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« Les racines du ciel » de John Huston . DVD Critique

Synopsis: En 1950, à Fort-Lamy, en Afrique équatoriale française, un étranger nommé Morel se voue à la défense des éléphants, les "racines du ciel", symboles de liberté et de dignité dont l'espèce, victime des safaris, se trouve menacée. Minna, hôtesse de bar, et Forsythe, ex-major de l'armée britannique, le rejoignent dans son combat. Aidé de ses compagnons, il prend le maquis contre la barbarie et la cruauté...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les Racines Du Ciel "
De : John Huston
Avec : Errol Flynn, Juliette Gréco, Trevor Howard, Orson Welles
Sortie le : 15 octobre 2013
Distribution : Filmedia
Durée : 121 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

L’homme détruit les forêts, empoisonne les océans, et l’air qu’il respire avec des radiations. Ce sont les racines du ciel, les empoisonner, c’est détruire la vie.  Romain Gary l’écrit au milieu du XX è siècle dans son roman-éponyme, prix Goncourt. Ecolo avant la lettre. Le film défend de la même manière la nature piétinée par quelques prédateurs sans scrupules.

Là, des éléphants sont chassés sans répit, pour leurs défenses dont l’ivoire est très prisé pour la confection de bijoux. Comme quoi la chose n’est pas nouvelle ; aujourd’hui encore l’actualité nous rappelle de temps à autre ce type de méfaits. Avec ce clin d’œil plus ou moins amusant : John Huston qui se charge d’adapter le livre très librement, était à l’époque un grand chasseur de gros gibier.

Cherche-t-il  une sorte de rédemption dans ce périple africain qui voit s’affronter une société vivant du trafic d’ivoire, face à quelques idéalistes qui coûte que coûte se mettent  en travers des chasseurs ?

les racines du ciel ROOTS OF HEAVEN [US 1958]JULIETTE GRECO, TREVOR HOWARD

Si la cause écolo trouve désormais un écho plus favorable,  ce  n’est pas avec ce type de récit qu’elle peut espérer recruter. Un brin candide, elle apparaît avec le recul du temps légèrement idéalisée,  par son côté bonhomme, presque tranquille et une réalisation nonchalante. Comme assommée par la chaleur ambiante (50 degrés, le plus souvent) et les enjeux d’un discours qui demeure gentillet.

Le personnage principal demeure bien évidemment le meneur de la bande, Morel, un français très idéaliste (Trevor Howard) . Mais j’ai beaucoup apprécié le jeu de son bras droit, un homme désabusé, revenu de tout, alcoolique, qu’Errol Flynn épouse à la perfection. Juliette Gréco a semble-t-il bien du mal à suivre les événements et la participation d’Orson Welles en grand reporter est une anecdote.  Comme les  prémices de l’indépendance que l’on peut discerner  à travers Waiti, figure rebelle au pouvoir politique, mais déjà semble-t-il corrompu. Rien de nouveau décidément sous le soleil africain.

 LES SUPPLEMENTS

  •  Retour en Afrique : souvenir de tournage.Fabien Baumann, critique à Positif, raconte un peu l’histoire du film à travers détails, et anecdotes. Les conditions y étaient difficiles : 50 degrés, 960 jours d’arrêts maladie, le plus grand budget alcool car… l’eau est contaminée: Zanuck le producteur est à la bière, les autres penchent pour des alcools plus forts. Errol Flynn paraît-il ne dessoûle pas, du matin jusqu’au soir. «  Alors le réalisateur lui demandait de ne jamais se changer avant de tourner, il jouait dans “son jus”. C’est émouvant à voir ainsi une épave jouer quasiment son propre rôle, de star déchue ».

Juliette Gréco qui à l’époque vit avec Zanuck se souvient aussi. Mais ce qu’elle en dit n’est pas d’une importance capitale pour la compréhension du film.

photo-Les-Racines-du-ciel-The-Roots-of-Heaven-1958-4

  • Romain Gary et le Cinéma. Myriam Anissimov, auteur de «  Romain Gary, le caméléon » brosse en peu de temps un excellent portrait du romancier, de ses nombreuses aventures amoureuses jusqu’à son idylle avec Jean Seberg. Entre temps, le cinéma se sera beaucoup intéressé à sa plume.
L’homme détruit les forêts, empoisonne les océans, et l’air qu’il respire avec des radiations. Ce sont les racines du ciel, les empoisonner, c’est détruire la vie.  Romain Gary l'écrit au milieu du XX è siècle dans son roman-éponyme, prix Goncourt. Ecolo avant la lettre. Le film défend de la même manière la nature piétinée par quelques prédateurs sans scrupules. Là, des éléphants sont chassés sans répit, pour leurs défenses dont l’ivoire est très prisé pour la confection de bijoux. Comme quoi la chose n’est pas nouvelle ; aujourd’hui encore l’actualité nous rappelle de temps à autre ce type de méfaits. Avec ce clin d’œil plus…

Review Overview

Le film
Les bonus

S’il fallait trouver aujourd’hui une illustration à la cause écologique ce film paraîtrait bien fade. Il prend la défense des éléphants et de la nature en générale, mais le ton est résolument pépère, et parfois même sans grande conviction. A l’époque encore, le casting devait paraître énaurme, mais à mes yeux seuls Errol Flynn demeure une figure emblématique de ce cinéma très hollywoodien. S’il faut encore voir ce film c’est pour le témoignage qu’il représente autour d’un tournage épique (le plus gros budget d’alcool car l’eau était contaminée) qui bien avant la lettre annonçait la vague écologique.

Avis bonus Pour les anecdotes de Baumann sur les aléas d’un tournage épique, et le point de vue de Myriam Anissimov sur Romain Gary

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