- Ce coffret fait partie de la sélection « Noël en fête »
- DVD : 3 septembre 2019
- Cinéma : 30 août 2003
- Acteurs : Rémy Girard, Stéphane Rousseau,Dominique Michel, Dorothée Berryman, Louise Portal
- Réalisateur : Denys Arcand
- Audio : Québécois
- Nombre de disques : 3 ( « Les invasions barbares » , « Le déclin de l’empire américain« , » La chute de l’empire américain » )
- Studio : Jour2Fête
L’histoire : Rémy, divorcé, la cinquantaine, est à l’hôpital. Son ex Louise rappelle d’urgence leur fils Sébastien, trader à Londres. S’il revient à Montréal c’est avant tout pour aider sa mère .
Dès son arrivée, il remue ciel et terre, joue de ses relations, bouscule le système pour adoucir les épreuves qui attendent Rémy. Il ramène aussi à son chevet la joyeuse bande qui a marqué son passé : parents, amis et anciennes maîtresses.
- Festival de Cannes : prix d’interprétation Marie-Josée Croze .Prix du meilleur scénario ( Denys Arcand)
- César : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario
- Oscar du meilleur film étranger.
Dix-sept ans après «Le déclin de l’empire américain » Denys Arcand retrouve sa petite famille plutôt mal en point . Rémy est hospitalisé pour un mal irrémédiable que son fils, trader à Londres, tente d’alléger avec son argent et ses relations.
Les deux hommes n’ont jamais eu d’excellents rapports et c’est sa mère que Sébastien ( Stéphane Rousseau ) dit rejoindre avant tout. Le couple est séparé et les amis tardent à se manifester.
Rémy le constate impuissant sur son lit de douleur où il se remémore aussi la façon dont il a dû quitter l’Université. Pas un au revoir, un merci de la direction, un regard de la part de ses élèves.
Ils lui rendront visite un peu plus tard , sauvant les apparences pour un mensonge que Denys Arcand élève une fois encore au niveau des pratiques détestables. Mais les apparences ne tiennent plus désormais dans ces années que la joyeuse bande se remémore sans masque ni faux-fuyant cette fois.
L’humour et la sympathie gagnent en authenticité, celle qui les fuyait autrefois et leur donne aujourd’hui le goût de vivre encore les uns avec les autres. Repoussant ces invasions barbares qui du terrorisme au cancer de la drogue peuplent maintenant leur quotidien.
Des faits, des remarques posés par le cinéaste tout aussi laminé par le monde de la finance, impérialiste , ou celui du spirituel écrasé par des valeurs marchandes immédiates.
Denys Arcand n’est pas très optimiste et c’est pourquoi il nous fait bien rire, sa fantaisie dans les dialogues et la mise en scène adoucissant les plaies d’une situation hospitalière désastreuse. Il faut croire qu’elle nous a rattrapé et que le cinéaste alors peu prophète en son pays le deviendra dans un monde meilleur.
Celui que Louise, Dominique, Pierre appellent de tous leurs vœux en revivant leurs histoires et leurs désillusions autour du lac où leur ami a demandé à mourir paisiblement. Il est encore question de révolution culturelle chinoise avortée ( triste constat mais raconté de façon si drôle … ), d’une dernière lampée de vin, et de cette fin de vie hautement revendiquée.
Denys Arcand fait là encore œuvre prémonitoire . Les barbares nous envahissent toujours …
Le film
Il n’est pas nécessaire d’avoir vu « Le déclin de l’empire américain » pour comprendre ce deuxième opus . Mais je vous le recommande quand même pour en saisir certaines subtilités, nuances ou tout simplement mieux appréhender la personnalité de ces amis que l’on retrouve dix sept ans après . Autour d’un des leurs, très malade, ils revivent leurs histoires, leurs désillusions sur ce qu’ils furent et dont il ne reste rien , ou si peu . De la révolution culturelle chinoise ( un leurre dont ils constatent l’étendue des dégâts ) à leurs amours si passagères, la bande s’est reformée et attend la mort de leur copain. Un homme tout aussi lucide du peu de temps qu’il lui reste à vivre quand dehors le monde s’agite et le dépasse : terrorisme, 11 septembre, drogue … Denys Arcand n’est pas très optimiste dans ce second volume, mais paradoxalement il nous le fait savoir souvent avec humour et fantaisie . Celle des dialogues notamment est encore un bonheur à entendre malgré l’accent au sirop d’érable qui parfois dégouline beaucoup trop .
5 Commentaires
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