Les pantins ne sont pas toujours rigolos. Les gens sérieux sont parfois drôles. Entre les deux Les Wriggles ont trouvé le bon milieu .
La fiche du DVD
Le film
Les bonus
Christophe Gendreau, Stéphane Gourdon, Frédéric Volovitch. Les Wriggles, aujourd’hui trio, tout aussi infernal, qu’à l’époque du quintet, s’agitent comme des pantins dans leurs drôles de pyjamas rouges . Ils manient aussi bien la guitare sèche que les grimaces, et sèment ainsi leurs chansons impertinentes . Dix ans que ça dure.
Ils sont musiciens , mais aussi comédiens, formés à l’école de la rue Blanche. Ça ne s’entend peut-être pas, mais sur scène, avec la mise du même nom, l’évidence saute au plafond, comme le nez rouge qu’ils arborent en cachette au milieu de leur figure. Ce qui les amène à parler du pif , et autres galéjades harmoniques qui les placent dans un renouvellement radicale de la chanson humoristique.
Dont l’une des caractéristiques est peut-être une adhésion quasi immédiate du public pour la reprise en chœur des refrains « à boire » . Dans le genre « Poupine et Thierry » , moi j’adore… Avec celle qui suit dessous , dans un registre différent » La Chanson pédagogique »
A la fois chansonniers, clowns et conteurs, ils disent des choses sérieuses, naïvement, mais pensent sincèrement le tralala du quotidien . Qui parle il est vrai de délit de faciès et d’intolérance. J’aimais bien par exemple dans leur version quintet le couplet sur les voisins du dessus. Maintenant il faut faire avec nos « Langues de putes » ou « Gros dégueulasse » ( façon Renaud ) et c’est tout aussi réjouissant . Si vous tombez sur « Désolé mémé », je pense que dans l’esprit , on n’a pas fait mieux depuis Ferrat ( « Tu verras , tu seras bien » )
Le tout bien évidemment sur le ton de la ballade romantique, avec arpèges en rappel et œil de velours. Attention au profil gnangnan de certaines interprétations, genre petit garçon à qui on ne la fait pas . Leur dernier spectacle passe ainsi par toutes les couleurs en vingt-cinq titres et huit sketches.
LES BONUS :
« Le Fourtout du Tour » , des images inédites pendant la tournée et des sketchs tout aussi inédits spécialement imaginés pour ce making of d’un genre tout à fait drôle . On les suit dans leurs répétitions, travaillant la voix et le corps , avant d’engager une tournée sans gros problème, sinon celui de faire rentrer parfois le camion sur le parking de l’hôtel .
« Tant pis » , autre moment dans les coulisses , lors de l’enregistrement de ‘ Tant pis !…. Tant mieux !… ». Mais là encore , il est question d’un contre-reportage, où le pauvre journaliste chargé de filmer est plutôt ignoré par les Wriggles ( vidéo ci-dessus) . Ils ne sont pas vraiment sérieux .
Encore des suppléments ? Un clip et un titre live aux Franco « Le petite Olive » , et ce n’est pas le plus mauvais .