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Antoine de Caunes se fait peur. Nous fait peur.
« Mais quitte à se lancer, autant y aller franco » prévient le jeune réalisateur d’un premier film déjà adulte. « Je crois que j’ai toujours été là où on ne m’attendait pas forcément. »
Librement adapté du roman éponyme de Tonino Benacquista par son copain Laurent Chalumeau, « Les morsures de l’aube » est le récit d’une descente au enfer. Un voyage initiatique et cruel pour un jeune glandeur qui croyait tout connaître du monde de la nuit. Un soir, un sésame usurpé lui permettra de franchir les barrières d’une partie très privée. Mais cette fois il devra payer…
Gérard Lanvin joue le grand frère ange gardien.
C’est un seigneur, un seigneur de la nuit. « Mon personnage peut d’abord paraître tordu. Mais à la lecture du scénario, je l’ai surtout trouvé très sympa, » relève le comédien comme pour mieux s’excuser. « Car des types comme ça, j’en ai connu quand je sortais moi aussi la nuit. Et je les trouvais sympathiques, même si c’étaient des menteurs, des mythos, parfois des voleurs. La nuit les mecs existent, ils veulent briller. Le jour il y a plus d’enfoirés que la nuit. »
Ce que raconte à sa façon « Les morsures de l’aube », qui dès la première image nous embarque dans un univers de débauche dont comédiens et spectateurs ne ressortent pas indemnes. Sur le fil du rasoir, il suggère plus qu’il ne révèle. « Dans le hors cadre, on dit aussi énormément de choses » raconte le réalisateur.
Il dit aussi que son film n’est pas une histoire sur les nuits parisiennes. « Et surtout pas sur ma propre histoire. Même si je me suis nourris de ce que j’ai connu dans les années 80, il a fallu tout resituer à ce début de siècle. La nuit n’est qu’un décor. ».
De Caunes est un charmeur.
« Y’a un temps de réflexion, ce film il faut le digérer » reconnaît Gérard Lanvin « mais c’est ça le principe du bon film noir ».
L’acteur, porte-parole, est admiratif. Réalisateur, lui, jamais ! « Ca demande trop de boulot ! ».
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