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« L’Espion qui venait du froid » de Martin Ritt. Critique Blu-ray

Une nouvelle adaptation d'un roman de John Le Carré, à la peine

La fiche du film

Le film : "L'Espion qui venait du froid"
De : Martin Ritt
Avec : Richard Burton, Claire Bloom
Sortie le : 09/03/1966
Distribution :
Durée : 112 Minutes
Genre : Thriller, Drame
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus
  • Blu-ray: 20 janvier 2021
  • ActeursRichard Burton, Claire Bloom, Oskar Werner, Sam Wanamaker, George Voskovec
  • LangueAnglais , Français 
  • Sous-titres  : Français
  • Studio ESC Editions

 

D’après le roman de John Le Carré

L’argument de départ est simplifié . Sur l’adaptation d’un roman de John Le Carré l’abrégé est peut-être judicieux. Résumons donc : Alec Leambas, un espion anglais fabule une retraite pour mieux franchir le rideau de fer et supprimer une personnalité importante.

L’époque de la Guerre froide que Martin Ritt retranscrit jusqu’à l’extravagance. Dans de sombres décors, des personnages sous perfusion dont le héros recroquevillé dans son attentisme et son humeur chagrine. Richard Burton a l’œil plus que mauvais. Il en rajoute dans le taciturne et la suspicion.

Un espion à la peine et qui peine, comme le spectateur, à démêler le fil de ses recherches sur un scénario brouillon . Il faut pouvoir se dépêtrer de cette écriture qui ne me parait pas s’identifier au roman, mais qui le retranscrit un peu à l’aveugle.

Doù ces situations alambiquées qui s’éclaircissent au fur et à mesure que notre héros remonte le fil du temps parfaitement ordonné lors de la séance du tribunal .

Mundt (Peter van Eyck) dont l’anglais devait se débarrasser fait face à son accusateur et compatriote Fielder (Oskar Werner) . Ironie du sort, le témoin principal n’est autre que l’espion qui venait du froid.

Un autre témoin, totalement inattendu va surprendre, Alec Leambas et lui faire entrevoir la duperie dont il a été l’objet. La scène s’inscrit dans la logique implacable du monde des espions qui veut que l’on doit répondre aux questions sans comprendre pourquoi on les pose.

Le jugement est à cet égard tout aussi éloquent, libérant le traite à son pays pour emprisonner son accusateur. L’opération anglaise est donc totalement réussie, même si ses initiateurs n’auront pas le loisir d’en observer les effets. Ce monde est sans pitié.

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Frédéric Albert Levy . Le journaliste rappelle toutes les œuvres qui émanent de ce roman et du film. Des déclinaisons parfois surprenantes.

Il présente ce film comme l’anti James Bond , en montrant tous les éléments qui les opposent, mais aussi ceux qui les rapprochent . D’ailleurs, à l’origine de la série Bond, Burton était pressenti.

Et l’épicier du film, c’est le fameux M,  patron de Bond : Bernard Lee, de 1962 à 1979 .« Goldfinger » sort en 64, «  L’espion qui venait du froid » en 65, et c’est le même scénariste Paul Dehn

Il évoque aussi «  un réalisme poussé à l’extrême, outrancier, ce qui amène des questions d’ordre idéologique vis-à-vis des anciens nazis, par exemple, à savoir l’art a-t-il pour fonction de surligner la réalité ? ».

« Burton alcoolique dans le film l’est aussi réellement dans la vie ce qui pose quelques problèmes sur le tournage. En plus il était mieux payé que Ritt. (… ) Elisabeth Taylor était présente pour le surveiller, il aurait eu quelques relations avec Claire Boom ».

John Le Carré était également présent et réécrivait certains dialogues que Burton ne trouvait pas bons.

  • Analyse de séquence. Il s’agit de la scène de l’épicerie que le journaliste décrypte de manière fort précise, autour du numéro 7, qui renvoie toujours à James Bond . «  Cette scène est beaucoup plus compliquée qu’elle en a l’air ». C’est passionnant
Blu-ray: 20 janvier 2021 Acteurs : Richard Burton, Claire Bloom, Oskar Werner, Sam Wanamaker, George Voskovec Langue : Anglais , Français  Sous-titres  : Français Studio  : ESC Editions   Meilleur DVD Janvier 2021 (9 ème ) D’après le roman de John Le Carré L’argument de départ est simplifié . Sur l'adaptation d’un roman de John Le Carré l’abrégé est peut-être judicieux. Résumons donc : Alec Leambas, un espion anglais fabule une retraite pour mieux franchir le rideau de fer et supprimer une personnalité importante. L’époque de la Guerre froide que Martin Ritt retranscrit jusqu’à l’extravagance. Dans de sombres décors, des personnages sous perfusion dont…
Le film
Les bonus

Ce n’est pas et de loin la meilleure adaptation d’un roman de John Le Carré . Le réalisateur en rajoute tellement pour mieux disséquer, sinon faire comprendre, la situation de part et d’autre du rideau de fer, quand un espion se doit d’éliminer un autre espion. Un espion à la peine et qui peine, comme le spectateur, a retrouver le fil de ses recherches sur un scénario brouillon . Il ne me parait pas s’identifier au roman, mais le retranscrit un peu à l’aveugle. Ce qui procure des situations alambiquées dans lesquelles Richard Burton ne parait pas au mieux de sa forme. L’œil plus que mauvais, il en rajoute dans le taciturne et la suspicion.

AVIS BONUS Une très bel entretien avec Frédéric Albert Levy, fort instructif, tout autant que sa façon de décrypter la scène de l’épicerie .

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