Synopsis: Clément, figurant de cinéma, est fou amoureux de Mona, vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord. Mais Mona a un secret, qui la rend insaisissable. Quand Clément désespère d’obtenir ses faveurs, son seul et meilleur ami, Abel, vient l’aider. Ensemble, ils se lancent à la conquête de Mona.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Février 2016 ( 3 ème )
Ils sont parmi les plus doués de leur génération. Golshifteh Farahani (« Si tu meurs je te tue », « My sweet pepper land »…), Vincent Macaigne («Tristesse club », « 2 automnes, 3 hivers »…). Entre les deux, un comédien prodige, toujours aussi sombre et ténébreux. Pour la première fois Louis Garrel passe derrière la caméra.
La nouvelle vague déferle à nouveau dans les tourments d’une amitié que Jules et Jim ont fait naître autrefois. S’il revendique l’inspiration d’Alfred de Musset (« Les caprices de Marianne »), la facture classique n’est qu’un vernis sur l’esprit du film.
Garrel pose résolument son regard sur le monde d’aujourd’hui, bringuebalant au milieu des trains et des voitures qui compliquent la vie de nos deux amis.
Le jour et la nuit, comme les extrêmes qui s’attirent. Clément, assisté permanent, sans charme particulier, mais volontaire, Abel attentionné mais si sûr de sa personne qu’il ne pense pas un instant à se protéger.
Le duo est déjà dans la marge quand surgit la belle Mona, énigmatique aux yeux de Clément ( son secret est indicible), mais fou amoureux et plus que ça. Comme il n’arrive pas à ses fins, Abel est appelé à la rescousse. Et ce qui devra arriver, arrivera…
Ce n’est pas le plus important aux yeux de Clément qui n’y voit que du feu et encourage son ami à solliciter celle qu’il aime. Les situations sont logiquement absurdes, mais Louis Garrel tente de les canaliser dans un registre humoristique en demi-teinte.
C’est un peu surprenant de sa part, mais ça fonctionne plutôt bien avant d’éclater totalement dans la seconde partie où le trio se retrouve dans un hôtel, dans des chambres séparées. Et là c’est franchement drôle : après avoir été bananée par les deux garçons, la jeune femme prend les choses en main et mène nos amis par le bout du nez.
Christophe Honoré, co-scénariste du film n’est certainement pas étranger à ce final, mélancolique et léger. Tout plein d’amour. Car Mona ne peut garder plus longtemps son secret à ses deux amants ébaubis. Un peu Laurel, un peu Hardy, des Pieds nickelés grandeur nature. Mais si tendres, si attachants : deux grands nigauds !
LES SUPPLEMENTS
- Sur le tournage du film (5.10); On y rencontre un réalisateur qui explique l’origine de son projet. « Un directeur de production m’a vu joué dans un film avec Vincent Macaigne. Il a pensé que ça pourrait faire un couple un peu comique, comme si tous ses défauts unis aux miens rendaient la chose comique ». D’où l’idée du court métrage « La règle de trois » (voir ci-dessous) qui deviendra « Les deux amis ».
Anne-Dominique Toussaint la productrice explique que dans Louis Garrel « ce qui m’a avant tout séduit c’est son talent de metteur en scène, il a des idées ambitieuses qu’il concrétise, met en valeur ».
Vincent Macaigne : « la mise en scène raconte la dramaturgie ce qui est un peu rare dans le cinéma français »
Golshifteh Farahani « Louis est comme un feu qui brûle tout le temps, une énergie qui emporte toute l’équipe ».Et ça se termine par l’accueil chaleureux à Cannes, à la semaine de la critique.
- « La règle de trois » Court métrage de Louis Garrel (17 mn). Les trois comédiens du long-métrage déjà copains déambulent dans Paris, chacun en proie à ses propres inquiétudes. Mais entre l’amour et l’amitié comment peuvent-ils fonctionner au cœur d’une solitude qui les angoisse. L’interprétation et la réalisation donnent déjà le ton de ce qui deviendra « Les deux amis ». La prise de son n’est pas terrible.
Le film
Les bonus
Si la romance des films de Truffaut reprend ici quelques droits (voir « Jules et Jim »), le regard de Louis Garrel pour son premier film est assez personnel et parfaitement adapté à la manière dont il conduit son propre personnage. Aux côtés de ce que je considère comme les deux comédiens parmi les plus doués de leur génération, Golshifteh Farahani et Vincent Macaigne.
Un trio nullement amoureux, mais qui pourrait le devenir si les aléas de la vie et des sentiments ne s’entremêlaient pas de manière assez singulière. Avec le secret qui interdit à Mona de vivre pleinement ses amours.
Christophe Honoré, co-scénariste du film n’est certainement pas étranger à la mélancolie ambiante, qui prend le pas sur la tristesse et qui donne un ton très particulier à ce premier film qui bien évidemment en appelle d’autres.
Avis bonus
Les commentaires de l'équipe et un court métrage préfigurateur...
10 Commentaires
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