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« Les Raisins de l’Espoir » de Tunç Okan. Critique dvd

Synopsis: Un instituteur français d’origine turque est envoyé par la Communauté Européenne dans un petit village des Tatars de Crimée, au milieu du rude plateau Anatolien. Les terres des villageois sont en danger. Elles vont être saisies par un grossiste qui leur a prêté de l’argent pour irriguer le village, un projet qui n’a jamais été mis en valeur. Pour éviter cette menace, l’instituteur rejoint le maire , Hodja, âgé et un peu fou. Il va l’aider à planter un vignoble sur ces terres arides.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les Raisins de l\'espoir"
De : Bay Okan
Avec : Ahmet Mekin;Altan Erkekli;Norina Nobashari;Elisabeth Niederer;Yetkin Dikinciler;Baris Koçak
Sortie le : 18 juin 2018
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film

Une adaptation du roman « Les Tortues » de Fakir Baykurt (1980). – 

Grand Prix du public au Festival Cinealma 2014 des films méditerranéens

Il ne faut pas trop s’arrêter sur le titre apparenté au film de John Ford, « Les raisins de la colère » 1940 . L’allusion de Tunç Okan est bien éloignée des réalités sociales rapportées avec brio dans le roman de John Steinbeck.

Ici, l’œuvre retenue par le réalisateur (« Les Tortues » de Fakir Baykurt) s’accompagne d’un titre très explicite vu la force symbolique du reptile carapacé dans un film tout aussi nonchalant. La bête avec laquelle s’amusent les enfants du village, parfois méchamment, se retrouve un jour sur le dos. Elle risque alors de mourir…

Le maire descend au puits pour trouver un peu de fraîcheur. Son frère le tire de ce mauvais pas avant de s’opposer une fois encore à son idée de vignoble.

C’est l’histoire du village qui espère beaucoup sur les travaux d’irrigation promis par un grossiste qui a bien d’autres projets en tête. Car l’eau ne viendra jamais fertiliser des terres retenues pour un autre avenir. Ce que comprend très vite l’instituteur, fraîchement débarqué au milieu des villageois auxquels il propose alors de sauver leurs terres arides en y plantant de la vigne.

Ce qui parait insensé va bien sûr devenir une réalité, tant les attendus de cette histoire en forme de conte prennent les devants d’une mise en scène aussi candide que son récit. C’est joué avec bonhomie, parfois maladresse ( les bagarres entre gamins, la réaction des villageois … ) quand la naïveté de l’ensemble l’emporte sur une vision pétrie d’humanité.

Au final le message de Tunç Okan dénonce bien l’autorité corrompue du pouvoir ( on voit un fonctionnaire s’acoquiner avec le grossiste, tandis que l’Etat revendique la propriété du vignoble ) et les aléas d’une politique éducative en sommeil.

C’est filmé sans méchanceté à l’image de l’instituteur débonnaire que joue Yetkin Dikinciler avec une gentillesse désarmante empruntée à notre Amir national. Youssouf, le fils du maire (Barış Koçak) ,est tout aussi emprunté dans sa défroque de mari frustré. Sa belle se refuse à lui tant qu’il n’aura pas retourné son lopin de terre. Ce sont bien cette fois les raisins de la colère.

Une adaptation du roman « Les Tortues » de Fakir Baykurt (1980). -  Grand Prix du public au Festival Cinealma 2014 des films méditerranéens Il ne faut pas trop s’arrêter sur le titre apparenté au film de John Ford, « Les raisins de la colère » 1940 . L’allusion de Tunç Okan est bien éloignée des réalités sociales rapportées avec brio dans le roman de John Steinbeck. Ici, l’œuvre retenue par le réalisateur (« Les Tortues » de Fakir Baykurt) s’accompagne d’un titre très explicite vu la force symbolique du reptile carapacé dans un film tout aussi nonchalant. La bête avec laquelle s’amusent les enfants du village,…
le film

          Pour sauver leurs terres improductives de l’appétit d’un promoteur immobilier, des villageois appartenant aux Tatars de Crimée suivent la proposition de l’instituteur : retourner la terre pour faire pousser de la vigne. La candeur du propos liée à la naïveté de la mise en scène réduisent l’intérêt porté par cette histoire aux ficelles bien grosses. On comprend que Tunç Okan entend dénoncer l’autorité corrompue du pouvoir ( un fonctionnaire va s’acoquiner avec un promoteur immobilier, tandis que l’Etat revendiquera la propriété du vignoble ) et les aléas d’une politique éducative en sommeil.

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