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« Les Mouchoirs Jaunes du bonheur » de Yoji Yamada. Critique DVD

Synopsis: Suite à une rupture amoureuse, l’exubérant Kinya part en voiture à Hokkaido, au nord du Japon. À la gare d’Abashiri, il fait la connaissance de la timide Akemi qui vient elle aussi d’être quittée. Malgré leurs caractères opposés, ils visitent ensemble la région et croisent  le mystérieux Yusaku, qui se joint au duo. Une complicité va bientôt se nouer …

La fiche du film

Le film : "Les Mouchoirs jaunes du bonheur"
De : Yoji Yamada
Avec : Ken Takakura-Chieko Baishō- Kaori Momoi
Sortie le : 01/10/1977
Distribution : Carlotta Films
Durée : 108 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le Film
Le bonus

DVD : 23 août 2022 .-

Nouvelle restauration 2K .-
Version originale sous-titrée français .-

Pour des histoires d’amour décomposées , un jeune homme, exubérant au possible (Tetsuya Takeda), et une jeune fille, très timide (Kaori Momoi), se retrouvent à traverser une partie du Japon, dans une voiture qui va connaître bien des aventures.

A ce stade, De Funès n’est pas loin de se rappeler à notre bon souvenir, mais par chance, le scénario s’intéresse aussi au sort de ses occupants. Kinya et Akemi s’échangent quelques amabilités en toute confiance quand le hasard leur adjoint un troisième personnage.

Yusaku (Ken Takakura) est beaucoup moins expansif, et surtout très discret à l’égard du jeune couple qui parait se former sous ses yeux.

Yoji Yamada ne fait pas mystère du passé de cet ancien détenu (photo) mais l’ignorance de ses nouveaux compagnons pimente leur périple sans but très précis, si ce n’est celui de se reconstruire comme il est tant question aujourd’hui dans notre société fantomatique.

Sur cet aspect, le film n’a pas du tout vieilli (1977) , malgré les poncifs d’une réalisation qui hésite entre le road-movie et la farce de collégien. Kinya avait promis d’être sage et la réservée Akei n’y a vu que du feu. Si le jeune homme réussit à se contenir avec peine, il révèle malgré tout beaucoup de générosité et d’empathie à l’égard de son prochain.

Dont le fameux Yusaku qui en bout de course focalise toute l’attention du réalisateur. Le ton devient plus sérieux à l’évocation de son passé et de l’espoir qu’il nourrit pour l’avenir. Retrouver un foyer et l’amour de son ex, ce qui nous procure sur le chemin du retour, un final grandiose sur un mode épopée western . La musique se mêle à cette chevauchée assez inédite. On retrouve le sourire, happy end convenu !

LE SUPPLÉMENT

  • « Humanité » (27 mn) . Un entretien avec Claude Leblanc, journaliste-éditorialiste à L’Opinion, fondateur de Zoom Japon et auteur du livre Le Japon vu par Yamada Yôji (Éd. Ilyfunet).
    « Les Mouchoirs jaunes du bonheur accentue le côté initiatique du voyage que les trois personnages entreprennent pour essayer de se reconstituer. La nature est aussi importante pour reconstituer l’humain que nous sommes. Parce que dans le cinéma de Yamada, l’homme est au cœur de tout. »

Claude Leblanc reprend ainsi tous les ressorts du film, et relève le conformisme social du Japon qui implicitement joue sur la personnalité des personnages.

DVD : 23 août 2022 .- Nouvelle restauration 2K .- Version originale sous-titrée français .- Pour des histoires d’amour décomposées , un jeune homme, exubérant au possible (Tetsuya Takeda), et une jeune fille, très timide (Kaori Momoi), se retrouvent à traverser une partie du Japon, dans une voiture qui va connaître bien des aventures. A ce stade, De Funès n’est pas loin de se rappeler à notre bon souvenir, mais par chance, le scénario s’intéresse aussi au sort de ses occupants. Kinya et Akemi s’échangent quelques amabilités en toute confiance quand le hasard leur adjoint un troisième personnage. Yusaku (Ken…
Le Film
Le bonus

A l’origine un couple improbable, lui exubérant au  possible, elle réservée jusqu’à la timidité. Ils se rencontrent et font un bout de chemin ensemble à bord d’une automobile qui va en connaître des vertes et des pas mûres. Dont l’arrivée d’un troisième compagnon discret et moraliste. L’entente réussit à s’installer dans ce trio où les peines de cœur révélées, révèlent aussi la quête de chaque protagoniste. Le film date de 1977 , mais aujourd’hui on dirait qu’ils sont en reconstruction. Une fois le constat établi, on les suit tranquillement dans leurs péripéties avant de s’attarder comme le fait le réalisateur sur le profil plus mystérieux du troisième passager. Yoji Yamada alterne la comédie populaire et le mélodrame social, le drôle et le sérieux dans un mélange des genres qui fonctionne assez bien. Mais dans la famille des road-movie on a connu plus inspiré. La star du cinéma d’action Ken Takakura chapeaute la production.

AVIS BONUS
Le regard très détaillé du critique

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