Synopsis: Dans la ferveur et l'exaltation du début de la guerre, un étudiant, Demachy, répond à l'appel sous les drapeaux. Avec ses nouveaux compagnons, ils vont rire, se battre, et perdre espoir, noyés sous une tempête de feu, d'acier et d'absurdité. Défigurés par les canons, les soldats font face à la cruauté de la vie quotidienne, l'attente du courrier qui déchire les cœurs, la terreur des mines cachées, les camarades qui tombent.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Novembre 2014 ( 6 ème )
Ce film, sorti en 1932 est considéré comme une œuvre cinématographique fondatrice du film de guerre. Inspiré par le roman de Roland Dorgelès, et de l’expérience vécue par son auteur pendant la Première Guerre mondiale, il surprend par ses prouesses techniques étonnamment modernes pour l’époque.
Le sentiment d’être plongé au sein d’une véritable bataille, dans un véritable document de guerre qui fait preuve d’authenticité.
« Nous n’avons pas eu besoin de jouer, nous n’avons eu qu’à nous souvenir », disait alors Charles Vanel qui avait connu l’horreur des tranchées. Tout le cœur meurtri de ce récit qui s’expose à des faits à peine croyables. Ici l’expression chair à canons prend tout son sens, dans l’application de décisions iniques, imbéciles et meurtrières.
L’ennemi creuse sous les tranchées afin d’y poser des mines, mais l’ordre de tenir la place prime sur la survie de ce qu’il reste du bataillon.
L’inéluctable est à portée de fusil, clame Raymond Bernard appuyant parfois lourdement sur sa démonstration. C’est je pense l’époque qui veut ça (réalisme échevelé) et le souvenir toujours prégnant de ces retours du front, sans soldats, ou alors atrocement mutilés. Parmi les scènes choc, celle du cimetière dépasse peut-être toutes les autres.
Par sa cruauté, et l’absurdité du lieu, où reposent des cadavres maintenant recouverts par d’autres cadavres. La lumière sépulcrale filtre à travers ce qu’il reste des tombes et des monuments.
L’épilogue d’une très longue séquence qui charpente à la fois le film et lui confère sa raison d’être : l’affrontement impitoyable entre les deux camps, d’une tranchée à l’autre. Raymond Bernard nous gratifie d’un décor plutôt paisible d’arrière-lignes en attente du combat.
Après quelques escarmouches nocturnes, c’est l’hallali. Une barbarie intense, aveugle et incessante. Les lignes françaises tentent de contenir les bombardements répétés de l’ennemi, beaucoup mieux armé. A force de sacrifices humains elles réussiront à atteindre le fameux village. Dix jours sans relâche dans la boue et la mitraille, le froid et les privations.
Après quoi les biffins aspirent à un repos bien mérité. Mais ceux qui tiennent encore sur leurs jambes n’ont pas le temps de réfléchir à l’enfer qu’ils viennent de quitter. Un général, bien propre sur lui et sur son cheval les attend pour une revue d’effectifs. Une parade dérisoire, ridicule, quand un fondu enchaîné hyper symbolique efface les hommes pour des croix de bois.
LES SUPPLEMENTS
- Rencontre entre Marc Ferro et Laurent Véray – La restauration du film – Les Croix de bois : une aventure sonore
- Interview de Raymond Bernard © INA – Interview de Roland Dorgelès
- Actualités Pathé : Le cinéma au service de la paix et Présentation des Croix de bois (Genève 1933)
- La guerre d’André : La Bataille absente, la guerre omniprésente et Le photographe – L’histoire d’Adrien Barrère
- Galerie de dessins d’Adrien Barrère – Galerie photos
- Un livret de 44 pages contenant des mémoires de Raymond Bernard, des lettres de Roland Dorgelès à Raymond Bernard, une analyse des différentes versions du scénario, et le texte de Laurent Veray « Filmer la guerre à hauteur d’hommes. »
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Des films dans les tranchées et tout autour … : « Mémoires de jeunesse » de James Kent-« Au-revoir là-haut » de Albert Dupontel-« Men of honor » de Saul Dibb-« Parade’s end » de Susanna White- « Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick-« Birdsong » de Philip Martin
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En toile de fond, la première guerre mondiale :- » La promesse de l’aube » de Eric Barbier – « Cessez-le-feu » d’Emmanuel Courcol -« Le baron rouge » de Nikolaï Mullerschon- « La grande illusion » de Jean Renoir – « Le roi de coeur » de Philippe de Broca -« L’odeur de la mandarine » de Gilles Legrand -« Cheval de guerre » de Steven Spielberg
Review Overview
Le film
Les bonus
Le sifflement des balles, le bruit incessant des canons, la précision millimétrée des scènes de combats, les décors…
En plus d’être un puissant plaidoyer pour la paix, Les Croix de bois marque encore l’histoire du cinéma par sa description réaliste et poignante de la première guerre mondiale.
On a ainsi le sentiment d'être plongé au sein d'une véritable bataille, dans un véritable document de guerre qui fait preuve d'authenticité.
Avis bonus
Des éclairages supplémentaires en images, archives et commentaires, et le livret qui se lit comme un roman...
14 Commentaires
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