- Acteurs : Paul Newman, Joanne Woodward, Anthony Franciosa, Orson Welles, Lee Remick.—-
- Audio : Anglais, Français . —
- Sous-titres : Français
- Durée : 116 minutes
- Cinéma : 03 avril 1958
L’Histoire : Ben Quick fuit la mauvaise réputation dont il est l’objet à cause de son père pyromane. Il échoue au sein de la famille Varner pour qui il commence à travailler comme métayer. Le patriarche l’accueille plus tard à son domicile, en fait le rival de son propre fils et le pousse dans les bras de sa fille, une femme indépendante que courtise un aristocrate indécis…
Prix d’interprétation festival de Cannes 1958 Paul Newman
« Quel âge as-tu ? » demande-t-il à sa fille
« Tu ne le sais pas ? »
« J’ai tellement de chiffres en tête… »
William Faulkner inscrit son nom au registre de ce scénario écrit par Irving Ravetch et Harriet Frank Jr. Mais sa plume et sa verve ne se retrouvent pas vraiment au cœur du mélodrame.
Il est question de la terre américaine qui prospère sous la coupe de quelques magnats. Et font de l’économie yankee le fer de lance du pays en plein développement.
Dans ce cadre social, Martin Ritt y mêle une fantaisie romantique au cœur d’une famille composite.
Le père c’est l’oligarque de l’illustration faulknérienne, Will Varner, qu’Orson Welles portraiture de façon radicale. De la démesure à la caricature, ce gros bonhomme imbuvable devient irrespirable pour toute sa famille qui le rejette de plus en plus ouvertement.
Son fils, Jody, en qui il voyait un digne successeur est un parasite dilettante. Il pense beaucoup à l’amour et peu aux affaires. Sa fille, Clara célibataire à 23 ans ( ça l’exaspère) fréquente assidûment le voisin ( Richard Anderson), un aristocrate aux manières si délicates qu’il ne peut en référer qu’à sa maman.
Clara se désespère, mais patiente amoureusement quand débarque le vilain petit canard. Ben Quick de la famille du même nom, maudite dans toute la contrée pour porter malheur. Le père de Ben est pyromane.
Quand il arrive dans la ville tenue par le milliardaire ( des fermes aux magasins et bistrot.. ) le vagabond comprend très vite qu’il n’est pas le bienvenu. Pour le travail c’est encore à Varner qu’il faut s’adresser. Ou à son fils qu’il rencontre avant de croiser Clara.
Les hostilités commencent. Très vite dessaisi des affaires familiales Jody voit son père l’opposer à cet étranger qui courtise aussi sa sœur. Ce qui n’est pas pour déplaire au patriarche courroucé de n’être pas grand-père. Cette descendance qui se fait attendre « pour affirmer mon immortalité ».
Au beau milieu de tout ce petit monde plus ou moins sympathique Paul Newman prend les coups et les rend presque en douceur. Un jeu insistant, Actor’s Studio ?
Il vit le rêve américain au cœur de cette société sudiste théâtralement exposée par un réalisateur qui s’apitoie sur les sentiments, et dénature le propos d’un romancier.
Pourtant, ce film inscrit dans la durée ( 1958 ) et sur le marbre du septième art, se laisse apprivoiser pour une petite page de l’histoire du cinéma. Paul Newman, Orson Welles et Joanne Woodward allument « Les Feux de l’été » .
LE SUPPLEMENT
- « Le Bûcher des vanités » Un livret de 16 pages conçu par Marc Toullec.
Excellente lecture où l’on apprend tout ou presque sur le film, son avant et ses petites révélations de tournage, des questions du nez, du maquillage …
Le film
Le bonus
Ben Quick, est ambitieux mais la mauvaise réputation de son père pyromane le freine de ville en ville. Et pourtant un magnat autoritaire le tire de ses mauvais pas en lui offrant le gîte et le couvert et le bras de sa fille qui ne l’entend pas de cette oreille.
Il faut dire que la concorde familiale n’est pas au beau fixe dans cette contrée agricole du sud du Mississippi où Faulkner a planté son décor que Martin Ritt maltraite un brin en lui donnant des airs fantaisistes sous raison sociale et économique.
Le mélange des genres ne réussit pas toujours, surtout que le casting d’enfer dont il se fend joue assez personnel. Mais on ne recule pas devant Paul Newman, Orson Welles et Joanne Woodward .
AVIS BONUS
Un livret très instructif