, sous les traits d’un Gaspard Proust (Octave Parango ) qui ne demande que ça. Ironique et facétieux face à la gente féminine, cet alter-ego la traite comme de la marchandise, voire du bétail. Je pourrais citer des tonnes de répliques, dialogues ou monologues qui marquent l’empreinte des dégâts à venir.

Ca pastiche, ça caricature , mascarade du paraître dans laquelle le cinéaste se repaît avant d’en faire ses choux gras. Jamais graveleux, mais parfois limite, le romancier-cinéaste semble avoir quelques remords devant ce miroir qui lui dit que ce qu’il fait n’est pas forcément très très beau.

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Les Femen rappliquent alors en compagnie de Anamaria Vartolomei (bonne nouvelle ) au secours d’un scénario malmené par quelques réminiscences historiques sur le passé nazi de certains potentats de la mode. Beigbeder a envie de dire, de montrer, démonter, dénoncer…

… Ce qui devient un fourre-tout d’images, couronné par une fête orgiaque, boursouflure supplémentaire à un état des lieux délabré. Audrey Fleurot en est la représentante excitée et « too much », visual coach au bord de la crise de nerf permanente.

Elle en fait des tonnes (la réalité ?…) tout au service de son « model scouting »  avec qui elle s’acoquine pour dénicher la nouvelle égérie de son entreprise.

Jonathan Lambert, superbe, en drag queen de salon, la dirige.L’un et l’autre se détestent, c’est entendu, postulat sur lequel Beigbeder ne réagit pas vraiment. Le duo est formé pour donner du pep et de l’allant à une vérité qui n’en demandait certainement pas tant. « Soyons humble face à la puissance du destin » ne cesse de marmonner notre Parango de castelet. Le cinéaste a su l’écrire, sans l’appliquer.

LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées (6.35 mn). Elles n’auraient pas pu sauver le film …
  • Making of (13 mn). Le tournage effectivement, sans commentaire, avec plusieurs scènes refaites, entre coupes et bêtisier. La magie du train fantôme en prend un coup mais c’est aussi tout l’envers du décor bien apprêté. Et voir Audrey Fleurot à deux doigts de lâcher prise face à Gaspard Proust qui lui casse ses effets, mérite un grand bravo …
Meilleur dvd Octobre 2016 ( 9 ème ) Le coq se moque de son poulailler. Frédéric Beigbeder s’inspire de son propre roman « Au secours pardon » et picore son quotidien pour dire la frénésie du monde de la mode et ses artifices codifiés. Le directeur de «Lui » le fait à la Beigbeder, avec le même sourire prévisible qui lui barre le visage, fantaisie acide d’une mimique qui dit tout et son contraire. Vacuité d’un univers traversé du bureau à l’écran, sous les traits d’un Gaspard Proust (Octave Parango ) qui ne demande que ça. Ironique et facétieux face à la gente féminine, cet…
Le film
Les bonus

Quand Beigbeder s’enfonce il le revendique haut et fort dans un déluge d’images et de répliques cinglantes qui se veulent drôles, et le deviennent uniquement dans l’interprétation qu’en fait Gaspard Proust. Beigbeder, c’est le coq qui se moque de son poulailler. Il puise beaucoup dans sa propre vie pour raconter la frénésie du monde de la mode, et ses artifices codifiés. Le directeur de «Lui » le fait avec le même sourire prévisible qui lui barre le visage, fantaisie acide d’une mimique qui veut tout dire et ne rien dire. C’est tout le problème de ce film généreux dans ses intentions, malheureux dans sa réalisation excessive et boursouflée. Habituellement j’aime bien Audrey Fleurot, mais là elle en fait beaucoup trop.

Avis bonus Scènes coupées sans grand intérêt, et un making of beaucoup plus intéressant

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