Synopsis: Abel et Marianne sont séparés depuis 10 ans. Alors qu’ils se retrouvent, Abel décide de reconquérir Marianne. Mais les choses ont changé : Marianne a un fils, joseph, et sa tante, la jeune Ève, a grandi. Et ils ont des secrets à révéler…
La fiche du film
Le film
Sortie DVD : 07 mai .–
La « banane ». Pas certain d’avoir tout compris, mais rien de grave pour les neurones. Du plaisir de cinéma, du bonheur dans l’histoire et un triangle amoureux, un de plus, qui saute les conventions pour donner du fil à retordre à nos méninges.
Il y a cette gamine Eve qui grandit très vite, et qui ne lâche pas son amour de toujours. Abel n’a rien vu que la sœur de son meilleur copain. Il coule des jours heureux en compagnie de Marianne qui très vite lui fait faux bond. Non sans laisser quelques nouvelles qui en attristeraient plus d’un.
Abel n’est pas de cette trempe. Dix ans plus tard, au bénéfice du décès de l’époux, il la retrouve. Tout rentre donc dans l’ordre mais la petite fille amoureuse, est devenue grande, et la dame a eu un enfant.
Eve revient à la charge, tandis qu’Abel découvre un peu ahuri la progéniture de sa belle : Joseph, secret, discret, mais disert. Il en raconte de bien belles à Abel sur sa mère, ce qui le contraint à mener des enquêtes loufoques et surréalistes dans le quartier parisien où le couple réside.
L’histoire a été écrite par Jean-Claude Carrière et Louis Garrel qui s’amuse comme un fou à en reboutiquer les travers et les incongruités, avec une caméra qui ne lâche pas les dames. Elles ont tout pouvoir sur cet homme ballotté entre le désir de l’une et les souhaits de l’autre.
A Abel, la couche convient toujours.
Louis Garrel, est tout aussi formidable devant son objectif, drôle et malicieux. Lily-Rose Depp le croque avec l’innocence feinte de sa jeunesse et un talent déjà patent. Il ne lui faut baisser ni la garde ni les yeux devant une rivale telle que Laetitia Casta sublime en femme maîtresse.
Mais est-elle la véritable chef d’orchestre de cette comédie amoureuse où la parole d’un petit garçon perturbe la vision des grands et leurs certitudes ? Joseph Engel à qui je ne confierais pas mon plus petit secret est pour la première fois à l’affiche. Il risque d’y revenir très vite, et si la chance le fait rencontrer un trio de comédiens aussi porteur, cette fois je le croirais sur parole.
Pour ce bel exercice de style et pratique au sein de travaux du même nom. Comme si Garrel faisait ses gammes sur le mode de l’humour à l’amour. Ou réciproquement. L’homme fidèle demeure très instable.
- Il n’y a pas de bonus, malheureusement.
-
Les triangles amoureux dans ce blog :
« A trois on y va » de Jérôme Bonnell
« Voir la mer » de Patrice Leconte
« Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau
« La colère d’un homme patient » de Raul Arevalo
« Le port de la drogue » de Samuel Fuller
« Rocco et ses frères » de Luchino Visconti
« Le cavalier noir » de Roy Ward Baker
« Caprice » d’Emmanuel Mouret
« Parade’s end » de Susanna White
« Le Passé » de Ashgar Farhadi
« The deep blue sea » de Terence Davies
« Contracorriente » de Javier Fuentes-León
« Tango » de Carlos Saura
« La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier
« Chloé » d’Atom Egoyan
« Brothers » de Jim Sheridan
« Les fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Desplechin
« La Maison russie » de Fred Schepisi
Le film
C’est un très bel exercice de style et pratique au sein de travaux du même nom, auquel Louis Garrel s’amuse comme s’il faisait ses gammes sur le mode de l’humour à l’amour. Il a écrit une histoire sentimentale à priori compliquée mais la façon dont il la met en scène et la joue avec Laetitia Casta, et Lily-Rose Depp transcende le genre cinématographique.
Avec au milieu un trublion de première, un gamin qui raconte tout et n’importe quoi au point de troubler le monde des adultes dans lequel il s’immisce avec malice et pertinence.
Joseph Engel à qui je ne confierais pas mon plus petit secret est pour la première fois à l’affiche. Il risque d’y revenir très vite,
AVIS BONUS
Il n'y en a pas, malheureusement, alors que le film possède, c'est une évidence pas mal de possibilités en matière de suppléments.
Entre la critique de Monsieur Loïck et celle de Jean-Christophe Buisson (Figaro Mag), difficile de franchir le pas et aller se faire une idée par soi-même
je prends donc acte du duel que l’on me propose, bigre !