Synopsis: Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits, « AN ». Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher. Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Juin 2016 (9 ème)
Dans la fabrication des dorayakis la préparation des haricots rouges est essentielle. C’est la leçon de ce cours de cuisine dispensé par Tokue, une vieille dame, bien sympathique. Revenue de tout, et de bien des malheurs, elle dispense à 76 ans son savoir-faire à qui veut bien l’entendre.
L’autre leçon, de la sagesse cette fois. La réalisatrice Naomi Kawase la dispense à travers ce regard lumineux d’une personne en quête d’amour et de partage. Sentaro ( Masatoshi Nagase, très bien ) ne le comprend pas immédiatement, mais une fois en confiance, elle et lui ne feront plus qu’un pour la plus grande réputation du dorayaki.
Il faut alors la voir et surtout l’entendre parler à « ses » haricots dont elle évoque l’existence comme des êtres vivants. Sa recette est infaillible, et du jour au lendemain la petite boutique de Sentaro quadruple son chiffre d’affaire. Le succès assuré jusqu’aux premières rumeurs. Tokue (Kirin Kiki, comme on l’aime ) est non seulement très vieille, mais semble-t-il porteuse d’une maladie dont on enfermait encore les patients il n’y a pas si longtemps.
Si Sentaro ne veut pas suivre les oiseaux de mauvaise augure, son passé ne plaide pas plus en sa faveur. « Je n’ai pas su la protéger » dira-t-il en la voyant partir, impuissant dans cette société qui la rejette à nouveau.
Naomi Kawase n’en fait pas des tonnes pour évoquer cette exclusion qui nous ramène aussi bien aux premières années du Sida qu’aux conséquences dramatiques d’Hiroshima. Ce n’est même pas suggéré mais le ton est si subtil, d’une si grande finesse que le propos va bien au-delà des mots qu’il prononce.
Les gens tout sourire sont aussi intolérants nous dit-elle, tandis que s’éteint peu à peu celui de la vielle dame qui retourne dans son sanatorium. Kirin Kiki est merveilleuse dans la peau de ce personnage hors du commun. Masatoshi Nagase lui donne une juste réplique.
Les suppléments
- Rencontre avec la réalisatrice (5.41 mn). « Ce n’est pas le style qui m’intéresse, mais ce qui se trouve derrière et que l’on peut partager avec des gens biens différents, des cultures différentes ». L’émotion est au centre du propos de la réalisatrice traduite simultanément, ce qui ne facilite pas toujours la compréhension. Dans ce cas les sous titres sont plus appropriés.
Ce qui explique en partie l’impression d’une interview sans grand intérêt. Elle est émaillée de quelques extraits de la filmographie de la cinéaste. « Le style de mon cinéma ? La recherche d’une meilleure vie. La violence fait partie de la vie, mais je ne cherche pas à la mettre en avant. »
- « Lies » de Naomi Kawase (25 mn) Une femme interroge un styliste étranger, avec l’aide d’une traductrice. Au fur et à mesure que se déroule l’entretien, c’est la jeune fille qui d’une langue à l’autre affiche ses sentiments. Une belle idée de scénario qui tient effectivement sur cette courte distance, la réalisatrice réussissant à nous faire oublier le face à face pour nous donner un très beau portrait, émouvant et sincère de la traductrice.
- http://boutique.blaqout.com/
Le film
Les bonus
L’histoire d’une amitié entre une vieille femme qui après avoir purgé des années d’enfermement pour une maladie aujourd’hui reconnue et un jeune cuisinier à qui elle va confier son secret de fabrique. C’est une passation des plus poétiques, même si la méchanceté quotidienne va peu à peu jeter son venin et distiller une rumeur tout aussi méchante.
Naomi Kawase n’en fait pas des tonnes pour évoquer cette exclusion qui nous ramène aussi bien aux premières années du Sida qu’aux conséquences dramatiques d’Hiroshima. Ce n’est même pas suggéré mais le ton est si subtil, d’une si grande finesse que le propos va bien au-delà des mots qu’il prononce.
Avis bonus
Un court métrage original intéressant ...
9 Commentaires
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